“C’est super de voir des auteurs qui viennent d’aussi loin pour ne pas faire que de la promo” apprécient Claire et Annabelle, venues assister à une conférence sur la manière dont est traitée la famille américaine dans la littérature.
Ce weekend, ce-sont plus de 36 000 visiteurs qui ont foulé le pavé de Vincennes pour rencontrer quelques soixante auteurs américains. “Il n’existe pas qu’une seule Amérique. Il y a l’Amérique urbaine, l’Amérique des grands espaces. Les auteurs explorent toutes les facettes du pays. C’est une littérature mondialisée où de nombreux écrivains sont originaires de plusieurs continents, mais sous la bannière américaine“, défend Pascal Thuot, directeur général de la librairie Millepages, coorganisateur du festival.
“C’est agréable de pouvoir côtoyer des gens qui ont la même passion pour la littérature alors que c’est quelque chose d’assez solitaire en temps normal. On se retrouve tous dans un espèce de bain de littérature” témoigne Cécile, traductrice d’auteurs anglophones. “La littérature américaine est une écriture beaucoup plus libre, très poétique aussi“, apprécie Constance, en terminale et déjà présidente d’un club de lecture.
Même enthousiasme du côté des auteurs. “C’est merveilleux de sentir le véritable amour des lecteurs et puis en France, on mange bien et on boit du bon vin“, plaisante Eddie Joyce, auteur New-Yorkais du roman “Les petites consolations”. A Staten Island, l’un des cinq arrondissements de New-York, l’écrivain raconte comment une famille a surmonté la perte d’un être cher après les attentats du 11 septembre. “C’est là-bas que j’ai grandi. Beaucoup de gens de Staten Island ont été affectés.”
Thomas H. Cook, adepte du polar à suspens, a parcouru plusieurs milliers de kilomètres depuis Los Angeles pour être présent à ce rendez-vous. “C’est l’un des meilleurs festivals. Les débats sont intéressants. On vend nos livre on rencontre nos lecteurs dans un très bel environnement alors qu’on ne les rencontre pas souvent. C’est amusant, et puis, ils sont tous très gentils” se réjouit cet auteur d’une trentaine de romans. “Je suis plus populaire en France qu’aux Etats-Unis“, s’étonne Iain Levison, de retour pour la troisième fois au salon littéraire de Vincennes, et dont l’une des œuvres, Un petit boulot, vient de sortir au cinéma avec Romain Duris Et Michel Blanc.
Prix littéraires
Les libraires et bibliothécaires membres du jury du Prix Page / AMERICA ont choisi de récompenser le premier roman de Virginia Reeves, Un travail comme un autre, paru aux éditions Stock, tandis que le Prix des lecteurs, organisé par la Médiathèque de Vincennes, a été attribué à Vie et mort de Sophie Stark d’Anna North aux éditions Autrement, livre qui a également fait l’unanimité auprès du jury du Prix des lecteurs lycéens.
Pour la neuvième édition : rendez-vous en septembre 2018.
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