Il n’y aura pas que le budget 2016 au menu du Conseil municipal de Charenton-le-Pont ce jeudi 14 avril. Le projet immobilier Nexity sur l’ancien lycée professionnel Jean Jaurès sera également discuté.
Le Conseil municipal votera en effet l’autorisation de signer un quatrième avenant à la promesse de vente relatif à la cession du terrain afin de proroger celle-ci. Plusieurs recours contre le projet ont en effet bloqué son avancement. Or, le promoteur n’achètera le terrain que lorsque les recours seront épuisés.
Une associiation de riverains s’oppose en effet à ce que cet ancien groupe scolaire, construit dans les années 1930 dans un style art déco par l’architecte Henri Guyon, fils de Georges, soit déconstruit. Depuis 2013, il a déposé plusieurs recours en justice contre le projet qui prévoit la construction de 70 logements de standing à des tarifs avoisinant les 10 000 euros le m2, face au bois de Vincennes.
“C’est le seul équipement public art déco situé face au bois de Vincennes. Il n’y a pas beaucoup de bâtiments remarquables comme cela à Charenton“, dénonce Michel Levi, à la tête de l’Association pour la sauvegarde et la reconversion du groupe scolaire Jean-Jaurès de Charenton qui a déposé les recours. Ce lycée professionnel comprenait de nombreux ateliers de 500 m2 où l’on pratiquait de la menuiserie, on fabriquait de la tonnellerie pour le vin, activité qui fait partie de l’identité de Charenton. On y donnait même des cours d’oenologie fréquentés par le tout Paris. Au lieu d’être réhabilité, le lycée a malheureusement fermé en 2009, reconstruit sur un terrain entre l’autoroute le chemin de fer! A la place, est né un projet immobilier.”
“L’acquisition de ce terrain en zone inondable a coûté 5,4 millions d’euros à la ville il y a 10 ans”, ajoute Nadine Daou, vice-présidente de l’association. Alors que le projet prévoit de préserver la façade du bâtiment historique, le président de l’association dénonce une altération trop importante de cette façade et estime qu’il n’y a pas eu de réelle mise en concurrence. “Au départ, le groupe scolaire comprenait une école de filles et une école de garçons de huit classes chacune, avec un amphithéâtre – qui existe toujours- avec sa façade art-déco. Etant situé au Nord, le rez-de-chaussée a été conçu avec une ouverture côté rue et une ouverture côté cour, permettant de ne jamais avoir à allumer dans la journée. C’est une architecture exceptionnelle, on aurait pu s’adapter à ce bâtiment au lieu de démolir ce chef d’oeuvre”, pointe Nadine Daou, vice-présidente de l’association.
“Le projet respecte complètement la façade, il y a simplement des deux étages qui se transforment en trois étages car les hauteurs sous plafond étaient très hautes, mais cela ne l’altère en rien”, réagit le maire LR de Charenton-le-Pont, Jean-Marie Brétillon. “Il y a eu une vraie mise en concurrence. Nous avons fait travailler neuf entreprises sur des esquisses, avec ou sans maintien de la façade existante, et choisi de préserver celle-ci.”
Ci-dessous le projet de résidence et encore en-dessous le bâtiment actuel
A la clef : 16 millions d’euros pour la cession du terrain au promoteur par la ville de Charenton, propriétaire du site depuis le début des années 30 pour la partie située au 50 avenue de Gravelle, et depuis le 19ème siècle pour la partie située au 9 avenue Jean-Jaurès.
Début avril, le promoteur a commencé à commercialiser les appartements, sous réserve de leur construction.
Voir le site de l’association de défense du lycée.
Voir le projet immobilier sur le site du promoteur.
Ce matin sur France Inter la présidente de la région Ile de France Valérie Pécresse demande l’évacuation du
Lycée Jean Jaurès occupé en “violation de la propriété privée” . Formidable, me dis-je. Nexity devra attendre d’être propriétaire et d’avoir gagné les recours contre son projet immobilier de luxe. Mais non. Il s’agit du Lycée Jean Jaurès de Paris 19e occupé par des migrants.
Selon que vous serez puissant ou misérable, Les jugements de cour vous rendront blanc ou noir (Jean de la Fontaine)
Martine
Cher Wopa,
Donc vous acceptez l’idée de ne pas être compétent dans le domaine traité ici, à savoir la qualité architecturale du bâtiment. Dont acte. Vous estimez qu’il s’agit d’un débat binaire gauche/droite. Alors que font des citoyennes et citoyens toutes tendances politiques confondues dans la charrette que le promoteur entend mener sans vergogne devant le Tribunal dans le seul but de les museler ?
Cet équipage est à l’image du corps électoral Chantonnais, la «gauche» que vous fustigez ici y est largement minoritaire, voire inexistante. Imaginez aussi l’erreur stratégique de fond qui serait pour cette Municipalité de soutenir le promoteur dans cette démarche indigne, et comprenez que ce dernier se moque éperdument de cette occurrence. Il aurait agi de la même façon et sans plus d’état d’âme dans une commune dite de gauche.
Je quitte en apparence le sujet de cet espace réservé au Lycée. Je promets d’y revenir avant de conclure.
Vous évoquez l’ambiance d’une salle de professeurs. Je ne connais pas bien mais j’imagine ce qu’il peut en être, et je ne suis pas étonné par vos propos.
Il n’empêche qu’on peut y trouver quelques raisons.
J’avais reproduit partiellement faute de place dans la Tribune qui m’avait été ouverte par M. Christian Cambon dans le Saint-Maurice info, le discours de M. Sarkozy au Latran. Convenez que ce discours pouvait en énerver plus d’un.
