Une centaine d’agents municipaux de Charenton-le-Pont ont manifesté devant la mairie de la ville ce mardi matin, à l’appel de la CFDT, pour protester un accord sur la réorganisation du temps de travail qui modifie la répartition entre jours de congés annuels et RTT.
Concrètement, au lieu de disposer de 34,5 jours de congés, 2 ours de fractionné et 5,5 jours de RTT par an et par agent, le nouvel accord prévoit 25 jours de congés, 2 jours de fractionné et de 15 jours de RTT. Dans les deux cas, les agents municipaux conservent donc leurs 42 jours, mais ils s’inquiètent que les RTT puissent être remis en question, dans le cadre d’une remise en question des 35 heures par exemple, ce qui n’est pas le cas des congés annuels. “Quasiment tous les candidats proposent un retour aux 39 heures de travail hebdomadaire. Dès que cette mesure sera appliquée, le maire nous supprimera des RTT, peut-être même tous les RTT“, s’inquiète Jérôme Desbaret, délégué CFDT à la mairie de Charenton-le-Pont. “La ficelle est un peu grosse : quelques mois avant un probable changement d’exécutif, on veut nous imposer cela, pour que le maire gagne en légitimité auprès des futurs dirigeants du pays“, poursuit le délégué syndical en colère. “D’autres villes préparent les mêmes dispositifs. On se mobilise aussi pour Vincennes, Saint-Mandé, … Nogent-sur-Marne a déjà acté cette réorganisation” , rajoute Grégoire Bagot, secrétaire départemental CFDT Intercommunal.
Les manifestants défendent également la journée Fête des mères, dénoncent un durcissement des conditions d’utilisation du Compte épargne temps (CET), et encore les réorganisations successives des services municipaux. “Pour nous, cela devient vraiment compliqué de bien faire notre travail. Notre métier est difficile. Nous avons six semaines de congés imposés par an. Si on nous supprime les RTT, la seule semaine de flexibilité qu’il nous reste disparaîtra”, témoigne une responsable adjointe de crèche. “Tous ces avantages en termes de conditions de travail, acquis depuis plusieurs décennies par les agents territoriaux, sont des arguments largement avancés à l’embauche pour justifier des salaires parfois jusqu’à -20% plus faibles que dans le privé. Donc si on y touche, il n’y a plus beaucoup d’intérêts à faire le choix de la fonction publique“, ajoute Grégoire Bagot.
“Je ne fais que revenir au cadre légal, se défend Hervé Gicquel, maire LR de la ville. Cet accord permet de maintenir les 42 jours et les deux autres syndicats ont validé le dispositif. En outre, j’ai proposé aux agents de sanctuariser leur prime de fin d’année, qui correspond environ à un treizième mois, alors qu’elle pouvait auparavant être diminuée en fonction des absences. Quant aux conjectures sur l’évolution des 35 heures, je ne peux pas gérer ma commune dans l’hypothèse des échéances électorales à venir!“, reprend l’élu, rappelant que les charges de personnel correspondent à 57-58% du budget de la ville contre une moyenne de 53-55%. “Voilà bien la preuve que nous ne sommes pas dans une démarche de recul par rapport aux ressources humaines. Au contraire, je suis vigilant sur le pouvoir d’achat des salariés et c’est pourquoi nous avons sanctuarisé leur prime de fin d’année.”
Reçus par la maire en fin de matinée, les manifestants ont proposé de bénéficier de 33 jours de congé annuel et le reste en RTT, sans parvenir à leurs fins. Ils ont décidé de la poursuite du mouvement ce mercredi 7 décembre et iront tracter sur le marché de la ville, avant de préparer un comité d’accueil à 19h, avant le Conseil municipal.
P
Pas très élégant en effet de Mettre cela en place juste avant les fêtes de Noël. Les agents communaux qui ne roulent pas sur l’or n’ont qu’à bien se tenir s’ils veulent faire des cadeaux à leurs enfants.
Le B.A.ba pour casser une grève…
minable gauchiasserie
Merci pour ce commentaire éclatant d’intelligence.
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