Santé | | 20/01/2016
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Manif suivie pour sauver la clinique Ambroise-Paré

Manif suivie pour sauver la clinique Ambroise-Paré

Plus de 100 personnes ont manifesté devant la clinique Ambroise-Paré de Bourg-la-Reine (Hauts-de-Seine), voisine de Cachan, Arcueil, Gentilly, ce mardi 19 janvier. Anciens patients, élus, voisins ou syndicats s’opposent à la fermeture de cet établissement de proximité, menacé de liquidation judiciaire à la fin du mois.

Je suis née ici il y a 40 ans, mes 3 enfants sont nés ici et là, je tombe des nues en apprenant la nouvelle” , s’étonne cette habitante de Cachan, venue à la clinique pour se faire arracher une dent et a découvert la mobilisation après son rendez-vous. “C’est vraiment triste, car on est bien soigné ici, et un peu plus : on se sent entouré. Je change le programme de ma soirée pour rester manifester !”   Comme elle, ils sont nombreux à défendre “leur” hôpital, dans lequel ils ont tant de souvenirs. “Le personnel est compétent, de très haut niveau, et la clinique fonctionne très bien. Je ne comprends pas pourquoi on veut fermer cette structure” , analyse un habitant de Bagneux, qui y a vu naître son fils.

Travailler ici a toujours été un vrai plaisir, parce qu’on a le temps de s’occuper et d’accompagner les mères, les enfants, les patients” , insiste Marion, auxiliaire de puériculture depuis 2001 dans la clinique. “On reçoit les mamans au bout de 34 semaines de grossesse, c’est inenvisageable dans les usines à bébé” , analyse Sandrine, puéricultrice en néonatologie. “On fait 1000 accouchements par an ici, c’est-à-dire entre 2,5 et 3 par jour, contre plus de 10 dans les plus grandes structures” , note Corine Fourcade, pédiatre depuis 22 ans à Ambroise-Paré. “En plus, on va mettre 70 familles sur le carreau !” lance un syndicaliste, évoquant la situation du personnel non-médical de la structure qui va se retrouver au chômage.

La mobilisation, elle, s’organise. De nombreux élus d’Arcueil, Cachan,  L’Haÿ-les-Roses, Gentilly , de Bagneux, de Bourg-la-Reine, du Conseil départemental des Hauts-de-Seine, du Val-de-Marne et encore de la Région Île-de-France sont venus en renfort. “C’est un équipement vraiment important, aux pieds des tours. De nombreuses personnes habitant ici viennent se faire soigner aussi parce qu’elles se sentent en confiance et aussi parce que c’est la seule structure à proximité immédiate” , estime Claire Marti, 9ème adjointe au maire de Cachan, en charge de la culture, patrimoine, de la vie associative et du bénévolat. “De toute façon, les hôpitaux voisins, notamment les services de maternité, du Kremlin-Bicêtre et d’Antoine-Béclère, ne pourront pas absorber les 1000 accouchements annuels de la clinique” , analyse Alexis Brones, coordinateur de la CGT Île-de-France pour les questions de santé.

Désormais, le personnel est suspendu à la décision de l’Agence Régionale de Santé (ARS). En effet, le repreneur potentiel de la clinique – l’un des médecins qui y officient – ne pourra porter son projet que si l’ARS renouvelle l’agrément concernant les activités chirurgicales de la clinique, indispensables à une activité de maternité. “Si on n’a pas cette autorisation avant le 27 janvier, on n’hésitera pas à continuer !” , lance malgré tout une manifestante, qui évoque une occupation permanente des lieux ou encore un défilé devant les locaux de l’ARS, à Paris. Depuis vendredi, la CGT a demandé une audience à l’ARS.

Voir précédent article détaillé sur le contexte

 

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