Sécurité | | 16/03/2016
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Nouvelles tensions à la Cité Barbusse de Joinville-le-Pont

Nouvelles tensions à la Cité Barbusse de Joinville-le-Pont

Les mesures de sécurisation au sein de l’immeuble E de la Cité Henri Barbusse de Joinville-le-Pont énervent les dealers et handicapent certains habitants. 

Depuis les interpellations de fin janvier, lors desquelles sept personnes avaient été placées en garde à vue pour trafic de cannabis, le calme n’est pas complètement revenu au sein du groupe Espérance de la Cité Barbusse. De nouvelles dégradations ont été perpétrées, comme une réaction aux mesures de sécurisation. Il y a quelques jours, le remplacement d’une vitre cassée qui permettait d’ouvrir la porte d’entrée en appuyant sur le bouton intérieur, et le déplacement du bouton d’ouverture pour éviter d’y accéder en passant juste la main, a par exemple donné lieu au cassage de toutes les vitres de la porte, assorti d’inscriptions rageuses (“j’sui la j’reste nik l’etat”). La police est venue constater les dégâts dimanche et depuis, la porte a été réparée.

porte barbusse 2

En outre,  l’Office HLM  a décidé de fermer tous les accès aux sous-sols des bâtiments de la résidence depuis le 9 mars, suite aux dégradations des installations.  Un moyen également d’éviter les passages d’un immeuble à un autre via les sous-sols. Depuis une semaine, les locataires doivent donc aller voir le gardien, aux heures d’ouverture de la loge, pour accéder à leur cave. Une situation qui exaspère Catherine Facchi, dont la mère marche difficilement en raison d’une myopathie et qui doit désormais emprunter un escalier extérieur et faire le tour. Elle ressent ces mesures comme une double peine. “Des trafics et de l’impunité, cela fait 40 ans qu’il y en a dans cette cité, cela ne date pas d’aujourd’hui. Moi même j’ai été victime d’agression dans l’ascenseur. Mais maintenant, en plus, on nous bloque les accès“, proteste l’habitante qui a lancé une pétition en ligne pour protester.

barbusse cave

“Ce qu’il faudrait, c’est que les opérations de sécurité se poursuivent jusqu’à ce le problème soit vraiment réglé, car s’il y a des descentes de police et des opérations sécurité de temps en temps, cela génère une situation de crise pour rien car tout redevient ensuite comme avant“, demande un autre habitant.

ll y a beaucoup de dégradations car on a mis le nez là où il ne fallait pas mais nous sommes déterminés à régler le problème et sommes dans une démarche tolérance zéro, assure de son côté le maire LR de la ville, Olivier Dosne. Nous changerons les portes jusqu’à la dernière. Il y a un trafic qu’il faut stopper. Les noms tombent un par un et nous poursuivons. D’ores et déjà, nous avons notifié une expulsion à un habitant qui se trouvait du reste en prison au moment où nous lui avons signifié. Nous venons également d’obtenir l’autorisation d’effectuer de la vidéo-verbalisation et travaillons de manière très suivie avec la préfecture, la police nationale et la police municipale, dans le cadre d’un CLSPD (Contrat local de la sécurité et de la prévention de la délinquance) qui doit être mis en place à l’automne. En parallèle nous travaillons sur le plan social avec le CCAS, poursuit le maire. Concernant le sous-sol, il devrait être rouvert après sécurisation des issues.

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