Je profite donc de la place qui m’est donnée ici, et de l’occasion que vous m’offrez de le faire, pour reproduire in extenso ce paragraphe : «Dans la transmission des valeurs et dans l’apprentissage de la différence entre le bien et le mal, l’instituteur ne pourra jamais remplacer le curé ou le pasteur, même s’il est important qu’il s’en approche, parce qu’il lui manquera toujours la radicalité du sacrifice de sa vie et le charisme d’un engagement porté par l’espérance.»
http://www.lemonde.fr/politique/article/2007/12/21/discours-du-president-de-la-republique-dans-la-salle-de-la-signature-du-palais-du-latran_992170_823448.html#VFzv4upFLVCZdHYx.99
Encore une fois mon imagination limitée ne me permettrait pas de l’inventer.
Ne pensez-vous pas que ce genre de saillies maladroites attisent les rancœurs.
Je conclurai comme promis en revenant sur le sujet qui nous préoccupe : la destruction quasi sacrificielle d’un emblème de l’École Laïque.
Comment des enseignants, avec qui vous ne vous entendez pas politiquement mais qui comme vous ont comme vous embrassé une vocation à laquelle ils-elles consentent de gros sacrifices pour un engagement porté par l’espérance resteraient-ils indifférents à un tel manque de respect ?
j’espère qu’ils pourraient entendre que vous pouvez être électeur de droite et ne pas approuver ce genre de dérapage incontrôlé. En tout cas, à votre place, j’essayerais, on ne sait jamais.
Bien cordialement,
Christian Ouvray
Cher Prétorien,
L’ association n’est pas passée à côté de cette question pertinente. Elle est en contact suivi avec la DRAC. Vous pouvez vous rendre sur le site de l’association pour en savoir plus. Le dossier indispensable est en cours d’élaboration, mais comme toute association, elle possède peu de moyens.
Et comme le promoteur entend bien les lui faire perdre (ses moyens), il contraint ses adhérents a dépenser une énergie épuisante dans une nouvelle procédure, assortie de frais calamiteux.
En tout cas, cette histoire est positive en ce sens qu’elle donne à voir que des gens sont encore prêts à dépenser de l’énergie pour une cause autre que bassement mercantile. Le promoteur doit se poser des questions tant cette gratuité est hors de son champ de vision. Je ne serais pas étonné qu’il nous tienne pour fous.
Je remarque que nous somme désormais trois à causer dans le poste sur nos signatures. Bravo !
N’hésitez-plus, c’est une posture civique.
Christian Ouvray
Je définirais volontiers un pastiche comme une œuvre artistique empruntant un style reconnu pour en adopter l’esprit. La difficulté du pasticheur est de ne pas sombrer dans le plagiat. Et de rester dans l’esprit. C’est un art difficile et respectable.
Pour ce qui est de l’esprit, dans le cas du lycée, on est servi. Ce n’est certes pas un pastiche.
La démarche du pastiche peut conduire à d’excellents projets.
Un exemple de pastiche à Charenton : l’extension du pavillon de chasse d’Henri IV (la Mairie actuelle).
Dans le cas qui nous préoccupe (le lycée), ce n’est ni du pastiche ni du plagiat.
On voit bien que le promoteur se moque éperdument de ce qui existe, et qui lui casse les pieds dans sa démarche de promoteur. Il flanque un truc à la mode parfaitement dans son propre esprit par dessus et gave le bâtiment quitte à détruire les allèges au passage.
Il préfèrerait bien entendu raser le tout et faire un truc comme il en a l’habitude. Ça se vent bien.
Certains disent qu’à la vue des documents du promoteur rien ne serait changé, en oubliant que le promoteur a conçu ses documents uniquement dans ce but et qu’il les affuble de la mention “non contractuel”.
Malgré le talent de l’artiste chargé de l’illustration, ça ne passe pas.
Christian Ouvray
Ce nouvel immeuble ressemble à du pastiche ; Si l’établissement scolaire n’a en effet plus lieu d’être, qu’il soit détruit et que l’on bâtisse 1 ver[itabl]e édifice contemporain original mais pour être écologique, aucun parc de stationnement souterrain ne doit être creusé car la ville verte n’a besoin d’aucun véhicule automobile individuel mais de réseau ferré bien conçu ce que n’est le métro GPE !
Il serait bon en revanche que la commune se décide à réclamer une tramevoie traversant la ville sur le parcours de PARIS jusque l’Essonne par l’emprunt de la RN6 …
@M. Ouvray
Je ne vais pas discuter pendant de longues heures sur mon recours à l’anonymat. Je vous en ai expliqué les raisons (allez dire dans une salle de prof que vous avez voté Sarkozy en 2007 et 2012 et vous comprendrez au vu des réactions plus qu’hostiles pourquoi le sectarisme des gens de gauche m’oblige, par souci de tranquillité professionnelle, à ne pas signer de mon nom mes messages). Sur ce point, je relève d’ailleurs que la plupart des intervenants sur ce site font de même et qu’en outre quand bien même je signerais “André Tartanpion” rien ne garantirait qu’il s’agisse là de ma véritable identité.
Sur le fond de votre réponse, je précise qu’en vérité je suis assez indifférent (eh oui !) au projet du lycée Jaurès car franchement qu’il demeure un bien voué à l’éducation ou un immeuble privatif assorti d’une salle de réception (détail pour vous !), pour le coup pour moi c’est un détail. Pour info, je rappelle que la clinique de Charenton était anciennement localisée avenue de Gravelle et qu’elle est maintenant située sur les quais juste en face de l’autoroute. Or, je ne me souviens pas que quelqu’un ait poussé des cries d’orfraie lors de ce transfert. D’ailleurs en ce qui me concerne mes 2 filles sont nées dans cette clinique quai des carrières, preuve que je me contrefiche de la localisation d’un bien.
