La fronde des élus LR du Val-de-Marne se poursuit contre la piétonnisation des quais de Seine rive droite. La semaine dernière, plusieurs parlementaires ont été exposer leurs craintes concernant les conséquences sur la circulation automobile auprès du préfet de Paris,
menaçant de couper l’A4 si la ville de Paris passait définitivement à l’acte dès juillet 2016 à l’occasion de Paris Plage, alors que l’enquête publique est en cours. Ce mardi 21 juin, c’est le député-maire de Saint-Maur-des-Fossés qui a élevé la voix à l’Assemblée nationale, lors de la séance de questions au gouvernement.
“J’aimerais appeler votre attention sur la décision unilatérale de la ville de Paris de fermer les voies sur berges, ce qui aura pour effet immédiat de créer 340 kilomètres de bouchons en Île-de-France. L’hypothèse avancée d’un changement d’habitude des usagers qui pourraient prendre les transports en commun au lieu de leur voiture est absurde. Ainsi sommes-nous confrontés, dans le Val-de-Marne, au plus grand bouchon d’Europe sur l’autoroute A4/A86. Dans le même temps, la ligne A du RER – ligne de transports en commun la plus dense du monde – est saturée. Le Grand Paris Express, quant à lui, sera opératoire en 2022. La décision de la ville de Paris va donc asphyxier un département entier de 1,2 million d’habitants. La destruction économique est évaluée à une perte équivalant à plus de 12 000 jours de travail par an. Les risques de pollution atmosphérique – précisément aux particules fines – vont être démultipliés et les temps de transport des habitants vont augmenter de plus de 30 minutes par jour. Aussi, madame la ministre, nous vous demandons de suspendre immédiatement l’application de cette décision de fermeture des voies sur berges à Paris tant que des solutions de transports alternatifs ne seront pas opérationnelles. Nous vous demandons également d’étendre l’enquête publique à l’ensemble des villes du Val-de-Marne et des arrondissements parisiens”, a ainsi posé l’élu.
“On ne peut pas à la fois déplorer 48 000 décès prématurés dus à la pollution aux particules fines et ne pas soutenir la réduction de la place de la voiture en ville. Chaque fois qu’un certain nombre d’habitudes sont remises en cause, c’est difficile, cela nécessite des débats démocratiques, des informations et de la pédagogie. Cela implique aussi de passer aux modes de transport électriques et d’utiliser tous les outils que la loi donne désormais aux maires afin de réduire la place de la voiture en ville pour augmenter celle de la nature. Je vous invite donc à soutenir ce type d’initiatives particulièrement courageuses qui préfigurent la ville de demain”, a répondu Ségolène Royal, la ministre de l’Ecologie.
Voire tous les articles sur ce sujet
Pour rappel, vidéos de ce qui existe déjà de St-Maur à Paris, et qui permet de s’y rendre efficacement , agréablement et rapidement, à plat et avec très peu de feux.
Vélo ou vélo électrique :
Paris – Banlieue facile à vélo, le long de la Seine et/ou de la Marne : vidéos
En moins de 40 minutes évidemment.
Le long de la Marne, puis de la Seine.
cette décision est connue depuis longtemps et ce n’est qu’à la veille de sa mise en application que notre député maire,ardent défenseur des plus aisés de nos concitoyens, se manifeste ??? nous aurions aimé qu’il lutte plus ardemment depuis 2 ans pour améliorer le RER A , la mixité sociale dans notre cité tout comme l’écoute des habitants….Maire d’une ville qui sombre , il n’a de cesse d’attaquer le gouvernement en place et de ne pas tenir ses engagements ! Mais nous en avons l’habitude…..
Sous prétexte d’écologie, des voies de circulation essentielles vont être fermées aux voitures.
Mais seules les voitures thermiques polluent vraiment.
Pourquoi ne pas mettre les efforts sur la démocratisation de la voiture électrique (pression sur l’industrie du pétrole et des constructeurs automobiles + prix accessibles) plutôt que de fermer à la hâte des axes routiers. Car une chose est sûre, les voies fermées “à cause” de la pollution ne seront jamais rouverte à la circulation même si du jour au lendemain (rêvons un peu) 100% du trafic passait du thermique à l’électrique . Une fois que les promeneurs Parisiens auront repris possession des voies sur berges, aucune voiture, électrique ou pas, n’y circulera de nouveau avant des décennies….
Ahhhh si seulement les transports en commun étaient d’abord redimensionnés/rénovés pour accueillir dans de bonnes conditions les millions de travailleurs qui se déplacent de la banlieue vers Paris, avant de fermer des axes routiers majeurs…
C’est pas comme ça qu’Amazon Prime va livrer la petite couronne en 2h chrono depuis son entrepôt parisien !
Bref, merci de faire chier le monde une fois de plus sans proposer de solution de contournement valable (ceux qui prennent le RER A savent de quoi il retourne) et vivement les prochaines élections.
Ségolène Royal, ministre de l’Environnement (en 1992-1993) d’un des nombreux gouvernements qui ont favorisé fiscalement le diesel. Et, maintenant, elle découvre la pollution aux particules fines !! Elle ne manque vraiment pas d’air (pollué).
