C’est l’histoire de deux frères, Stéphane et Vincent Pigaillem. Tous deux sont nés et ont grandi à Créteil. Après un premier EP de six titres sorti il y a un an, ils préparent leur premier album au nom de leur groupe Réel Vibration. L’occasion d’un clip tourné intégralement dans le Val-de-Marne et en noir et blanc
pour présenter le second titre, Tension, dans un style reggae-hip-hop, entièrement réalisé en autoproduction (Home studio).
On s’y promène du pont de Pompadour à la forêt de Limeil en passant par la préfecture, le métro, des bâtiments désaffectés, les plaines de Boissy d’où l’on aperçoit les lignes à haute tension, passant sans cesse des constructions de banlieue taguées à la campagne. “Je voulais jouer sur ces contrastes de la banlieue, entre la nature et le béton“, motive Stéphane Pigaillem, le plus jeune des deux frères, qui développe le groupe tout en enchaînant les contrats en CDD dans les magasins de Créteil Soleil. Le grand frère, lui, est parti sous le soleil de Perpignan pour travailler dans la restauration. Dans le groupe, il y a aussi un trompettiste, un guitariste et deux chanteuses.
L’inspiration de Réel Vibration ? Rap, hip-hop et reggae. “Je suis un grand fan de hip-hop et de rap mais je ne suis pas fan de son évolution de ces dernières années, tourné vers le bling-bling et l’égocentrisme. J’aime le rap qui dénonce, qui décrit la banlieue, explique Stéphane, auteur et interprète du clip. Il y a encore beaucoup d’artistes comme Youssoupha , Kery James , Lino , Rohff, Kool Shen, qui ont une carrière impressionnante et que j’apprécie beaucoup. Et puis aussi des jeunes en devenir très intéressants. Le 94 en regorge!” Côté Reggae, les influences viennent de Taïro, Pierpoljak, et aussi de la musique jamaïcaine, traditionnelle comme actuelle. Dans le clip, l’orgue sonne reggae quand la rythmique de percussion se fait plutôt rap.
Voir le clip ci-dessous.
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