Fermetures de classes: des parents bloquent la porte de l’Inspection à Vitry-sur-Seine

“On attend des réponses depuis trois mois, alors qu’on multiplie les opérations écoles mortes depuis des semaines dans tous les établissements“ , s’agace Halissia Teguia, qui représente les parents d’élèves indépendants de Makarenko. “On a eu une audience ici, une autre à l’IA, à Créteil, les syndicats ont envoyé des courriers : rien !” A Makarenko comme à Jean Moulin, les parents d’élèves demandent une ouverture de classe en élémentaire, et l’annulation d’une fermeture de classe en maternelle. “Dans ces deux écoles classées REP, certaines classes accueillent 28 élèves en maternelle, et 27 en CP : c’est intolérable” , estime Nageate Belhacen, déléguée FCPE à Jean Moulin. A Jean Jaurès, c’est un classement en REP, permettant théoriquement l’octroi de moyens supplémentaires, qui est demandé, ainsi qu’un poste dans le cadre du dispositif Plus de maîtres que de classes (PDMQDC).

“Venir forcer la porte, c’est pas vraiment notre façon d’agir, mais c’est la seule solution qu’on a trouvé pour essayer de parler directement avec l’Education nationale” , défend Nageate Belhacen. Le prochain comité technique spécial départemental (CTSD), prévu le 23 juin, est l’ultime échéance entrevue par les parents d’élèves. “Mais si on obtient pas gain de cause, on restera mobilisé ! Et dès la rentrée, on recommencera nos opérations écoles mortes : on ne laissera pas nos enfants à 27 ou 28 par classe” , prévient Halissia Teguia.

Les parents d’élèves se réuniront d’ici au mercredi 15 juin, date de la prochaine école morte, pour décider des suites à donner à leur mouvement et des formes d’actions envisagées. Ils rejoindront le cortège départemental qui manifestera devant le ministère de l’Education Nationale, à Paris, le 15 juin à 15h.