La mise à disposition des données publiques relatives à ses villes adhérentes, de la couverture 3G au positionnement des conservatoires en passant par le nombre d’entreprises et les résultats électoraux, le syndicat Infocom94 l’expérimente depuis plusieurs années déjà et
a mis en place un site dédié complet. Reconnu comme précurseur en matière d’open data, il vient d’être sélectionné avec huit autres territoires par deux secrétaires d’Etat, Axelle Lemaire au numérique et Estelle Grelier aux collectivités territoriales, pour élaborer un modèle d’accompagnement des petites et moyennes communes. Il ne s’agit pas de proposer un outil technique clefs en main mais de travailler sur le mode d’emploi, en s’accordant par exemple sur la normalisation afin de pouvoir échanger des données comparables, ou aussi sur le type de donnée qui peuvent être libérées sans risquer de communiquer des informations nominatives. Objectif : faciliter et généraliser l’ouverture des données issues des collectivités dès 3500 habitants.
“Les données issues des collectivités sont nombreuses, des informations relatives aux ressources humaines aux modèles scolaires (nombre d’élèves, déménagements d’une ville à l’autre…). L’objectif est de croiser les données pour leur donner du sens. Ceci à la fois pour les citoyens mais aussi à usage interne pour faire du SIAD (système informatisé d’aide à la décision) en croisant par exemple les données avec celles du Stif et de l’Insee pour faire de la prospective en matière de carte scolaire ou d’aménagement du territoire“, expose Olivier Fouqueau, directeur du syndicat Infocom 94.
Le syndicat en charge de l’informatique compte actuellement 17 villes adhérentes (Boissy-Saint-Léger, Chennevières-sur-Marne, Créteil, Joinville-le-Pont, La Queue-en-Brie, Limeil-Brévannes, Maisons-Alfort, Mandres-les-Roses, Marolles-en-Brie, Nogent-sur-marne, Ormesson-sur-Marne, Périgny-sur-Yerres, Saint-Maur-des-Fossés, Saint-Maurice, Sucy-en-Brie, Villecresnes et Villiers-sur-Marne) de taille et problématique différente, et va également accueillir l’ensemble du territoire T11 (Grand Paris Sud Est Avenir).
Pour élaborer ce mode d’emploi, le syndicat a été retenu avec huit autres territoires situés hors Ile-de-France : le groupement rassemblant le Conseil régional de Bretagne, le syndicat mixte Megalis, Rennes métropole, le département des Côtes d’Armor, Saint-Malo, Morbihan Energie; le groupement rassemblant la Préfecture de région Occitanie, Toulouse Métropole, le Conseil régional et le syndicat mixte numérique Smica; le groupement rassemblant la Préfecture de région Auvergne-Rhone-Alpes et plusieurs partenaires dont les agglomérations d’Annecy et Grenoble ; le groupement rassemblant le conseil régional PACA et le syndicat mixte numérique Sictiam, les départements des Hautes-Alpes (04) et des Alpes de Haute-Provence (05), Nice Métropole, le CRIGE et la FING ; le groupement rassemblant le conseil départemental de Loire Atlantique et l’association LiberTIC ; le groupement rassemblant le syndicat mixte numérique Soluris et l’agglomération de La Rochelle en Charente Maritime; le groupement rassemblant le GIP eBourgogne, Nevers Agglomération et d’autres partenaires dont le conseil départemental de la Nièvre en Bourgogne-Franche Comté et enfin Mulhouse Agglomération.
Les 9 groupements ou organismes doivent plancher sur la question entre janvier et juin 2017, en se réunissant régulièrement, et seront accompagnés dans cette démarche par l’association Opendata France pour l’appui technique, la mutualisation des ressources et l’émergence d’un socle commun de données. Ce coup de pouce à l’open data local s’inscrit dans le cadre de l’article 6 de la loi du 7 octobre 2016 pour une République numérique.
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