L’ouverture d’un poissonnier dans le centre-ville de Vitry-sur-Seine, qui n’en manquait depuis plus de quinze ans, a créé un petit événement dans le quartier et témoigne de l’attachement des habitants à leurs commerces de bouche.
“Ça fait six ans que j’habite à Vitry-sur-Seine et je suis vraiment ravie d’enfin y trouver un poissonnier !” lance une habitante, arrêtée devant la Sirène de la mer, ouverte le matin même, à la lecture du petit panneau posé devant son entrée. “Je ferai de la pub pour vous à mon travail, promis !” jure-t-elle en repartant avec 200 grammes de crevettes fraîchement arrivées du MIN de Rungis. “Je n’ai pas encore eu le temps d’y aller aujourd’hui mais j’irais m’y procurer du saumon pour ce weekend“, lâche Pierre, la cinquantaine, habitant de Vitry depuis 23 ans. C’est comme ça qu’on sait si le poissonnier connaît son métier : en goûtant son saumon. Plus sérieusement, c’est une très bonne nouvelle. Nos centres-villes manquent d’épiceries fines, de poissonniers, de bouchers, de chocolatiers, de traiteurs. Les savoir-faire se perdent!“estime l’habitant. “Je viens d’un petit village sur la côte colombienne, près de la frontière avec le Venezuela. On mange du poisson frais tous les jours ! C’est super qu’il y ait un poissonnier“, sourit encore Anna, une Colombienne installée à Vitry-sur-Seine après être tombé amoureuse d’un Vitriot dans le cadre d’un échange universitaire. Jusque là, je trouvais mes poissons et mes fruits de mer au marché du centre-ville.”
Pour Nedra et Walid Rekik, le couple de commerçants qui vient d’ouvrir, on ne pouvait rêver meilleur accueil. “Les voisins sont venus nous souhaiter la bienvenue, et bonne chance !” lance Nedra Rekik. “On s’est levé à minuit et demi ! Et on sera ouvert jusqu’à 20 h, comme tous les jours du mardi au dimanche“, promet-elle. Pour cette ouverture, c’est avec un cake aux crevettes qu’elle accueille ses premiers clients.
Un métier difficile mais passionnant
Si les poissonniers ne sont (hors marchés) qu’une trentaine dans le département, surtout présents dans les villes cossues, c’est pourtant une affaire qui tourne. “Il faut en vouloir, mais c’est un beau métier !” ance Marc, salarié d’une poissonnerie de Saint-Mandé. “Cela fait 18 ans que j’exerce, mais j’ai mis plus d’un an à me former sur le tas en début de carrière. C’est un métier très exigeant, avec des techniques précises et des horaires très étendus. Dans un commerce, on est ouvert de 8h à 20h. Il faut aussi parfois faire les marchés. Mais c’est aussi un métier bien payé“, Estime-t-il. “D’ailleurs, on n’a jamais eu de problèmes pour trouver des apprentis“, témoigne-t-il, passé notamment par le groupe Carrefour et par plusieurs poissonneries indépendantes.
Bonjour,
N’est-ce pas plutôt une poissonnerie qui a ouvert, plutôt que le poissonnier ?
:-))
“qui n’en manquait depuis plus de quinze ans” = “qui en manquait”.
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