Ce dimanche 13 novembre après-midi, une compétition de foot en salle a fait courir ensemble une partie de la soixantaine de réfugiés actuellement accueillis au gymnase Leclerc de Nogent-sur-Marne et des habitants de la ville dans la grande halle du gymnase Galliéni. Une rencontre amicale qui fait partie des nombreuses initiatives organisées par les habitants de la commune depuis l’arrivée des Soudanais, Érythréens, Lybiens et Somaliens vendredi 4 novembre.
Match de foot, course à pied, tournoi de ping-pong, sortie au cirque, visite au Stade de France, animation jeux de société, cours de Français, permanences traducteurs arabe-français, aide à voir un médecin… autant de propositions en cours d’organisation pour prendre soin de la soixantaine de réfugiés hébergés pour un mois dans le centre. Citoyens, associations locales, clubs, élus de tous les bords politiques, tout le monde se mobilise. A la MJC par exemple, on propose de l’accès wi-fi, des accès aux ordinateurs, et des ateliers Taï-Chi, danse, jeux, fabrication de savon… Au cinéma encore, on est prêt pour une projection. Une solidarité qui s’organise aussi au niveau matériel avec des dizaines de dons de vêtements, chaussures, jeux, matériel de dessin... “Dès le premier jour, j’ai reçu des propositions d’aide, de cours de Français, de dons de vêtements, de soutien logistique… Depuis, cela continue. La commune a mis mon numéro à disposition des personnes qui souhaitaient aider et je reçois entre 15 et 20 appels par jour. C’est un élan de solidarité et de bienveillance exceptionnel et désintéressé, comme si les gens avaient décidé de ne pas être spectateurs passifs mais acteurs d’un projet. Il y a même un chasseur qui habite au-dessus du gymnase qui est venu spontanément apporter des faisans!” témoigne Rodolphe Beaudemont, directeur de Coallia Val-de-Marne. Il y a aussi ces deux médecins retraitées qui ont proposé leurs services, la boulangerie d’en face qui porte ses invendus de pain et viennoiserie, les commerçants du petit marché voisin qui déposent leurs surplus…
De la méfiance à la générosité
“Au départ, il y a eu des réactions de méfiance et une vingtaine de personnes m’ont fait part de leurs doléances, comme cette personne qui s’indignait de savoir où elle allait pouvoir pratiquer la Zumba pendant ces quatre semaines, ou d’autres qui se demandaient si la facture s’ajouterait à leurs impôts locaux (pour rappel, il s’agit d’une réquisition de l’Etat entièrement financée par l’Etat) mais progressivement, j’ai aussi eu de plus en plus de sollicitations pour aider“, indique de son côté le maire LR de la ville, Jacques JP Martin. “Nous avons invité les personnes à s’adresser à Coallia et contribuons à notre niveau, notamment en donnant les surplus des repas de la cantine, en jouant les facilitateurs. Nous avons aussi invité le directeur de Coallia à venir exposer la situation lors du dernier Conseil municipal, afin de répondre à toutes les questions. Un peu de solidarité et de générosité par les temps qui courent, cela ne fait de mal à personne!” commente l’édile.
Une cagnotte sur Leetchi
Entre les habitants, une chaîne de solidarité s’est aussi constituée de manière spontanée, partie d’une habitante et agrégeant progressivement de plus en plus de monde, citoyens, associations, élus de tous bords. Ce mercredi soir, une vingtaine de citoyens se sont ainsi réunis avec les réfugiés pour faire le point sur les besoins, programmer de futurs événements. Pour pouvoir se comprendre, une personne traduit en Anglais pour les uns, une autre en Arabe. C’est cette organisation spontanée et citoyenne qui a permis l’organisation du match de foot en salle et les prochaines sorties qui sont programmées. Afin de constituer une cagnotte pour acheter des tickets de métro aux personnes pour qu’elles puissent aller effectuer leurs démarches administratives, et acheter d’autres produits de première nécessité, les citoyens ont même lancé une cagnotte en ligne sur le site Leetchi, qui a pour l’instant récolté près de 650 euros. Une page Facebook a également été créée, qui raconte les actions en cours.
Pas de concurrence entre les SDF
Pour les citoyens qui ont décidé de faire bon accueil aux réfugiés, il ne s’agit pas d’un régime de faveur par rapport à “nos SDF” (sans domicile fixe). “Il n’est pas question de faire de différence entre les SDF, peu importe leur nationalité, ce-sont avant tout des personnes humaines qui ont besoin d’aide. Le SDF que l’on voit souvent devant les magasins de Nogent, et dont je me moque de savoir s’il est Français ou non, il porte les baskets et le blouson de mon mari! Bien sûr que nous sommes soucieux de son sort“, réplique ainsi Paola sur cette question. “Lui comme ceux qui habitent dans le bois de Vincennes, je m’arrête souvent leur parler, je les aide dans leurs démarches administratives. Et je me suis battue contre l’arrêté anti-glanage qui avait été pris à Nogent il y a quelques années“, enchaîne Annie Lahmer, conseillère régionale EELV. “Evidemment que nous prenons soin de ‘nos SDF’, en lien avec les structures dédiées et le CCAS (Centre communal d’action sociale), tranche encore le maire. Ce matin encore, j’ai discuté avec une personne qui était devant le petit marché et qui refusait depuis des années un hébergement en structure. Il m’a dit qu’il était prêt à passer le cap et je lui ai promis de le rappeler dès lundi“, complète l’élu. “Ce n’est pas l’un ou l’autre, mais l’un et l’autre, gérés par deux ministères différents avec chacun un budget“, recadre pour sa part Rodolphe Beaudemont.