Par contre et je l’ai déjà écrit plus haut, ce qui m’horripile c’est selon moi la mauvaise foi des opposants au projet qui invoquent comme argument la protection du patrimoine charentonnais (cf. le noms de leur site facebook et de leur blog). Or au risque de me répéter (cf. mes messages plus haut), le patrimoine architectural n’est pas mis en danger si l’on veut bien prendre le temps de regarder, sans arrières-pensées politiques, les 2 photos qui illustrent l’article de ce site. En effet, toute la façade qui fait l’originalité de ce bâtiment est préservée. Si le bâtiment était au contraire mis à bas dans son intégralité pour laisser place à un immeuble sans âme, je donnerais alors pleinement acte aux opposants aux projets de la justesse de leur argument. Mais tel n’est pas le cas ici ! Alors, oui, le professionnel de l’urbanisme que vous êtes trouve, à juste titre, matière à redire sur des détails qui m’échappent. Mais accordez moi au même titre qu’un visiteur du Louvre qui n’aurait pas fait l’école du Louvre puisse trouver un tableau beau, que l’on puisse sans être architecte trouver que l’ensemble architectural est préservé dans le projet.
S’agissant du recours, je n’ai pas de connaissance sur le sujet et donc une nouvelle fois je préfère m’abstenir plutôt que prendre position.
Sur ma soi-disante volonté de raisonner de façon binaire (merci pour votre appréciation d’incompétence à mon égard sans argument), je pense que vous avez un minimum de culture politique et qu’il ne vous aura donc pas échappé que le slogan du “marquis” (encore un anonyme !): ” l’humain d’un côté, l’argent de l’autre” est tout droit sorti du prêt à penser de l’extrême gauche. Si besoin est, je vous renvoie au programme passé de Jean-Luc Mélenchon intitulé “l’humain d’abord !”. Je ne raisonne donc pas de façon binaire, je mets seulement en évidence que le “marquis” clive en opposant de façon classique la majorité de droite de Charenton qui ne penserait qu’au fric avec le programme immobilier du lycée et une autre majorité (qui dans son esprit n’est pas de droite et donc est de gauche d’où mon accusation fondée de “raisonnement binaire”) qui aurait le monopole de l’humain. Manière de penser maintes fois assénée par la bien-pensance de gauche depuis des décennies (cf. VGE à Mitterrand: “vous n’avez pas le monopole du coeur”).
Enfin, pour ceux qui pensent que je défends un clan ou un parti, je précise que je trouve également regrettable que les futurs appartements atteignent le 10 000 € au m2. Mais, comme “marquis” invite chacun à balayer devant sa porte, je tiens à préciser qu’à Boboland (alias Paris) ville détenue depuis 3 mandats par la gauche et plus précisément dans le 12ème arrondissement limitrophe de Charenton (maire d’arrondissement également socialiste), les programmes immobiliers neufs atteignent le MEME niveau de prix au m2…. (mais bon comme c’est une mairie de gauche là ça n’a pas d’importance !)
PS: M. Ouvray n’oubliez pas d’incendier “Le prétorien” qui vous adresse la parole sous un pseudo !
Cher “Wopa”
Je souhaite replacer les choses où elles se trouvent, à savoir la sauvegarde du Lycée.
Vous vous placez dans le groupe réduit semble-t-il des partisans du projet. On se demande bien pourquoi d’ailleurs si ce n’est de défendre les décisions d’un maire au demeurant démissionnaire.
Vous revenez donc à ce vieux schéma gauche droite en y ajoutant extrême pour donner la mesure.
Vous utilisez les termes «la simplicité binaire bien pensante de gauche» alors que vous-même sans aucune compétence ni argumentaire sérieux, vous tentez de porter le débat sur un plan binaire gauche-droite. J’en ai autant pour le camarade de Gauche.
Vous vous cachez derrière un pseudonyme, soit. C’est votre droit et d’une certaine façon c’est devenu la règle, tellement les gens ont peur des groupes de pression. Par contre la pertinence de votre prétexte ne me convainc pas : vous n’avez certes pas le profil d’un lanceur d’alerte, et si vous-vous trouvez en mal d’emploi, vous aurez toujours Nexity pour vous accueillir en remerciement de votre démarche.
Je suis personnellement un ancien élu minoritaire, qualifié de droite par les élus de gauche en conformité avec leurs préjugés, et à priori taxé de penchants à gauche par la majorité de droite. Ça s’est assez vite arrangé. Je me suis senti estimé par ceux qui réfléchissent dans les deux camps, quand les dogmatiques restaient prudemment sur leur première impression.
Je ne me cache pas non plus derrière un pseudo.
Et ne pensez-pas que je n’aie pas peur de représailles ni du coût éventuel à payer. N’ayons pas peur des mots, le promoteur dispose d’un staff d’avocats talentueux dont je connais certains, qui m’auront d’autant plus facilement reconnu que j’utilise mon nom.
Comme vous affirmez craindre des représailles, je n’hésite pas à évoquer le sujet à mon tour. Le promoteur rentre désormais dans sa ligne d’action stratégique dure : une action pour procédure abusive ne pourrait en toute logique tenir que si l’abus est prouvé légalement, c’est à dire si le Tribunal a jugé que le recours était déposé sans fondements et dans le seul but de nuire ou de soutirer un avantage financier. Or jusqu’à preuve d’un contraire, le promoteur a lui-même tout fait pour que ce jugement n’ait pas lieu ou soit retardé. Quant à l’échange d’un retrait par transaction, il faudra démontrer que des membres de l’association s’y seraient laissé aller, et que le promoteur aurait fait des propositions.
