A Créteil, l’établissement français du sang (EFS) situé face au CHU Mondor n’accueille pas seulement un centre de collecte de sang mais participe également activement à la recherche. Ce mercredi 16 mars, le centre a inauguré un nouvel espace de 313 m2 entièrement dédié à la recherche, en partenariat avec l’Université de Créteil.
Après l’ouverture il y a six ans d’un premier espace de recherche spécialisé dans les cellules souches et la réparation des tissus musculaire (l’Unité d’ingénierie et de thérapie cellulaire, UITC), ce nouvel espace sera dédié au deuxième axe de recherche de l’établissement : la transfusion et les maladies du globule rouge. Un investissement de 1,2 million d’euros qui doit permettre à l’équipe mixte équipe mixte INSERM – UPEC de poursuivre une politique de recherche commune au sein de l’IMRB (Institut Mondor de Recherche Biomédicale). “Cet espace est parfaitement optimisé pour travailler, c’est plus pratique de tout avoir à portée de main” se réjouit Laura, assistante en ingénierie diplômée d’un master biologie. Pour l’heure, la peinture est encore fraîche, mais les chercheurs de l’unité prendront possession des lieux d’ici quelques jours.
Dédié à la transfusion et les maladies du globule rouge, ce pôle de recherche se concentrera notamment sur la drépanocytose, première maladie génétique de France qui touche 20 000 personnes dans le pays. Cette maladie héréditaire qui affecte les globules rouges et rend nécessaire des transfusions régulières, est plus fréquente dans les populations d’origine africaine subsaharienne, des Antilles ou encore du bassin méditerranéen. “Des milliers de personnes sont concernées dans le Val-de-Marne. L’anémie, l’obstruction vasculaire peuvent en être les symptômes“, indique le professeur Frédéric Galactéros du CHU Henri- Mondor de Créteil, spécialiste de cette pathologie. Le problème est qu’il y a des différences dans les groupes sanguins en fonction de l’origine géographique, qui peut induire des problèmes d’incompatibilité. Or, les donneurs sont très majoritairement d’origine européenne alors que les personnes atteintes de drépanocytose sont en grande partie d’origine afro-antillaise, s’inquiète France Pirenne, professeur à l’UPEC et responsable de l’équipe de recherche.
Cette inauguration était la première pour Olivier Montagne, en tant que président de l’Upec. “Je souhaite que l’EFS et l’Upec poursuivent leur travail en commun de longue date, en développant les activités dans le domaine de la transfusion et de la thérapie innovante“, a encouragé le nouveau patron de l’université, vice-doyen de l’UFR de médecine. De son côté, François Toujas, président de l’EFS, s’est réjoui de cette “coopération majeure” avec l’université. “20 millions d’euros sont consacrés au budget de la recherche, cette ouverture doit nous tirer vers le haut.”
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