Alors que l’élection d’Olivier Montagne à la présidence de l’Upec a remis en question les modalités et le calendrier du rapprochement entre les universités de Créteil et Marne la Vallée (voir interview d’O. Montagne), comment le président de l’Upem, Gilles Roussel, réélu en janvier 2016, envisage-t-il l’avenir?
Pour Gilles Roussel, Olivier Montagne n’est pas un inconnu. Les deux hommes ont même déjà travaillé ensemble sur des questions de rapprochement entre universités dans le secteur de la santé, dans le cadre des formations infirmières. “Nous n’avons jamais eu de difficultés à collaborer et cela est un bon point”, note Gilles Roussel. Mais même si le rapprochement entre les deux universités s’inscrit dans un long processus engagé depuis bientôt vingt ans, et qu’il n’est pas remis en question, le changement de feuille de route à court terme de l’Upec n’en constitue pas moins un bouleversement pour celle de l’Upem, tant la projection d’une fusion à l’horizon 2017 liait le destin des deux entités.
“Ce qui est aussi important est que le travail en commun continue. Nous avons de nombreux projets ensemble, des unités de recherche communes, nous faisons partie de la Comue. Je vois ce changement comme une continuité dans le rapprochement, en prenant plus de temps pour travailler sur la coopération. J’ai noté que la fusion restait une option possible à terme et comprends qu’il faille plus de temps pour que l’ensemble des communautés soient convaincues“, analyse le patron de l’Upem.
A propos d’une gouvernance en fédération, suggérée par Olivier Montagne, le président de l’Upem n’oppose aucun a-priori. “Une fédération, pourquoi pas, nous avons aussi la Comue qui peut être un outil. L’important est de trouver une nouvelle forme pour montrer que l’on peut travailler ensemble. Je n’ai pas d’a-priori pour une solution ou une autre.”
Concernant le timing, Gilles Roussel s’inquiète comme son collègue du Val-de-Marne des échéances de court terme, qu’il s’agisse du projet I-Site ou de la rentrée 2016. “Pour l’instant, il faut qu’Olivier Montagne constitue son équipe. Ensuite, le rapprochement concernant certaines parties de l’offre de formation peut ralentir, mais le rythme doit rester soutenu sur d’autres formations. Il est nécessaire d’avoir rapidement un scénario lisible pour différents acteurs comme l’IAE (école de management), l’EUP (école d’urbanisme) qui sont actuellement sous double tutelle.”
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