Rapprochement avec Marne la Vallée, montage du nouveau dossier de recherche I-Site, maintien des UFR, développement de la vie de campus, rayonnement international, formation continue, travail avec les collectivités territoriales… les priorités du nouveau président de l’Upec, Olivier Montagne.
Elu le 8 mars à la présidence de l’Université de Créteil, grâce au soutien des deux listes qui remettaient en question le processus de la fusion Upec-Upem, Olivier Montagne aura pour tâche première de remettre en plat le dossier sans le geler. “J’ai rencontré Gilles Roussel, président de l’Upem (Université Paris Est Marne-la-Vallée) dès le lendemain de mon élection et nous partageons des objectifs communs pour poursuivre le rapprochement en envisageant éventuellement d’autres modalités, avec un calendrier moins serré“, indique le nouveau président. Exit la fusion complète des deux universités en une seule organisation d’ici 2017. Au-delà du calendrier trop rapproché, le nouveau président prône une collaboration sous forme de fédération, citant en exemple l’Université fédérale de Toulouse, qui regroupe les universités, grandes écoles et organismes de recherche de Midi-Pyrénées. “La fédération est une étape. Elle peut également être le point d’arrivée. Elle permet aux universités de conserver leur gouvernance, politique interne, et leur autonomie budgétaire.” Quel horizon faut-il désormais viser pour ce rapprochement ? “La date de 2017 a effrayé et il n’est pas question de donner un nouvelle date qui produirait le même effet. En revanche, nous devons déterminer un mode de gouvernance qui soit lisible et acceptable par un jury international d’ici l’été 2016, dans le cadre du projet de recherche I-Site (ndlr dans le cadre des programmes d’investissements d’avenir Pia 3) que nous déposerons à l’automne. La fusion inquiète mais le vide aussi.”
Maintien des UFR
Dans ce contexte, pas question de revenir en arrière sur les offres de formations déjà co-accréditées et la mobilité des étudiants entre Marne la Vallée et Créteil. Il s’agit plutôt de ralentir un peu le tempo des unions un peu compliquées de certaines des composantes, comme les Lettres langues sciences humaines et l’UFR de Sciences et technologies. “Il faut plus de temps pour poser les choses. Il y a des modalités d’organisation un peu différentes“, pointe le nouveau président. Exit en revanche la remise en cause du principe des UFR (Unités de formation recherche), dans le cadre des Schola, qui avait mis vent-debout les enseignants de l’Upec. “Nous sommes très attachés aux liens entre formation et recherche. Il n’y a pas de formation de grande qualité sans recherche de grande qualité. Les UFR sont notre unité de base. Courant avril, j’irai dans l’ensemble de ces composantes“, indique Olivier Montagne.
Conférence de territoire Grand Paris Est
Au-delà des questions urgentes de gouvernance partagée avec l’Upem, les collaborations avec les autres universités de la région parisienne se poursuivront aussi. “Je tiens à ce que l’on puisse mettre en place annuellement une conférence de territoire Est francilien avec l’Upec, l’Upem, les collectivités territoriales, mais aussi éventuellement d’autres universités ou d’autres Comues comme Paris 13, Pierre et Marie Curie…) qui aborde autant les question de recherche que de formation pour pouvoir déterminer une politique pluriannuelle et une vraie construction avec une vision à moyen et plus long terme. Avec l’harmonisation à l’échelle régionale de la formation des paramédicaux et soins infirmers, les supports d’enseignement des référentiels et l’évaluation auront tendance à moyen terme à devenir régionaux. Il faut donc travailler à cette homogénéité à une échelle de territoire plus large. Mais l’important est que ce soit le plus efficace pour les étudiants et les collaborations de recherche“, expose Olivier Montagne.
Gagner I-Site 2
Développer la veille des appels d’offre, mettre à disposition l’aide nécessaire pour répondre aux grands appels à projets européens ou de l’ANR qui demandent de la technicité dans le montage des dossiers, figure aussi parmi les défis que se fixe le nouveau patron de l’université. En ligne de mire, l’appel à projets de la troisième génération des plans d’investissement d’avenir (PIA 3), alors que l’Upec-Upem a vu son projet I-Site recalé dans la dernière ligne droite du Pia 2. “Ce-sont des projets structurants sur les quels nous devons absolument être présents“, motive le vice-doyen. “Il y a eu un énorme travail sur I-Site. Actuellement, nous le re-périmétrons de manière plus ciblée autour de la thématique ville-santé. Il y a déjà une équipe pressentie pour réécrire le projet L’objectif est de le rendre plus lisible sur le plan scientifique, de la gouvernance et du lien avec le territoire et l’environnement industriel. Le précédent projet ne montrait pas suffisamment l’articulation et les liens logiques des différents livrables.”
Vie de campus, logements, cantine, international
Au programme également : le développement de la vie de campus en renforçant la communication sur les activités culturelles et associatives. Le président souhaite aussi s’atteler à la question du logement, cruciale pour les étudiants, en s’appuyant sur la coopération avec les collectivités territoriales. A l’agenda encore : un bon service de la cantine dans tous les sites, notamment les sites décentralisés comme Torcy. “Ce n’est pas un détail. Cela contribue grandement au bien-être!” Et bien sûr, poursuivre le développement du rayonnement international de l’université en le rendant notamment plus “lisible”.
Lancement d’une conférence sociale
Concernant les personnels, Olivier Montagne insiste sur la réflexion en termes de projet individuel, de formation continue …”Le document chiffré du bilan social doit servir de base à une conférence sociale afin de mettre en lien les personnels, enseignants chercheurs et Biatss, dans une perspective pluriannuelle.”
Partenariats avec les collectivités territoriales
Qu’il s’agisse des questions de logement mais aussi de définition des projets, le patron de l’université insiste sur la nécessité de rencontrer et développer des partenariats avec les collectivités territoriales.
Formation continue auprès des entreprises locales
Un ancrage local qui passe aussi par des rencontres avec des entreprises du territoire, notamment pour y développer la formation continue. En février 2016, l’Upec et L’Upem ont été retenus comme sites pilotes dans le cadre d’un appel à projets faisant suite au rapport Germinet. Actuellement, 6500 adultes bénéficient de la formation continue à l’Upec. “Certains départements comme l’UFR de médecine disposent d’une offre très développée car les médecins ont l’obligation de se former tout au long de leur pratique. Mais aujourd’hui, il y a aussi un besoin de pluridisciplinarité de plus en plus important dans la formation continue.”
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