Société | | 12/04/2016
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Le verdict est tombé pour les djihadistes de Champigny-sur-Marne

Le verdict est tombé pour les djihadistes de Champigny-sur-Marne

Le Palais de justice de Paris a rendu ce mardi 12 avril son verdict concernant les douze personnes, dont plusieurs  originaires de Champigny-sur-Marne, accusées d’avoir organisé ou participé à une filière de djihadisme en Syrie à l’été 2013. 

Sur les douze personnes, seules cinq étaient présentes, les autres étant toujours en Syrie, dont certaines décédées là-bas au cours de combats. Les peines les plus lourdes, dix ans de prison, ont justement concerné les absents. C’est le cas de Mustafa Mraoui, la trentaine, considéré comme l’un des gourous, qui avait infiltré la moquée Al Islah de Villiers-sur-Marne, accusé d’y avoir incité plusieurs fidèles au départ vers la Syrie. C’est aussi le cas de Karim Assani, autre gourou qui préparait notamment le combat en s’entraînant au parc du Tremblay et qui serait mort en Syrie. Idem pour Iliès Chahiba, décrit lui aussi comme « un meneur charismatique ». Dix ans encore pour le jeune Mickaël Batista, ancien élève en troisième année de Staps à l’université de Créteil, qui serait mort au combat. Egalement absents, Eddie et Kevin.

Sur les cinq inculpés présents, les peine les plus lourdes, sept et huit ans de prison, ont été attribuées à Hedi Arbouche et Abdelhakim Al Tahar. Lors du procès qui se tenait début mars, Abdelhakim Ahl Tahar indiquait avoir commencé à passer ses journées à la mosquée après que son CDD de plombier n’a pas été suivi d’un CDI. C’est le lendemain de la naissance de sa fille que le Campinois est parti pour la Syrie, début août 2013.  Parti lui aussi en août 2013 et rentré en avril 2014, avant d’être arrêté quelques jours plus tard, Hedi Arbouche avait indiqué être parti pour des raisons humanitaires et avait plaidé la repentance, indiquant passer des diplômes depuis sa prison de Fleury Mérogis.

Les trois autres personnes, qui comparaissaient libres, ont pour leur part écopé de 3 ans à 5 ans de prison, mais sans mandat de dépôt, c’est à dire sans emprisonnement immédiat. Deux d’entre eux n’étaient pas partis mais avaient servi de soutien logistique (aide à l’organisation d’acheminement d’armes et à la communication entre les différents protagonistes, grâce notamment à des messages codés). Il s’agit de Bily, fils de réfugiés cambodgiens, actuellement enseignant en langue arabe dans une école primaire privée, et de Fouad, entrepreneur en transports de personne à Fontenay-sous-Bois. Eux ont écopé de trois ans de prison dont une partie avec sursis ou aménageable.

Enfin, Sophia, l’ex-femme d’Iliès Chahiba, qui est lui toujours en Syrie, accusée d’avoir commandé des armes et de l’équipement pour les apporter à son ex-mari, et qui avait  invoqué l’amour pour expliquer ses actes, s’est vue infliger une peine de 5 ans de prison dont 3 ans avec sursis.

Durant l’audience, il a aussi été question de Mickaël Dos Santos, un jeune de Champigny dont la mère avait cru reconnaître la présence sur une vidéo de Daech avant de se rétracter, mais son cas doit faire l’objet d’un procès distinct. Le jeune homme serait toujours en Syrie.

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