Ce jeudi 18 février au soir, le festival Sons d’hiver a donné à ressentir l’oppression des murs grâce à un concert concept original «The world is too small for walls» (Le monde est trop petit pour les murs) imaginé par le clarinettiste Sylvain Kassap.
Sur la scène du Hangar d’Ivry-sur-Seine, le musicien, accompagné de Benjamin Duboc à la contrebasse, jouait devant un éprouvant diaporama des photographies d’Alexandra Novosseloff. Cette docteure en sciences politiques est co-auteure avec Frank Neisse de “Des murs entre les hommes”, dont sont extraites ces photos. Un livre qui témoigne, 25 ans après la chute du mur de Berlin, des autres murs du monde. Ses images représentent toutes ces frontières souvent meurtrières qui séparent les hommes : barrières, grilles, panneaux d’interdiction… du Mexique à la Palestine en passant par la Corée. C’est en découvrant ces photos en 2010 que le clarinettiste Sylvain Kassap a eu l’idée de créer ce spectacle.
L’effet était au rendez-vous. Devant ces photos oppressantes, les cordes de la contrebasses se sont révélées menaçantes, le souffle de la clarinette pathétique et le spectacle est efficacement devenu anxiogène. Après ce moment sombre, suivait une table-ronde plus conviviale, organisée par la librairie Envie de lire.
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