Lancé par le Conseil départemental du Val-de-Marne en 2001 pour sensibiliser les habitants aux enjeux de l’eau de manière à la fois pédagogique et festive, le Festival de l’Oh! a toujours joué sur ses deux dimensions pour fédérer un maximum de monde, proposant tout au long de l’année des conférences-débats et actions auprès des collégiens avant de s’achever sur un weekend festif grand public au bord de l’eau à la fin mai.
Cette année encore, ce weekend d’animations artistiques, d’ateliers pour tous les âges et de guinguettes éphémères se tiendra les 28 et 29 mai en bord de Seine, à Choisy-le-Roi, Ablon-sur-Seine, Villeneuve-Saint-Georges et Orly, après une édition 2015 en bord de Marne.
Le problème, par les temps qui courent, est de trouver les sous pour financer une telle initiative au long cours. Alors que les collectivités locales cherchent toutes les lignes budgétaires qu’elles peuvent raboter sans provoquer trop de dégâts, cette belle opération qui frise les 2 millions d’euros est questionnée comme les autres.
Alors que le Conseil départemental du Val-de-Marne doit trouver 100 millions d’euros pour boucler son budget 2016, son président PCF Christian Favier a donc annoncé lors du rapport d’orientation budgétaire que le festival réduirait la voilure dès cette année et que le weekend festif ne se tiendrait plus dans sa forme actuelle dès 2017. “Nous pourrions envisager de nous appuyer sur un des trois territoires du Val-de-Marne chaque année”, suggérait alors le président.
Dès cette année, le nombre d’escales a été réduit à quatre, non seulement en raison des finances du département mais aussi de celles des communes, moins nombreuses à s’être portées candidates pour accueillir une étape. “Paris, Alfortville, Ivry, Vitry… ne participent pas cette année”,énumère Didier Guillaume, maire PCF de Choisy-le-Roi et vice-président du Conseil départemental en charge notamment du festival.
“Le festival de l’Oh! est composé comme l’eau, de deux molécules : la connaissance et la fête. Les deux ne vont pas l’une sans l’autre. C’est comme si l’on supprimait l’esprit festif de la Fête de l’Huma. L’approche artistique est un des moyens de la connaissance et de la perception. L’émotion suscitée par les spectacles sur l’eau contribue à la sensibilisation“, défend Jacques Perreux, à l’origine du projet dès la fin des années 1990, et consterné à l’idée que ce rassemblement artistique et festif puisse s’éteindre. La question budgétaire ? “Ce-sont des choix politiques. Entre un rond-point et un festival qui procure du bien-être et suscite de l’intérêt pour les autres, avec par exemple l’invitation du fleuve Niger, au lieu de repli sur soi, je n’ai aucune hésitation”, maintient l’ancien conseiller départemental écologiste, lequel se déclare disponible pour aider bénévolement à faire perdurer ce rendez-vous et compte bien pousser l’idée au sein du Conseil de territoire dans lequel il est élu, le T12 (Val de Bièvre, Grand Orly, Seine Amont).
“Lors de l’édition 2016 du festival, nous allons inviter les futurs partenaires, et notamment les présidents, vice-présidents et maires des nouveaux territoires, pour créer les conditions d’une transition. L’objectif est que le département ne porte plus directement ce weekend festif. Il restera en revanche à l’initiative des actions pédagogiques comme les projets menés auprès des collégiens. Nous mettrons également les savoir-faire des services départementaux sur ce sujet au service des territoires“, explique Didier Guillaume.
En attendant, l’édition 2016, en bord de Seine, donne rendez-vous aux habitants les 28 et 29 mai. Le thème de l’année : les promenades et fêtes au bord de l’eau dans l’esprit des congés payés de 1936, qui fêteront leur 80e anniversaire.
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@Derf Oui elle a été prise à Paris, le Festival de l’Oh a été jusqu’à Paris
Etonnant la photo. On pourrait croire qu’elle a été prise à Paris et non dans le Val de Marne.
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