La mobilisation se poursuit dans les lycées de Zone d’Education prioritaire, pour réclamer des précisions sur le statut et les moyens alloués à ces établissements alors que les récentes réformes sur l’Education prioritaire n’ont concerné que le primaire et le collège.
Ce jeudi 17 novembre, un certain nombre de lycées de Zep sont donc en grève et une manifestation est prévue à Paris cet après-midi, qui partira de l’angle de la rue de Grenelle et de la rue Saint Guillaume en direction de l’Assemblée Nationale à partir de 14h00.
“Il y a deux ans, le Ministère de l’Education Nationale a mis en place une refonte de la politique d’éducation prioritaire et décidé de redéployer les moyens alloués en se concentrant uniquement, dans un premier temps, sur l’enseignement primaire et les collèges. Tous les lycées bénéficiant auparavant d’un classement prioritaire au vu des difficultés reconnues qu’ils rencontraient dans leur recrutement ont ainsi vu leurs moyens supplémentaires suspendus, le Ministère s’engageant alors à publier, dans les mois suivants, une liste mise à jour des lycées susceptibles de faire l’objet de ces dotations supplémentaires. Deux ans plus tard, cette liste n’a toujours pas été publié et le Ministère parle maintenant d’une politique d’éducation prioritaire exclusivement centrée sur la scolarité obligatoire, c’est-à-dire d’une sortie définitive des lycées de tous les dispositifs prévus”, motivent les personnels du lycée Langevin Wallon de Champigny-sur-Marne, qui participent au mouvement. “Pourtant, il est évident que les difficultés rencontrées dans les anciennes Zone d’Education Prioritaire ne s’arrêtent pas à l’entrée en seconde, loin de là. Le climat de violence et les conditions d’enseignement souvent très difficiles rencontrées dans notre établissement (anciennement reconnu comme zone de prévention de la violence sous le label APV) en témoignent. L’année dernière, des affrontements entre bandes rivales sur le parvis du lycée nous ont ainsi conduit à exercer notre droit de retrait pendant deux semaines sans recevoir de réponses tangibles du Rectorat de Créteil. A cela s’ajoute le fait que, faute d’attractivité pour les enseignants, les équipes sont profondément remaniées chaque année, ce qui, en dépit des efforts tout particuliers développés sur le lycée en faveur de projets pédagogiques ambitieux, ne favorise pas la stabilité dont les élèves ont besoin“, poursuivent les personnels.
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