Permettez-moi de ne croire ni à l’un ni à l’autre.
Par contre une telle procédure, avec une menace estimée à une niveau pharaonique indique à l’évidence :
– on ne formule pas une telle demande d’indemnité si on considère que l’affaire n’est pas d’un très haut niveau de rapport.
– On cherche à faire pression sur des personnes âgées que l’on espère fragiles, dont on estime qu’elles n’auront pas ld’avocat(s) sans lesquels toute procédure est perdue, voire ne peut avoir lieu. Ces personnes imaginent facilement le niveau de ce que le promoteur peut mettre en action. Le but recherché est évidemment de décourager les adhérents de l’association dans une lutte du pot de fer et du pot de terre. Pas très moral tout ça.
– Outre l’aspect immoral de la démarche, la cible n’est pas juste. Si la puissance publique avait fait correctement son boulot il aurait été facile de clouer le bec des grincheux par un péremptoire «circulez, y’a rien à voir».
Bien évidemment, il ne s’agit pas ici de régler la crise du logement, le bâtiment n’a aucune vocation à le faire, pas plus pour du logement social que pour du logement de standing. Là n’est certainement pas la question. Mais effectivement il faut sortir des dogmes idéologiques. Sur ce point vous avez raison mais il faut vous l’appliquer à vous aussi. C’est difficile mais on peut y arriver.
ll faut dire à votre décharge que vous vous êtes attelé à une tâche compliquée en voulant défendre le projet et ses promoteurs,
Et votre argumentaire reste pauvre.
Oui, la salle en question reste un détail et dégage une forte odeur de miettes aux pigeons. Je vais vous rassurer : les municipalités qui ne vous plaisent pas font exactement la même chose pour passer leurs projets parfois tout aussi détestables. On peut même dire qu’elles ont inventé le procédé.
Vous dites ne pas être en mesure de juger le recours abusif «ne connaissant pas les règles de droit s’appliquant en matière d’urbanisme».
Ayant été Membre du Collège National des Experts Architectes plus d’un quart de siècle, je suis d’accord avec vous. C’est bien de rester prudent.
Architecte D.P.L.G, j’affirme que la façade ne serait pas préservée par le projet. Rehausser l’immeuble de deux niveaux sans aucun rapport avec les étages inférieurs et supprimer les allèges de briques spécialement moulées et cuites pour ce bâtiment, à seule fin de faire correspondre les baies à des hauteurs sous plafonds «actuelles» équivaut à détruire l’œuvre en détruisant l’ouvrage. Vous n’avez peut être pas la notion du distinguo qui fut justement l’objet d’un séminaire du CNAEF dont je fus co-animateur à la fin des années ’80.
Il me semble comprendre que vous ne captez pas l’ironie du propos au second degré lorsque sont évoquées les «population du bas». Comme je ne vous connais pas je ne développerai pas. J’ai juste détecté un peu d’ironie dans le propos initial certes un peu tandancieux.
Pour ce qui est de l’idéologie, chassons-la ensemble. Les idéologies «de gauche» (ce n’est pas un pléonasme) et les dogmes de droite se valent, et s’additionnent quand il s’agit d’insulter l’intelligence.
Enfin, nul doute que la Ville de Charenton restera à droite, rassurez-vous. Ce n’est pas en ces temps ou la gauche en est réduite à son extrême que ça ira mieux pour elle à Charenton. Ceci n’a rien qui m’ennuie, pourvu que les futurs élus n’agissent pas en conflit d’intérêt. Que ça se passe ainsi dans de nombreuses communes de gauche ne réduit pas la faute.
Pour les citoyens, ça ne fait que s’additionner jusqu’à une rupture que personne ne pourra contrôler.
Bien cordialement,
Christian Ouvray
L’«Association pour la sauvegarde et la reconversion du groupe scolaire Jean-Jaurès de Charenton », se caractérise statutairement par sa totale indépendance vis-à-vis de tout parti, de tout mouvement politique, idéologique et religieux.
Sont membres de l’association tous celles et ceux qui adhèrent à l’objet défini statutairement et s’engagent à verser annuellement une cotisation fixée chaque année par l’assemblée générale.
Afin de faire parti de l’association, il faut être agréé par le bureau qui statue, lors de chacune de ses réunions, sur les demandes d’admission présentées.
Ses membres adhérent(e)s sont anciens élèves, professeurs, enseignants et parents d’anciens élèves du groupe scolaire Jean-Jaurès de Charenton, qui a abrité deux écoles primaires pour Filles et Garçons, un Collège de Garçons enfin un Lycée professionnel jusqu’en 2009. Ils sont aussi, étudiants, actifs, retraités, élu(e)s et anciens élu(e)s de tout bord politique et membres d’associations culturelles et sportives locales.
Tous types de professionnels s’y retrouvent : architecte, architecte-paysagiste, administrateur, artiste-peintre, assistant de service social, bibliothécaire, cadre, cameraman, chercheur au CNRS, chirurgien, chef d’entreprise, chirurgien-dentiste, cinéaste, consultant, commerçant, délégué syndical, développeur, directeur commercial, directeur marketing, directeur des ressources humaines, documentaliste, économiste, éditeur, éditeur de presse, expert-comptable, fonctionnaire, graphiste, historien, ingénieur, inspecteur du travail, journaliste, linguiste, maquettiste, magasinier, médecin, médiateur culturel, photographe, podologue, professeur des écoles, psychologue, publicitaire, réalisateur, rédacteur, responsable de développement durable, scénariste, technicien de laboratoire, travailleur social, travailleur indépendant, vétérinaire…
Nous accueillons aujourd’hui une secretaire d’édition, un juriste et un professeur de musique.