De plus, elle semble ignorer l’existence de la banlieue : les 48 000 décès prématurés ne sont pas concentrées à Paris ! Or, la mesure Hidalgo-Royal (baisse des voitures à Paris) revient à augmenter la pollution en banlieue. Traversée au passage, elle, par plusieurs autoroutes.
La solution, à l’échelle de l’agglomération, est dans des alternatives de transport en commun suffisantes. Ou alors, délocaliser les entreprises situées à Paris, dont les salariés ne viendront plus polluer l’air d’Hidalgo. Mais là, elle ne va pas être d’accord…
Bonjour,
Ne pouvant être suspecté d’être un ami politique de M. Berrios, je suis d’autant plus libre pour souligner que j’ai trouvé la réponse de la Ministre un peu courte car la cohérence demandée par le député-maire de Saint-Maur ne nuit pas à l’action publique.
1) « Nous vous demandons également d’étendre l’enquête publique à l’ensemble des villes du Val-de-Marne et des arrondissements parisiens » :
Nous protestons régulièrement contre le manque de concertation en amont des décisions, aussi la demande d’étendre le périmètre d’enquête publique à tous les arrondissements parisiens et aux villes du Val-de-Marne, tous impactés par la mesure, relève de la simple exigence de transparence démocratique.
2) « Nous vous demandons de suspendre immédiatement l’application de cette décision de fermeture des voies sur berges à Paris tant que des solutions de transports alternatifs ne seront pas opérationnelles » :
La maire et nos ami-e-s EELV de Paris ont raison de poser dès à présent la question de la fermeture à terme des voies sur berges car les citoyen-ne-s et les acteurs économiques ont besoin de lisibilité pour anticiper l’adaptation de leurs comportements. En l’occurrence, fixer l’horizon 2022 pour la mise en œuvre de cette mesure concomitamment avec l’entrée en service du Grand Paris Express me parait frappée au coin du bons sens.
Ne pas être ami politique de M.Berrios ne suffit point pour retirer la convergence d’intérêts, ce que l’on définit comme de l’idiotie utile ou 1 alliance objective entre politiciens de gauche (le dernier député de DROITE {Monarchiste Catholique} sauva l’honneur de la chambre des députés corrompus en votant contre la loi instituant le m° parisien, à la fin du 19è siècle) :
La mise en service du GPE n’ayant certainement jamais lieu en 2022, il est donc inadmissible d’attendre 10 ans le“métrauto“ dont la définition aberrante est complice de la lubie routière ; L’objectif, une mode (les montagnes russes à grande profondeur) inefficace et hors de prix défavorisant le report modal car empêchant le maillage économique du territoire par des transports de proximité, train&tram, sur voies existantes, GCO,GCC&voiries automobiles !
La Mairie de PARIS propose la tramevoie sur les quais, aux élus du Val de Marne d’en proposer la prolongation dans leur département en place d’encourager la gabegie avec la ligne rouge sud …
Sylvain Bérrios, comme tous les maires de St Maur, s’oppose avec vigueur au développement des transports en commun ; tout comme il s’oppose à la mixité des logements dans sa commune … St Maur n’est pas destiné à la populace, mais à la bourgeoisie héritière et conformiste.
… laquelle bourgeoisie ne peut qu’utiliser son véhicule personnel 🙂
Je prends les transports en communs tous les jours pourtant j habite saint maur. Vos propos sont du même niveau que ceux de SB et remplis de préjugés alors que vous vous pensez moderne.
A Saint-Maur il y a 4 stations sur le RER A qui permettent aux usagers ( certes en étant serrés aux heures de pointe) de gagner le centre de Paris plus rapidement qu’en voiture (et aussi rapidement que les métros qui desservent certains arrondissements de Paris ..)
IL n’existe pas d’autre moyen de rapidement diminuer la proportion d’automobilistes que de fermer des infrastructures. Ceux qui demandent à continuer à bénéficier d’un droit de polluer pour l’idée qu’ils se font de leur confort personnel, trouveront toujours une raison de vouloir repousser l’échéance (il faut attendre le Grand Paris express, et que l’on crée des lignes de bus de rabattement, etc)
Le changement des habitudes bien que nécessaire, ne se fera que dans le temps, au fur et à mesure des moyens de remplacement le permettant.
Faire du vélo, c’est très bien, mais vous ne pouvez -pas imposer à une personne habitant Villiers sur Marne ou Champigny à prendre son vélo tout au long de l’année.
Quelle piste cyclable va-t-elle prendre dans Paris entre porte de Charenton et la Défense ?
Soyez réaliste !
Accélérons la modernisation et l’extension du réseau, avec des parkings et des parcs à Vélos près de chaque gare, et le changement se fera.
Ben justement les voies sur berges vont devenir aussi des pistes cyclables.
Il est temps d’arrêter de mettre tout l’argent dans les voies pour voitures : ces dernières années : 240 millions pour la N19, 83 millions pour la N406.
Il est temps de favoriser enfin les déplacements à vélo, à pied et en transport en commun, qui favorisent la santé du pratiquant, mais aussi de toute la société.
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