Quelques 200 salariés du discounter allemand Lidl sont venus de toute la France ce jeudi 3 mars pour manifester devant le siège français de l’enseigne, à Rungis, à l’appel de l’ intersyndicale CFDT -CFTCn- CGT -FO-UNSA, pour réclamer une augmentation des salaires de 1% hors-prime.
L’augmentation de 0,2% assortie de 0,8% de prime proposée par la direction ne satisfait pas les syndicats, estimant que la prime n’est pas pérenne puisqu’elle est renégociable chaque année.
“C’était un avertissement” prévient Fatiha Hiraki, déléguée syndicale UNSA. “On est d’accord avec tous les syndicats aujourd’hui pour dire que la direction valorise les encadrants mais oublie les petits salariés, les petites mains !” poursuit la responsable d’un magasin Lidl de Clichy-La-Garenne (92), faisant état d’une “tension palpable” chez les employés.
“Il y a une vraie colère chez les caissières“, s’indigne Isabelle, venue de Dole dans le Jura. “Nous touchons 942 euros nets par mois pour des contrats de 28 heures par semaine. Il nous faudrait un salaire pour qu’on puisse vivre décemment. On nous en demande toujours plus. La polyvalence, c’est bien, mais quand elle est bien encadrée !” Fatima en a fait les frais en se blessant au bras à cause d’un engin motorisé. “Ça nous met une pression supplémentaire, le rythme est tout le temps soutenu,” rejoint Nassima, chef caissière. “On n’a aucune contrepartie,” renchérit Chantal, ancienne cadre dans les cosmétiques, regrettant le manque d’opportunités pour évoluer dans son parcours professionnel.
“On veut ressembler à un supermarché mais avec du hard discount ! On change l’habillage, on monte de gamme, mais il n’y a pas plus de salariés qu’avant. Lidl a préféré investir dans les magasins et les entrepôts plutôt que de reverser une part des bénéfices aux salariés“,dénonce encore Nicolas Quéro, responsable communication FO. “Ras-le-bol de tous ces signes extérieurs de richesse chez les cadres!” déplore un salarié Nantais. “On embauche sur un temps partiel en entrepôt puis après c’est le système de la carotte, si vous travaillez bien et que vous êtes productif, on vous promet les 35 heures, ce n’est pas normal“, désapprouve Patrick Grosse, délégué syndical CFTC à Metz.
“Je réclame des moyens humains pour travailler dans des conditions normales“, revendique encore Thierry, responsable magasin. “L’agencement, le remplissage des rayons, le nettoyage, les salariés doivent savoir tout faire.” Un malaise également perceptible dans les métiers de l’entrepôt. “On soulève jusqu’à 1 680 colis dans la journée et par personne dans le service sec. Au service frais, on dépasse les 2 000, ” témoigne Bocar, un préparateur de commandes qui enchaîne les lumbagos. “La formation geste et posture n’est pas applicable sur le terrain.” Thierry Lahouari, secrétaire général UNSA ne s’en étonne pas, qui assure que “Le taux de personnes inaptes est cinq fois supérieur à celui constaté dans la grande distribution…”
Les manifestants ont d’ores-et-déjà promis de bloquer les entrepôts dans les prochains jours si les négociations échouaient.
pfff bande de minables syndiqués !!!
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Bravo
Je suis depuis presque 10ans a LIDL bizarre en me demande toujours plus du travail mais jamais de plus sur le salaires.LIDL en route ver l’ excellence.c’est bien mais a quel prix
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