Vous pouvez suivre les actions publiques de l’association :
sur le compte Facebook : https://www.facebook.com/Charentonpatrimoineendanger
sur le blog : http://charenton-patrimoine-en-danger.blogspot.fr/
@Marquis: Je ne me réfugie pas comme vous le dites derrière un pseudo qui permet tout. D’une part, je ne me permets pas tout mais avance des arguments que d’ailleurs vous ne réfutez pas, d’autre part vous devez savoir que dans le monde du travail tout entretien d’embauche ou changement d’entreprise voire arrivée dans un nouveau service public est précédé d’une recherche sur Google qui permet de juger en amont de la personne. N’ayant pas envie que ma carrière professionnelle en pâtisse (notamment à cause de personnes de gauche très souvent sectaires cf notamment le livre “Le fusillé du mur des cons” dans lequel on apprend que le lanceur d’alerte à l’origine de cette révélation d’intérêt public a fait l’objet d’une demande de “sanction ” par ses collègues syndicalistes de la CGT et du SNJ), j’utilise donc un pseudo comme ce site le permet. Charge à vous de demander aux responsables de ce site d’interdire les pseudos ou mieux d’exiger des gens de gauche si prompts à parler de tolérance de la pratiquer en faveur de personnes qui ne partagent pas leur manière de voir.
Sur le fond, vous dites que je méconnais la situation de Charenton en matière de crèches. Serait-ce trop vous demander de ne pas vous contenter de ce jugement péremptoire et d’argumenter sur votre appréciation à mon égard ? En outre, indiquez-moi si oui ou non le conseil départemental communiste co-finance comme il fait ailleurs des crèches à Charenton?
C’est marrant cette façon de porter des jugements en occultant les arguments et questionnements d’autrui.
S’agissant des quartiers ghettos, je ne vois pas le rapport entre la localisation des HLM et leur éventuel caractère de ghetto ? Donc pour vous tout quartier à côté de l’autoroute serait de fait un ghetto ! Je ne savais pas que les logements privés autour de Bercy2 étaient des ghettos. La encore approximation et exagération sans fondement ! Par contre, j’attends toujours vos arguments sur le clientélisme de l’extrême-gauche qui “ajoute de la pauvreté à la pauvreté” (dixit Valls) en espérant se maintenir comme elle peut à la tête de ses communes.
Par ailleurs quel mépris pour “les populations du bas” comme vous dîtes. Vous considérez donc que les gens à faibles ressources ne votent pas trop bêtes qu’ils seraient ! Pour info: je vous signale que la liste de la majorité municipale est arrivée en tête dans TOUS les bureaux de vote de Charenton. Alors n’essayez pas de cliver en opposant le soi-disant haut et bas de Charenton. Nous sommes tous charentonnais et il n’y a pas de citoyens de 2nde zone à Charenton.
S’agissant de la création de la salle de réception, c’est assez piquant de voir qu’un fait qui irait à l’encontre de votre argumentaire soit qualifié de “détail”. Donc pour vous n’est d’importance que ce qui vous conforte dans votre jugement ! Bonjour l’honnêteté intellectuelle !
Quant à elle, le recours abusif qu’invoque le promoteur, je ne suis pas en mesure de juger ne connaissant pas les règles de droit s’appliquant en matière d’urbanisme.
Excellente votre conclusion: l’humain d’un côté, l’argent de l’autre. Ce seul argument prouve d’une part votre obédience politique (votre combat dans l’affaire du lycée es t donc bien comme je l’ai déjà écrit une affaire politique sous couvert d’une association) et d’autre part la paresse intellectuelle et la simplicité binaire de la bien-pensance de gauche. Continuez à vous croire si ça peut vous rassurer que la droite c’est que des méchants obsédés par le fric et que la gauche c’est que des gentils soucieux de l’amour d’autrui !
La réalité est bien plus complexe quand on prend la peine de la penser mais c’est sûr c’est prendre parfois le risque de réaliser qu’on se trompe…(ce que je suis le premier à reconnaître car moi je ne suis pas aveuglé par une idéologie).
Vous me renvoyez à des histoires sans fin et trouvez prétexte à l’utilisation facile, je l’admets (parce que trop dans l’air du temps et donc peut-être un peu trop galvaudée) du terme « l’humain d’abord » que j’aie eu, pour aussitôt nous ramener sur un conflit gauche/droite qui n’a pas grand-chose à voir avec notre sujet. Vous aimez trop la polémique stérile là où le sujet est pourtant sérieux.
Il est des esprits pervers qu’il faut savoir éviter.
Je ne serais pas l’une de vos victimes. Il y a déjà assez à faire.
Franchement il faut savoir raison garder. Des intervenants parlent du lycée en question pour finir sur les révélations des Panama papers, d’autres jettent en pâture les politiques au motif de collusion entre intérêts privés (populisme facile). Se défouler sur internet c’est bien mais cela décrédibilise les propos de ces auteurs.
Vous parlez tous de confiscation du bien au profit d’intérêts privés. Quid de la salle de réception qui bénéficiera à tous les charentonnais ?! Instruire à charge c’est bien mais encore faut-il faire état de toutes les données du problème.
Le maire de Charenton n’est sans doute pas exempt de tout reproche mais quid du “bien et bon vivre” dans cette ville ? Avez-vous envie de vivre dans les vielles et cités ghettos que par clientélisme et dogmatisme l’extrême gauche a constitué (cf. St Denis entre autres) ?
