Transports | | 25/11/2016
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La première station GNV publique d’Ile-de-France inaugurée au port de Bonneuil-sur-Marne

La première station GNV publique d’Ile-de-France inaugurée au port de Bonneuil-sur-Marne

C’est la première d’un réseau d’une dizaine dans la région Ile-de-France.  Ce jeudi 24 novembre, c’est en grande pompe, sans mauvais jeu de mot, qu’était inaugurée la station publique d’approvisionnement en gaz naturel de ville (GNV) et BioGNV du port de Bonneuil-sur-Marne, porté par le Syndicat intercommunal pour le gaz et l’électricité en Île-de-France (Sigeif).

Sur le bord de la route du Fief Cordelier, à quelques dizaines de mètres de la Marne, la nouvelle station de ravitaillement ressemble a toutes les autres stations essence du département. Mais ici, point de diesel ou de sans-plomb. On trouve seulement seulement du GNV, du bioGnv et un mélange des deux carburants, fabriqués notamment à partir des déchets récoltés alentours, qui sont ensuite biométhanisés. “Nous sommes en train de vivre les prémices de la transition énergétique“, se réjouit Jean-Jacques Guillet, le président du Sigeif, qui compte bien accélérer.

Déployée sur 4 pistes sur une surface de 4000 m², c’est non seulement la première station publique d’approvisionnement de la région mais aussi la plus grande, dotée de 3 conteneurs comprenant chacun un compresseur de 660 Nm3/h. Exploitée par Endesa, du groupe Enel, elle est ouverte 24h/24, elle est accessible à tous les véhicules de particuliers, de collectivités ou d’entreprises, à commencer par les transporteurs du port de Bonneuil. A l’instar de Tab, qui affiche sur ses camions les économies de CO² réalisées grâce au GNV (-20% d’émissions par rapport à un véhicule diesel, largement représentés dans les parcs des transporteurs routiers). Pour l’environnement, l’enjeu n’est pas neutre, alors que le port de Bonneuil-sur-Marne voit passer entre 5000 et 7000 camions par jour.

Dans le Val-de-Marne, deux autres stations GNV, non publiques, existent déjà, à Rungis et Champigny-sur-Marne. La France compte actuellement une quarantaine de stations GNV dont une vingtaine sont accessibles aux poids-lourds.

Une Sem pour porter ce projet de 2 millions d’euros

Pour atteindre cet objectif de dix stations d’ici à 2020-2021, ce qui représente un investissement de 1,8 millions d’euros,  le Sigeif s’est rapproché de différents acteurs locaux comme la Caisse des dépôts et des consignations ou des syndicats de transporteurs pour créer une Société d’économie mixte (Sem), Sigeif Mobilités, dont la première assemblée générale est prévue le 6 décembre. “Cette Sem va permettre de lever des fonds – environ 10 millions d’euros, en plus des 5 millions de capital de base – pour mener à bien ce projet, précise Christophe Tampon-Lajariette, directeur général du Sigeif. Comme toujours en Île-de-France, le problème, c’est de trouver du foncier disponible qui tient compte de nos trois critères : la place au sol, les dessertes existantes et la proximité de zones logistiques.” En dehors de Bonneuil, d’autres sites ont déjà été identifiés, comme le port de Gennevilliers (Val d’Oise), qui devrait être le prochain lieu équipé. Pour la région, qui finance le projet à hauteur de 190 000 euros, le biogaz propose “une alternative prometteuse. Ils s’inscrivent dans notre volonté de développer les transports moins polluants, à tous les niveaux. Par exemple, on veut que 80% des 4500 bus de la RATP soit électriques, et que les 20% restants utilisent des biocarburants d’ici à 2025“, pose Catherine Primevert, conseillère régionale d’Île-de-France.

L’avenir s’annonce donc radieux. “La mairie de Paris a annoncé qu’elle interdirait la circulation des véhicules diesel dans la capitale à partir de 2020. Donc, la messe est dite ! Les biocarburants constituent la seule alternative crédible au diesel, notamment pour les poids-lourds, dont les modèles électriques ne sont pas encore capables de tracter les mêmes quantités“, pointe Christophe Tampon-Lajariette.

Autre nouvelle réjouissante, rappelée en cette matinée, le lancement du prolongement de la RN406 jusqu’au marché d’intérêt national (MIN) de Rungis. Les travaux commenceront en 2018.

station GNV Bonneuil

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