Environnement | | 31/05/2016
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Ecole provisoire pour cause d’amiante à L’Haÿ-les-Roses: la Fcpe manifeste pour plus de moyens

Ecole provisoire pour cause d’amiante à L’Haÿ-les-Roses: la Fcpe manifeste pour plus de moyens

Alors que des plaques amiantées ont été découvertes dans quasiment toutes les salles de l’école maternelle des Garennes de L’Haÿ-les-Roses à l’occasion d’une réparation de radiateur lors des vacances de printemps, les 150 élèves sont accueillis depuis dans le centre de loisirs des Ateliers sous les toits du Moulin de la Bièvre. 

Pour désamianter, le protocole est lourd et le cahier des charges des mesures à effectuer est en cours d’élaboration, qui devra ensuite être validé par la préfecture puis mis en oeuvre. Les travaux pourraient être réalisés cet été mais il n’est à ce jour pas certain à 100% que l’école pourra rouvrir dès septembre. “Nous mettons tout en oeuvre pour que cela aille vite, mais la priorité est que ce soit bien fait“, prévient le maire LR de la ville, Vincent Jeanbrun.

En attendant, les élèves sont accueillis aux Ateliers sous les toits et ce mardi matin, la Fcpe a lancé un appel à manifester à 8h15 pour y  réclamer plus de moyens. “Stop au camping, plaide Fabienne Heilbronn, de la Fcpe Garennes. Depuis 4 semaines les enfants de maternelle font du camping à l’école. Pas assez de chaises pour tous… et bien les cours se font assis par terre, pas assez de table on dessine à tour de rôle. Pas assez de matériel pédagogique, on improvise !“, s’agace la Fcpe. La fédération demande aussi des comptes concernant la présence d’amiante dans l’école.  “De l’amiante a été découverte sous les radiateurs. Officiellement aucun danger pour la santé mais les parents s’interrogent… et veulent connaître la teneur des rapports d’expertise”, s’inquiète la Fcpe.

“Je m’inscris en faux contre ces propos. Aucun élève n’a été obligé de faire l’école par terre. C’est vrai qu’il n’a pas été possible de récupérer beaucoup de mobilier de l’école des Garennes car les tests pratiqués sur un certain nombre d’entre eux ont révélé que 40% étaient contaminés, mais nous avons des tables et des chaises pour tout le monde. Certaines chaises ne sont pas tout à fait de la bonne taille mais ce ne sont pas non plus des chaises d’adulte et nous avons fait le nécessaire pour y remédier au plus vite. Nous avons obtenu toutes les autorisations de l’Education nationale pour ouvrir les classes et s’il y avait eu un problème, les enseignants l’auraient fait savoir. Fabienne Heilbronn, qui  est mon opposante politique au Conseil municipal, instrumentalise la Fcpe et les parents d’élèves!“, réagit Vincent Jeanbrun, qui promet d’être présent ce matin à l’école pour confronter les points de vue.

Concernant les résultats de l’expertises, l’élu avait rappelé, lors d’une passe d’arme en Conseil municipal la semaine dernière, que la concentration de fibres d’amiante dans l’air variait début mai entre 0,8 et 0,9 fibre par litre alors que le seuil d’inquiétude est à 5 fibres par litre, que par conséquent l’Agence Régionale de Santé indiquait qu’aucune consultation médicale ne sera requise pour les enfants. Le maire avait néanmoins défendu la nécessité de fermer l’école. “Contrairement au courrier transmis le 7 mai par le groupe politique d’opposition L’Haÿ Ensemble affirmant « que les taux d’amiante relevés par le prestataire de la ville sont très nettement inférieurs à ceux qui auraient nécessité de prendre des mesures particulières pour les enfants et le personnel de l’école et n’ont pas présenté de dangers pour les intéressés », je vous confirme que la fermeture de l’école des Garennes était une obligation légale au vu de la situation. La présence de plaques d’amiante semi-friables et exposées à l’air impose la fermeture immédiate d’un ERP, quelle que soit la mesure d’empoussièrement. (…). Les plaques d’amiante étaient dégradées, à portée de main des enfants et se situaient dans leurs lieux d’activité sous les  bancs des couloirs, dans les dortoirs et dans les classes. Les enfants pouvant potentiellement jouer avec ces plaques qui s’effritent et en inhaler les fibres d’amiante. Le personnel d’entretien pouvant également, dans le cadre du nettoyage, effriter les plaques d’amiante et inhaler des fibres“, avait motivé l’élu.

 

En parallèle de l’opération désamiantage, le maire indique qu’il va lancer “une procédure de recherche en responsabilité” pour comprendre pourquoi la présence d’amiante n’ pas été détectée. “Nous avons de vrais doutes sur l’honnêteté du diagnostic de 2006, qui avait indiqué à tort qu’il n’y avait pas d’amiante, diagnostic que l’ancien directeur des services techniques avait attribué à une entreprise ayant partie liée avec son fils“, rajoute l’élu qui avait déjà accusé l’ancienne municipalité au moment de la découverte de l’amiante.

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