En fait et celà est très net dans les propos des intervenants, il s’agit d’une opposition politique . Certains évoquent ainsi le nombre de places en crèches ou autres. Quel rapport avec le lycée ? Critique d’ailleurs au demeurant assez peu fondée eu égard au très grand nombre de berceaux disponibles dans la ville. Sans doute pourrait-il y en avoir plus si la majorité d’extrême-gauche du conseil départemental acceptait de participer au financement de telles structures dans une commune de droite ! Mais bon, c’est pas bon à dire car cela reviendrait pour les intervenants de gauche ci-dessus à reconnaître que leur responsabilité est en partie engagée…
Cher Monsieur
Comme, contrairement à vous, je dis qui je suis et ne me réfugie pas derrière un pseudonyme qui vous permet tout, sachez que lorsque vous me répondez sur les places de crèches, vous attestez une méconnaissance profonde de la situation charentonnaise. Vous n’êtes vraisemblablement pas (ou plus) un parent d’enfants en bas âge, pas plus que vous ne l’êtes d’enfants en école primaire. Sinon, vous sauriez aussitôt de quoi nous parlons.
Inutile, par mauvais esprit, de me faire pour cela un procès en extrémisme.
Ensuite, vous parlez de cités ghettos. Je vous rappelle pour la petite histoire qu’il existe des logements sociaux en bas de notre commune, qui ont la particularité de subir une pollution permanente venant du périphérique et de l’autoroute. Et c’est le long de ces berges à l’air vicié qu’a été installé… notre lycée Robert-Schuman.
En revanche, c’est le long du bois que le maire encourage la construction d’appartements de haut-standing à + de 10 000 € le m2, au détriment d’un vaste bâtiment qui pourrait servir à toutes autres choses, notamment aux populations du bas.
Ah, c’est vrai, « chez ces gens-là », on ne vote pas…
Vous voyez qu’en matière de politique de la ville, vous devriez d’abord balayé devant votre porte.
Par ailleurs, trouvez-vous normal que le magistrat de la ville ne s’applique pas les règles d’urbanisme qu’il a lui-même instaurées ? Il y a là une curiosité suspecte.
Et c’est ainsi dans nombre de constructions…
Je n’écris pas ceci par esprit de polémique mais par souci de la vérité.
Pour le reste (le détail), comme cette idée d’une salle municipale, c’est bien le moindre après un tel cadeau octroyé au promoteur.
Ah oui, pour information, ce promoteur a assigné 13 ou 14 personnes membres de l’Association pour la sauvegarde et la reconversion de l’ex-lycée Jean-Jaurès devant le tribunal administratif pour recours abusif. Il demande à chacun d’entre eux la somme modique de 500-600 000 euros.
Pas moins. Chez ces gens-là, on ne compte pas !
Nous sommes bien en présence de deux logiques : l’humain d’un côté, l’argent de l’autre.
L’attitude férocement favorable du maire avec le promoteur n’est rien moins que suspect.
J’attends des pouvoirs publics de l’Etat qu’ils mènent une enquête.
Rectificatif : le promoteur assigne devant le tribunal pour « recours abusif » certains membres de cette Association et leur demande solidairement la somme de 600 000 euros. Solidairement et non à chacun d’entre eux.
Pourquoi un tel mépris de la Mairie de Charenton face aux souhaits et critiques de nombreux Charentonnais soucieux de préserver leur patrimoine et de garder cet établissement pour la commune et ses habitants et non de le laisser confisquer par un promoteur pour une poignée de nantis.
En plus de cette spéculation immobilière en lieu et place d’un beau bâtiment dont l’usage pourrait servir à bien d’autres activités pour les Charentonnais – ce maire songeait-il un peu aux services publics qui manquent pour prolonger la densification de notre ville de ces dernières années ? Voir les listes d’attente par exemple pour des places de crèches –, on oublie aussi la construction des deux parkings, l’un privé l’autre public, sous l’édifice actuel… et sous ce qui sera la nouvelle école de la rue Anatole-France, rue parallèle à l’avenue Jean-Jaurès. Cette école devait finir d’être construite en 2014 (dixit Mme Magne, maire-adjointe aux Affaires scolaires, procès-verbal du conseil d’école d’Aristide-Briand de 2009). Elle n’a pas commencé de l’être !
Pour quelles raisons ?
Eh bien, parce que la mairie a rien trouvé de mieux que d’inféoder financièrement sa construction avec le projet de NEXITY de l’avenue Jean-Jaurès…
Ainsi, les « deux écoles » (A et B) d’Aristide-Briand restent parmi les plus denses en effectifs de toute la France, et le plus dense évidemment du Val-de-Marne.
Il ne faut pas se raconter d’histoires.
Le magistrat principal de la ville n’a pas d’autre horizon que les affaires. Sont-elles les siennes propres ? On peut s’interroger.
A ma connaissance, il semblerait aussi marchand de biens.
Conflits d’intérêts ?
Oui, par les temps qui courent, où chaque jour nous apprend la collusion entre intérêts privés et hommes « politiques », où l’argent règne partout et courtcircuite le vivre-ensemble, à l’heure des « Panama Papers » (l’évasion fiscale dans les paradis fiscaux), oui, il y a de quoi justifier des enquêtes…
Que font le département, la région, le préfet ?
A quand notre Nestor Burma charentonnais ?
Ha oui Rémy, excellent votre question…
Il faudra déduire des bénéfices comptables de la vente l’entretien depuis que la ville en est propriétaire. Mais ça n’ira pas loin. Justement on l’a pas entretenu.
