C’était un samedi presque normal au centre commercial Créteil Soleil. Devant l’enseigne irlandaise de mode Primark, une longue et impatiente file d’attente s’apprêtait à pénétrer dans le magasin quand une grève des salariés est venue perturber pour la première fois les habitudes de la marque. A l’appel de l’union locale CGT de Créteil, plus d’une vingtaine de vendeurs ont manifesté contre leurs conditions de travail.
Très prisée, la surface de près de 4 000 m² peut atteindre jusqu’à 1 800 clients simultanément, une situation décrite comme intenable par les salariés. “On est oppressé, il fait chaud, et c’est tellement difficile de circuler que les clients se bagarrent pour obtenir le dernier jeans”, témoigne Nicolas, délégué du personnel. “Il faut être capable d’assumer le travail de quatre personnes en même temps, et sans reconnaissance, avec la pression des managers, pointe un autre salarié. Primark, c’est la famille qu’on nous disait !”
“Nous voulons une vraie augmentation des salaires et la mise en place d’un 13 ème mois en 2016, et non sur 3 ans jusqu’en 2019, comme cela nous a été proposé. Et nous voulons aussi une indemnité d’habillage, car les habits de travail ne sont pas fournis“, revendique Cathy, déléguée syndicale CGT. “Le rythme est énorme à Primark. Dès 6 heures du matin, on a les premières livraisons de stock et plusieurs camions à faire, sans cela, le magasin serait très vite vide“, reprend Nicolas.
“On constate une vraie prise de conscience chez les jeunes salariés, concernant l’écart existant les bénéfices de l’entreprise et leur salaire (SMIC). Ils se posent la question du partage des richesses“, développe Sylvie Dollet, secrétaire générale de l’union locale CGT de Créteil. Actuellement, il a été proposé d’augmenter de 0,6% les salaires des vendeurs et de 1,1% ceux des managers. Une proposition qui n’est pas à la hauteur selon le syndicat.
Une pétition auprès de la clientèle a récolté plus de 500 signatures de soutien. “C’est la première fois que je viens, je ne connais pas la situation du magasin“, témoigne une cliente dans la file d’attente.
Dans les prochains jours, les délégués syndicaux devraient être reçus par Primark France au siège de Paris, pour une ouverture des négociations.
“Des salariés de Primark France ont fait part de revendications à la direction. Suite aux négociations, un accord a été signé avec certains syndicats”, indique de son côté l’entreprise Primark.
Je suis a cent % avec les salariés c est de l’esclavage pur et simple nous sommes en 2017 ?.
mince, je pensais qu’ils se mettaient en grève pour augmenter les salaires des petites mains chinoises, indiennes, vietnamiennes ou bien encore turques ou moldaves surexploités pour enrichir ses gros …..qui en plus exploitent nos vendeurs. juste une petite pensée surtout aux victimes de l’effondrement du rana plaza. les habits primark ont des taches bien difficiles à nettoyer
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