L’évacuation des gymnases de Valenton et Villeneuve-Saint-Georges, qui abritaient depuis trois semaines les sinistrés des inondations qui ont fortement impacté les quartiers Triage et Blandin-Belleplace de Villeneuve-Saint-Georges tout début juin, a commencé depuis 5h30 ce jeudi 23 juin.
Au total, 114 personnes restaient hébergées dans les deux gymnases hier soir, chiffre la préfecture, qui indique avoir proposé des solutions d’hébergement provisoire, pour la plupart quelques nuitées à l’hôtel, à tout le monde. Quatre cars ont été affrétés pour transporter les personnes. Les hôtels où des chambres ont été proposées sont situés dans le Val-de-Marne ainsi que dans trois autres départements d’Ile-de-France. “Les gymnases appartiennent aux communes et l’opération a été organisée par Villeneuve-Saint-Georges. Nous l’avons simplement facilitée en mettant à disposition une solution d’hébergement provisoire, mais il n’est pas prévu que la puissance publique prenne en charge toutes les personnes qui étaient dans ces gymnases car toutes ne sont pas dans des situations qui le permettent au-delà des délais prévus par les règlements du SIAO et de l’hébergement d’urgence”, précise Denis Declerck, sous-préfet chargé de la politique de la ville dans le Val-de-Marne. “Un mois d’hébergement d’urgence dans des hôtels a été proposé à toutes les familles. Pour les personnes seules ou en couples, sans enfants, trois jours d’hébergement ont été proposés. En outre, toutes les personnes, quelque soit leur situation administrative, ont droit au fonds d’extrême urgence mis en place par le gouvernement et vont se voir proposer 300 euros par couple ainsi que 100 euros par enfant. Des travailleurs sociaux sont également présents dans les hôtels qui ont été mis à disposition pour accompagner chaque sinistré“, précise le directeur de cabinet de la mairie de Villeneuve-Saint-Georges. Parmi les sinistrés, des personnes sous-louaient des caravanes, sans bail en bonne et due forme, et parfois sans situation régulière sur le territoire. Ces dernières ont tout perdu. D’autres habitaient dans des logements avec un bail mais n’ont pas pu rentrer chez eux car les habitations sont restées impraticables.
C’est le cas de madame M. qui habitait seule avec ses deux enfants de 4 et 10 ans dans un appartement en duplex de la rue Michel. “L’appartement appartient à un propriétaire privé mais il l’a mis à disposition durant dix ans avec un loyer de logement social. Les chambres à l’étage ont été préservées mais le rez-de-chaussée est dévasté et insalubre, d’autant qu’un de mes enfants est asthmatique. Amallia Action Logement m’a indiqué qu’un logement allait être mis à disposition grâce à mon collecteur pourcentage patronal, mais il faut attendre la commission logement de Logirep. En attendant, je ne veux pas aller n’importe où. Ce matin, le réveil a été très dur. Des représentants de la ville sont arrivés à 5h30 et nous ont réveillé pour nous dire que c’était le moment de nous préparer à partir. On m’a proposé d’aller à l’hôtel près de la gare de Villeneuve-Saint-Georges. J’ai refusé, c’est miteux et un vrai coupe-gorge. On m’a proposé alors une chambre dans un appartement à Choisy mais il ne s’agit que de promesse verbale, je voudrais une attestation écrite pour que je quitte le gymnase en étant sûre de retrouver un logement temporaire”, s’alarme madame M.
“Les choses se passent bien. Tout le monde est en train de partir ou de se préparer à partir”, indique de son côté Nathalie Dinner, maire-adjointe PCF de Villeneuve-Saint-Georges, sur le terrain depuis ce matin.
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