Je suppose qu’aujourd’hui, comme NEXITY est dedans, ce sont eux qui payent ?
En attendant, que devient le bâtiment, son entretien, … qui paye ?
Pour répondre à Julien : on ne contentera pas tout le monde.
Le promoteur n’hésite pas à un rehaussement dont il essaye de masquer l’ampleur par des documents graphiques et une maquette qu’il affuble de la mention “non contractuel”.
Pourquoi , dans quel but ?
Dans notre jargon professionnel d’architectes on appelle ça «gaver le foncier». On peut traduire par : faire la chasse au moindre mètre carré à vendre au plus cher en se fichant éperdument du canard euh, du quart comme du reste. À part ramener les choses à la raison, c’est à dire ne pas vendre le patrimoine de la ville à un promoteur, votre idée ne passe pas, n’y comptez pas bonnes gens. Ça pourrait s’avérer préjudiciable à ses bénéfices, j’évoque ceux qu’escomptera le quelconque promoteur. Pas ceux du citoyen. Où sont-ils d’ailleurs les intérêts du citoyen dans cette histoire ?
Il faut rappeler ici que ce n’est pas parce qu’il est déjà dans les lieux avec une attitude de conquistador que le promoteur en serait déjà propriétaire. Et tant qu’on aura décidé de concrétiser la vente du site à un promoteur, on ne fera ici que du rentable immédiat selon la vocation légitime du dit promoteur. On essaiera bien de clore le bec des grincheux, qu’on ne tardera pas si ce n’est déjà fait, à dénoncer un téléguidage par la gauche, et qu’on dénonce ailleurs quand le même cas se présente, comme des marionnettes de droite si la ville penche à gauche.
Cette affaire est et demeure un grand classique du genre.
Les pouvoirs publics ont implanté les établissements d’enseignement dans la fumée de l’autoroute et de l’usine d’incinération, alors qu’un site les attendait à bras ouverts à proximité du bois de Vincennes.
Mais il ne fallait pas non plus s’attendre à de grandes démonstrations d’idées innovantes.
Il conviendrait de rester vigilants et raisonnables : admettre bien évidemment qu’un promoteur doit engranger des bénéfices pour exister. Ne pas systématiquement s’opposer à cet état de fait, mais ne pas autoriser son activité nécessaire n’importe où et n’importe comment, comme c’est exactement le cas ici.
Christian Ouvray
Le Maire de Charenton a fait voter la démolition d’une troisième école dans sa ville, pourtant les Maires des communes voisines savent conserver leur patrimoine architectural et lui donner un rôle d’animation dans la ville :
Monsieur Cambon, Maire de Saint Maurice vient de faire voter par son conseil municipal ( 15 février 2016) l’achat d’un ancien cinéma construit en 1935 (Le Capitole, avenue De lattre de Tassigny) en vue de ré-ouvrir deux salles de projection:
http://www.ville-saint-maurice.com/page_paroles_d_elus.html
Monsieur Herbillon, Maire de Maisons-Alfort conserve jalousement l’héritage des années 30 de sa commune, notamment avec des travaux du groupe scolaire Condorcet
http://www.maisons-alfort.fr/votre-ville-votre-mairie/decouvrir-maisons-alfort/le-patrimoine-des-annees-30
A Charenton-le-Pont, dans les années 30, la municipalité avait la volonté d’inscrire les valeurs de la république dans l’espace urbain en offrant les meilleurs terrains et les meilleurs architectes pour construire les édifices publics. Elle a confié à un architecte connu la réalisation d’une école pour garçons puis d’une école pour filles “pour donner les mêmes chances aux filles qu’aux garçons” quand l’opportunité d’acheter le terrain face au bois de Vincennes s’est présentée, avec de très belles prestations et le confort( chauffage central dans les années 30)
http://charenton-patrimoine-en-danger.blogspot.com
Facebook/Charenton patrimoine en danger/
Les temps ont manifestement changé: l’argent est roi, les arrangements avec les promoteurs passent pour une bonne gestion.
Pourquoi ne pas tout faire?
Une école, avec des logements au-dessus?
La RATP a bien inauguré un immeuble, avec un centre bus dans les sous-sols, un collège; des logements, des bureaux, et une crèche, le tout dans le même immeuble.
Il est sûrement possible de contenter tout le monde.
Pas d’accord avec Wopa : un patrimoine important, celui de l’esprit et de l’essence même du monument, est en grave danger.
Je voudrais illustrer mon propos par un exemple volontairement provocateur : pensez-vous que casser le rythme des baies de l’église Saint-Charles de Charenton et la rehausser d’une verrière de deux niveaux ne détruirait pas le monument ?
Dans le cas plus concret de l’école de la rue Jean-Jaurès, le bazar vitré conçu selon la mode du moment, en concurrence avec le monument est l’expression sans fard d’un pur esprit mercantile. C’est conçu par le promoteur dont c’est l’unique motivation, dans le but de vendre au meilleur prix un objet dans le vent. On ne peut le lui reprocher, c’est sa vocation légitime et son unique raison d’exister.
La vocation originelle du bâtiment est tout autre, porteuse de symboles forts et historiques.
Alors qu’on expérimente le résultat du laxisme à défendre la laïcité après en avoir abandonné toute promotion, associé à la misère intellectuelle à laquelle nous conduit l’adoration du profit financier, ce monument est le symbole même de ce qu’était l’exact contraire de tout ça, l’école laïque et gratuite ouverte à tous.
Cette école pourrait être très facilement reconvertie en un musée exemplaire dédié à cette grande idée, et qui fait cruellement défaut en ces temps où des individus d’autant plus faciles à fanatiser qu’ils sont en mal d’instruction, tuent aveuglément avant de s’annihiler sauvagement.
