Politique | | 07/09/2016
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Piétonnisation des voies sur berge: que fait la Métropole du Grand Paris?

Piétonnisation des voies sur berge: que fait la Métropole du Grand Paris?

Nathalie Kosciusko-Morizet, Christian Cambon… Serrés dans un café parisien, élus LR de Paris et du Val-de-Marne ont tenu conférence de presse commune ce mercredi 7 septembre, pour dénoncer la piétonnisation d’une partie de la rive droite des voies sur berge  

autorisée par le préfet de police de Paris pour une expérimentation de six mois malgré l’avis défavorable de l’enquête publique.

Au-delà de faire connaître leur colère, les élus devraient donner prochainement une suite juridique à cette affaire. Le groupe des élus LR et apparentés parisiens envisagent ainsi d’attaquer au tribunal administratif la délibération qui sera votée lors du Conseil de Paris de la fin septembre pour instaurer cette piétonnisation. Sur le fond, les élus rappellent qu’ils ne sont pas hostiles à la lutte contre la pollution et au projet de piétonnisation dans son principe, mais pas sans solution alternative pour les personnes qui se déplacent actuellement en automobile. Désormais, cette question métropolitaine risque donc d’être tranchée à la barre d’un tribunal. Deux pétitions en ligne ont également été lancées sur Change.org, l’une par LR Paris, qui en est à 3000 signatures, l’autre par Philippe Bailly, qui a dépassé les 4000.

La Métropole du Grand Paris (MGP), dont la gouvernance droite-gauche doit permettre de trouver des consensus au-delà des clivages politiques,  ne devrait-elle pas justement s’emparer du sujet ? Les élus le souhaitent. “C’est un premier sujet concret pour la MGP dont l’objet est de travailler ensemble à l’avenir de la métropole“, encourage Olivier Capitanio, président du groupe LR au sein du Conseil départemental du Val-de-Marne. “La MGP a accepté une gouvernance partagée alors que la droite y est majoritaire, il serait bien que cette instance ne se retrouve pas sans parole au profit de Paris”, enfonce Déborah Münzer, conseillère départementale LR qui a fait voter  un voeu réclamant plus de concertation sur ce projet, au sein de l’assemblée du Val-de-Marne.

La gouvernance droite-gauche au défi des dossiers qui fâchent, tel est de fait l’un des enjeux de la métropole du Grand Paris.

Roger-Gérard Schwartzenberg écrit au préfet de police

A gauche, le député PRG du Val-de-Marne, Roger-Gérard Schwartzenberg, vient d’écrire au préfet de police pour regretter que celui-ci envisage une période de test de 6 mois, indiquant que le report de circulation sur ces voies hautes depuis la rentrée est déjà “générateur de très forts embouteillages“. “Par principe, chacun est évidemment favorable à la réduction du nombre de voitures individuelles en ville par le développement et l’amélioration des transports collectifs. Mais il importe que ces solutions alternatives soient mises en place avant la fermeture d ela circulation automobile sur les berges et non après, sans donc inverser l’ordre des facteurs“, plaide le parlementaire qui demande au préfet de n’accorder qu’une période de test de deux mois.

 

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