Des réfugiés primo-arrivants
Actuellement, une soixantaine de réfugiés sont abrités au gymnase Leclerc de Nogent-sur-Marne. 50 sont arrivés le vendredi 4 novembre après l’évacuation du campement Stalingrad. Depuis une petite vingtaine en sont repartis quelques jours après et 30 nouvelles personnes sont arrivées jeudi 10 novembre. Ils sont donc actuellement une soixantaine, essentiellement des Somaliens, Soudanais et Erythréens, mais aussi trois Lybiens depuis jeudi dernier. La majorité sont des primo-arrivants qui souhaitent rester en France. Un seul aurait transité par Calais, directement aiguillé là-bas par son réseau de passeurs. Il y a par exemple ce Somalien qui parle parfaitement un Italien appris à l’école (une partie de la Somalie a été une colonie italienne). Il travaillait dans l’hôtellerie mais a fui la guerre civile, appartenant à un clan trop petit pour se défendre. Il aimerait retrouver du travail en France, dans cette branche ou une autre. Un autre Somalien parle Anglais. Lui a commencé des études d’enseignant et souhaite poursuivre dans cette voie. Dans un premier temps, ils vont faire une demande de statut réfugié politique en déposant une demande en ce sens et en s’enregistrant à la préfecture. Si la procédure peut suivre son cours, ils se verront alors proposer de rejoindre un centre d’accueil en province, le temps d’étudier leur dossier de demande d’asile, ce qui prend plusieurs mois. “Il y a également quelques personnes qui ont déjà obtenu leur statut de réfugié politique“, précise Rodolphe Beaudemont. Celles là vont être accompagnées vers les dispositifs d’insertion dans la société française.
L’ouverture à l’Autre : une lueur d’espoir dans cette période sombre.
OUI Derf, certaines franges de notre population pour la plupart incultes nous font honte et ne méritent que le mépris..
Cela est rassurant de voir que les Citoyens continuent à s’engager pour les autres.
Oui Derf!!!!
Wahouu. Et bien, quel succès pour ces migrants.
Comme quoi les médias traditionnels pleurnichent abusivement sur la perte de leur audience : ils arrivent encore parfaitement à influencer une partie des français sans méfiance et à leur faire avaler n’importe quoi.
L’accueil se passe tellement bien que je pense qu’on devrait créer un centre d’hébergement permanent à Nogent, d’une capacité bien plus importante, de 400 à 500 personnes, ce ui permettrait de délester Paris bien plus vite. Ce serait dommage de ne pas mettre à profit une telle générosité et de répartir l’accueil dans des communes où les habitants n’ont pas forcément cette appétence pour l’assistance sociale.
Le Pretorien est horrible.Debile et méchant. Qu’a-t-il fait pour les Sdf? Combien a-t-il donné? C’est le genre de mec dont on a honte avec toutes ses insinuations à ton égard, Chere Annie et bravo pour ce que tu fais. Ce mec horrible est un diable .Qu’il reste en enfer.
Qu’un parti politique disparaisse dans le poubelles de l’histoire me semble moins grave que de vivre dans l’enfer de la haine et du repli sur soi !
Votre propos sont tellement chargés de rancoeur et de pensées négatives que j’éprouve parfois quelque compassion à votre endroit tellement votre monde doit être un enfer.
Vous corrigerez par VOS propos…
Cette solidarité est fantastique ! Mais il faudra bien que notre futur pésident, dans le cadre de l’UE mette un terme définitif à ces vagues d’immigrations. Notre futur président devra etre un Politique. Je suis effaré par le manque de vision de notre président en exercice, excellent pour les commémorations mais nul en vision.Ne parlons pas des diplomates, je vis près de l’ambassade de France à Madagascar. ILs sont perdus dans les démarches administratives pour accorder des certificats de residence en France à des filles jeunes pour vivre avec des hommes âgés en fin de vie. C’est lamentable. Et ce qui me choque, c’est que JL Borloo avec son beau projet d’électrification de l’Afrique a signé son premier contrat avec la Jirama ( L’équivalent de ERDF , ici). Une société d’état ici corrompues et incapable de fonctionner.Ou vont passer les donations de sa fondation? Surement pas dans l’amélioration des conditions d’utilisation des usagers. Oui, il nos faut un grand pésident, bye bye avec soulagement au président normal dont nous garderons tous un souvenir éxécrable. Et vivement un super président!
Bravo le Prétorien pour sa grande finesse avec Alain qui devient Ali et ce à 2 reprises en 3 lignes
Bravo le Prétorien qui massacre la syntaxe, l’orthographe et la grammaire à chaque post
Bravo le Prétorien dissimulé sous sa cagoule ….
Monsieur le Prétorien, pas un mot de votre part sur le fantastique élan de solidarité des Nogentais à l’égard des migrants. Vous ets un triste sir au coeur sec et aux commentaires qui ne font rire que vous.
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