En faisant preuve d’efficacité, la communauté de communes Charenton Saint-Maurice pourrait certainement trouver le train de subventions nécessaires à un tel projet. C’est juste une question de volonté.
Au lieu de ça, on préfère sacrifier ce symbole aux dieux du fric et du profit.
Non seulement c’est minable, mais en plus c’est totalement idiot tant il faut être aveugle et sourd pour ne pas voir où tout cela mène.
Franchement dire que le patrimoine de Charenton est en danger avec cette opération urbanistique c’est faire preuve de mauvaise foi. En effet, la façade est préservée et donnera au futur immeuble une très belle allure. Le style art déco ne sera donc nullement anéanti.
Il convient par ailleurs de préciser (ce que ne mentionne pas l’article) que les charentonnais bénéficieront au sein du futur immeuble d’une salle de réception.
Je précise que je ne suis nullement lié à la majorité municipale mais suis par contre ahuri par l’obstruction systématique faite à ce projet. On peut certes discuter du prix de vente au m2 des futurs logements. Mais dire que la ville massacre son patrimoine c’est véritablement non fondé, en témoignent les deux photos illustrant l’article.
Pardi a raison, pardi !
Pour une question d’argent (un bénéfice serait engrangé par la ville), on vendrait à un promoteur un symbole de ce que la bonne ville de Charenton avait entrepris pour que l’instruction soit dispensée à tous, sans distinction d’appartenance religieuse ( école laïque), d’appartenance sociale (gratuite), sans oublier le devoir du citoyen à qui on accorde le droit de s’instruire (obligatoire). c’est bien ça non ? une école laïque, gratuite et obligatoire… en tout cas c’est ce qu’on sou invitais à y apprendre !
Un concept Républicain en somme.
On vend l’Esprit de la France dans ce qu’elle avait d’exemplaire pour du pognon !
Sans compter que le promoteur ne fait sûrement pas de cadeaux. On peut craindre un marché de dupes.
C’est minable !
Christian Ouvray
Serions-nous à Levallois-le-Pont ?
Un maire adepte de népotisme, une adjointe (sa fille) responsable de l’urbanisme, une volonté de longue date de proposer cette affaire à un promoteur, voire ce promoteur en particulier, volonté attestée par le défaut d’entretien infligé par la Ville propriétaire pendant des années avant d’affirmer qu’il serait trop onéreux de le rénover pour son usage originel etc. etc. on retrouve les vieilles ficelles du genre. Il est vrai que le manque d’imagination reste une constante à Charenton.
Ayant usé mes culottes courtes sur les bancs de cette école primaire, avant d’y entrer au collège et finalement embrasser la profession d’architecte (exercice libéral) avec un certain bonheur, je m’étonne que madame l’adjointe à l’urbanisme puisse laisser passer sans broncher l’affirmation du promoteur selon laquelle la façade serait préservée. Mais au fait, possède-t-elle la formation nécessaire à ses prérogatives ou n’a-t-elle comme diplôme qu’un papa né avant elle ?
Quant à l’Architecte des Bâtiments de France, comme on n’attend même pas son avis pour délivrer l’indispensable permis de démolir, on se demande quels coups tordus elle pourrait craindre. Quoi qu’il en soit, tel Don Quichotte de la Mancha, elle ne monte pas à l’assaut des moulins à vent. Heureusement une association et quelques Charentonnais en ont le courage ou l’abnégation, selon.
Le promoteur évoque à son point de vente une livraison en juin 2019. Ayant moi-même conduit des projets derrière des façades conservées en plein embarras de Paris, avec quelques sous-sols en prime, je ne comprends plus rien. Ou bien Nexity ne saurait pas mener son programme dans un délai normal (j’ai peine à le croire), ou bien il intègre quelques aléas et difficultés dans les démarches administratives, consolidations de permis etc.
C’est bien de rester prudents.
Selon le projet, la façade du bâtiment subira des modifications. Au rez de chaussé, il y a une rangée de fenêtres qui reposent sur un bâti en pierre (partie étonnamment manquante sur les deux photos). Toute cette partie basse sera démolie. De plus, pour faire trois étages à la place de deux, la partie en brique rouge qui sépare les 2 étages et qui souligne l’horizontalité de l’édifice va sauter. Sur le toit une surélévation de 2 (voire 3) niveaux sera rajouter. Il existe une ressemblance entre les deux façades ci-dessus, mais l’on ne pourra pas dire “regarde, c’est le bâtiment dans lequel je suis allé à l’école quand j’étais jeune”. Or, ce qu’il faut conserver, c’est l’édifice construit par Georges Guyon qui a voulu inscrire dans la pierre les valeurs de la république : un bâtiment solide, clair , aux lignes allongées , de style Art Déco, destiné aux jeunes enfants. L’école était devenue obligatoire depuis peu!
Il s’agit d’une oeuvre unique qui caractérise ce quartier. De plus, le besoin d’une école primaire est vraiment urgent dans ce secteur, l’école du centre étant archi-saturée!!
@prétorien,
Les promesses n’engagent que ceux qui [y croient aurait dit Georges Pompidou] puis (…) les écoutent selon son successeur Jacques Chirac et son compère Charles Pasqua !
M.Arnault, le nouveau propriétaire de la Samaritaine n’en a jamais fait l’acquisition pour préserver le magasin mais pour récupérer le site, pépite (d’or) considérable au coeur de l’agglomération parisienne ! Il appert évident que les spéculateurs immobiliers jouent la montre en espérant lasser leurs opposants sur la durée [mais sans leur offrir de macarons !] .
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