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Education | | 03/02/2016
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Manque de place pour les moins de trois ans dans les écoles de Limeil-Brévannes

Manque de place pour les moins de trois ans dans les écoles de Limeil-Brévannes

Limeil-Brévannes n’en finit plus de pousser les murs pour accueillir ses nouveaux élèves alors que sa population a augmenté de plus d’un cinquième en cinq ans, et battu le record de la métropole avec une progression de 8,12% rien que sur une année, de 2015 à 2016  1 713 habitants).

A la rentrée de septembre 2015, 10 nouvelles classes ont été ouvertes (un record dans le département) après 8 en 2014, et 10 nouvelles doivent encore ouvrir en septembre 2016. De nouvelles extensions sont d’ores et déjà prévues dans plusieurs écoles, de quoi ouvrir 6 nouvelles classes. “Il nous manque encore quatre classes. Nous enchaînons les réunions semaine après semaine pour trouver une solution”, commente la maire-conseillère départementale LR, Françoise Lecoufle.

Dans ce contexte, la TPS (Très petite section) dédiée aux moins de 3 ans, est sur la sellette. “L’an dernier, nous avons demandé à être dispensés de cette classe mais n’avons pas obtenu l’autorisation. Nous allons réitérer la demande cette année”, indique l’élue.

Les parents, eux, se désolent de cette perspective, et le GIPE (Groupement indépendant de parents d’élèves) vient d’écrire à la maire et à Guylène Mouquet-Burtin, la nouvelle Dasen (Directrice académique des services de l’Education nationale) pour plaider la cause de cette classe. “Selon nos informations, sur les 18 élèves de TPS cette année, 11 étaient issus de familles allophones et dont le milieu familial était éloigné de nos cultures. Il est primordial que cette classe puisse perdurer car la population augmente beaucoup ici, et le nombre d’élèves en difficulté ne peut qu’augmenter également. Nous soutenons cette classe de TPS justement pour ces populations souvent en difficultés tant scolaires que sociales. Il est reconnu que les effets d’un accueil préscolaire de qualité sont perceptibles à long terme sur le développement cognitif et socio-émotionnel ainsi que sur les performances scolaires, surtout pour les enfants considérés comme socialement à risque“, insiste le GIP dans son courrier. “Nous sommes bien évidement conscients du grand manque de locaux scolaires et des contraintes budgétaires communales, mais nous considérons que le mieux-être sociétal et l’intégration doivent être prioritaires. Autant il est possible de trouver des solutions matérielles concernant les locaux (cela n’a qu’un coût financier mesurable), autant, ne plus intégrer et aider ces familles risque d’engendrer de grosses difficultés tant sociétales que financières par la suite”, poursuit le Gipe.

“Je suis absolument navrée. J’aimerais beaucoup pouvoir accueillir tous ces enfants mais je suis obligée de trouver en priorité une solution pour les plus de trois ans“, maintient l’élue, qui doit rencontrer la Dasen ces prochains jours pour discuter de la situation.

“Il est prématuré de s’exprimer à ce sujet puisque la carte scolaire est toujours à l’étude et car les instances ne se sont pas réunies”, réagit de son côté la Dasen, Guylène Mouquet-Burtin.

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