Depuis les attentats du 13 novembre, l’Etat met les bouchées doubles pour former les citoyens au secourisme. En parallèle d’une série d’ateliers gratuits organisés par la préfecture à l’attention du grand public, l’Education Nationale propose également des séances d’initiation aux premiers secours aux enseignants.
Ce lundi 22 février, c’est au lycée Langevin-Wallon de Champigny-sur-Marne que se tenait l’atelier, en présence du préfet Thierry Leleu, de la rectrice de l’Académie de Créteil, Béatrice Gille, et de la DASEN (Directeur académique des services de l’Education nationale), Guylène Mouquet-Burtin. L’occasion pour la rectrice de faire un garrot au préfet !
De la plaie domestique à la blessure de guerre, en passant par l’arrêt cardiaque, l’accident de la route ou la morsure d’animal : la formation aux gestes qui sauvent propose une large revue des pratiques à adopter lors de situation d’urgence. En plus des méthodes techniques comme la compression, le garrot ou encore le massage cardiaque, elle incite à tenir un raisonnement logique face à un accident. “Le plus important, c’est de hiérarchiser les priorités” , explique aux participants, venus de tout le département, Marie-Claire Seguin, chargé du secourisme au rectorat et formatrice. “C’est important d’être là. Forcément, à un moment ou à un autre de ma carrière, je serai confronté à une situation d’urgence” , estime Vincent, jeune professeur de physique-chimie à Villiers-sur-Marne, qui a reçu une invitation sur sa boîte mail. “Mieux vaut savoir quoi faire plutôt d’être perdu, même si, avec le stress, on ne sait jamais vraiment comment on pourra réagir.”
Barbara, qui travaille au rectorat de Créteil, et Félicia, professeur au lycée Louis-Armand de Nogent-sur-Marne, prennent confiance. “On saura agir c’est sûr, puisqu’on apprend les bons gestes !” Les questions sont nombreuses. “Est-ce qu’on pratique les mêmes gestes pour une femme enceinte ? Ou un enfant en bas âge ? Et si on n’a pas d’écharpe, ou de foulard, est-ce qu’un lacet peut faire l’affaire ? ”
Une formation qui plaît beaucoup aux élèves
Si elle est dispensée par intermittence au lycée Langevin-Wallon depuis 1998, les événements du 13 novembres ont entraîné sa mise à jour et son déploiement plus largement dans le département. Les lycées François-Arago, à Villeneuve-Saint-Georges, Gutenberg à Créteil et Adolphe-Chérioux à Vitry-sur-Seine reçoivent eux aussi les quelques 140 formateurs habilités en Val-de-Marne. En un mois, 2200 élèves ont suivi la formation dans le Val-de-Marne, et 11000 au niveau académique. Le référentiel technique, élaboré par la Croix-Rouge du Val-de-Marne, la Brigade des Sapeurs-Pompiers de Paris (BSPP) et l’Education Nationale, a rejoint les projets de formation portés par chaque établissement au niveau local.
Face à la réussite de la formation, qui rencontre notamment un grand succès auprès des plus jeunes, la décision a été prise de prolonger l’opération jusqu’à la fin de l’année scolaire. Au total, 4 formations auront été organisées sur le seul lycée Langevin-Wallon, ce qui équivaut à 200 personnes formées environ. “Il faut toujours anticiper“, rapelle le préfet, citant la simulation de chute d’arbre dans une école de Sucy-en-Brie, réalisée il y a quelques mois. “Il y a quelques semaines, c’est bien un arbre qui chutait à l’ESTP Cachan“, pointe-t-il.
“Plus on aura les moyens, plus on ira loin. L’idéal serait même d’introduire cette formation dans les programmes, dès la 6e“, plaide Marie-Claire Seguin. Au sein des établissements, les infirmières, les CPE et les professeurs d’EPS sont particulièrement invités à suivre la formation.
Dans le Val-de-Marne, plus de 200000 enfants sont scolarisés, encadrés par 17000 enseignants. “Ils sont les premiers relais de ces formations“, insiste Béatrice Gille.
je suis bruxelles
oui monsieur c’est la loi et la dame du rectorat est parfaitement au courant. Toutefois, la loi stipule que tout élève doit quitter le collège titulaire du PSC1 et ne dit pas que cet enseignement doit être réalisé dès la 6ème!!!
« L’idéal serait même d’introduire cette formation dans les programmes, dès la 6e », indique la dame en charge du secourisme au rectorat et formatrice. Non ce n’est pas l’idéal, c’est la loi. Oui, la formation aux premiers secours civiques de niveau 1 (PSC1), bien plus complète que les simples initiations décrites dans l’article, est obligatoire au collège. C’est quand même un comble que la responsable académique du secourisme ne semble pas être au courant. Il y a encore du chemin à faire vers une généralisation de la culture de sécurité civile. En savoir plus : http://www.secourisme.net/spip.php?rubrique94
Oui, la formation PSC1 est obligatoire au collège, ce qui ne signifie pas pour autant qu’elle soit réalisée dès la 6ème! Il importe que tout élève quitte le collège titulaire du certificat PSC1
Très belle initiative. A généraliser au sein des programmes scolaires, en effet.
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