Estimer les effectifs d’élèves à chaque rentrée et ajuster le nombre de classes correspondant constitue à chaque rentrée une étape sensible pour les directions académiques départementales. Ces dernières doivent composer avec deux estimations souvent différentes, celles du ministère de l’Education nationale et celles des communes.
Au niveau national, les prévisions sont basées sur des données de l’Insee. Dans le Val-de-Marne, ces estimations portent ainsi le nombre d’élèves supplémentaires à 545 élèves, soit 1037 élèves de plus en élémentaire et 492 élèves de moins en maternelle. Les moyens, eux, sont alloués en fonction de ces prévisions.
Après consultation des villes et des écoles, la Direction départementale de l’Education nationale a arrêté dans le Val-de-Marne un total de 1066 élèves supplémentaires à la rentrée 2016, soit le double de la prévision ministérielle. “Au regard du nombre d’élèves total dans le département, de l’ordre de 137 000, ce différentiel de 500 élèves n’est pas énorme”, indique-t-on à l’Inspection académique. Le delta ne dépasse en effet pas les 0,3%. “Certes, mais 500 élèves de différence, cela fait tout de même une petite école de 20 classes”, calcule un délégué syndical.
A ce différentiel, s’ajoutent les nuances d’estimations entre les villes et les chiffres retenus par l’Inspection. A Champigny-sur-Marne par exemple, on fait état d’un delta de 240 élèves entre les chiffres retenus par l’Inspection et les estimations de la commune.
Un double différentiel qui se cumule et explique en partie les frottements suscités par les annonces de carte scolaire.
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