Politique locale | | 13/02/2016
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La majorité municipale plurielle a définitivement implosé à Villejuif

La majorité municipale plurielle a définitivement implosé à Villejuif

Une majorité municipale gauche-droite, le pari était audacieux mais difficile à tenir. Ce vendredi 12 février 2016, la majorité plurielle de Villejuif  (qui agglomérait 4 groupes UDI, LR, EELV et DVG) a définitivement rendu l’âme après deux  ans de rodage, avec le départ des écologistes. 

La séance a commencé par la destitution de la première adjointe Natalie Gandais (EELV) en raison d’une plainte déposée par celle-ci contre le maire et l’un de ses adjoints pour “flagrant délit de chantage” (plainte qui faisait suite à un désaccord à propos d’un appel d’offre pour construire la future halle des sports. L’adjointe avait fait un signalement au procureur de la République à ce sujet, voir article). Outre la destitution de l’adjointe, plusieurs élus de la majorité ont prévu de déposer plainte contre Natalie Gandais pour diffamation dès ce samedi.

Les écologistes claquent la porte de la majorité

Alors que quatre élus faisaient initialement partie de l’exécutif sur les sept conseillers du groupe écologiste, l’ensemble du groupe a décidé de rejoindre l’opposition suite à cette destitution, mettant fin à leur dilemme. Encore officiellement adjoints ou délégués, Monique Lambert-Dauvergne, Sylvie Thomas et Patrick Stagnetto, devraient donc remettre leur lettre de démission dans les jours qui viennent, ce qui augure d’un nouveau remaniement au prochain Conseil municipal. Il n’y aura alors plus aucun élu officiellement encarté dans un parti de gauche au sein de l’exécutif. En 2014, la participation des élus EELV à une majorité conduite par un maire LR avait entraîné une procédure d’exclusion qui n’avait pas été à son terme. Alain Lipietz, colistier EELV, plaidait alors l’agir local.  “Nous avions prévu de rester dans l’exécutif mais seule une personne de l’Union citoyenne a voté contre ma destitution, en dehors des 7 élus écologistes, nous avons donc considéré que nous n’y avions plus notre place”, motive Natalie Gandais. En majorité, les élus d’opposition n’ont pas pris part au vote ou se sont abstenus.

Est-ce à dire qu’une alliance à gauche pourrait s’envisager à nouveau ? Le rabibochage entre PCF et EELV local semble peu probable, entre l‘affaire de la débaptisation de la place Georges Marchais, soutenue par les élus écologistes locaux, et le procès en diffamation qui pourrait coûter quelques 70 000 euros à Natalie Gandais et Alain Lipietz... “Pour l’instant, nous partons en vacances. Nous réunirons ensuite l’Avenir à Villejuif pour décider de la suite“, pose Natalie Gandais.

L’Union citoyenne conserve sa majorité d’une courte tête

Il s’agit du deuxième départ de l’Union citoyenne après celui de Jean-François Harel. Candidat UDI aux municipales de 2014 et partie prenante de l’Union citoyenne au second tour, il n’avait pas trouvé sa place dans l’exécutif et a fondé son propre groupe avec Monique Tijeras et Valérie Harlé il y a quelques semaines. Les autres colistiers de l’ex-candidat UDI sont en revanche restés dans la majorité.

L’Union citoyenne reste majoritaire, mais de manière plus fragile, avec 24 élus sur 45 au sein du Conseil municipal. Elle est désormais composée de trois groupes, LR, UDI et DVG.

Nouvelle première adjointe

La première adjointe reste une femme, Cécile Duboille (UDI), tandis que Mahrouf Bounegta, ancien délégué à la propreté, a été élu 13e adjoint. “C’est une priorité de notre mandat, nous voulions un adjoint pour pouvoir l’exercer pleinement“, a défendu le maire Franck Le Bohellec.

 

 

 

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