Proposition officielle des fermetures/ouvertures de classes en Val-de-Marne

Par rapport aux chiffres présentés aux syndicats une semaine plus tôt, le nombre de fermetures de classes passe de 107 à 99 (dont deux fermetures conditionnelles) et le nombre d’ouvertures fermes de 86 à 87, avec toujours 3 ouvertures conditionnelles, le tout pour un millier d’élèves supplémentaires selon les prévisions par école.

Dans le détail, les 10 écoles qui voient leur fermeture de classe annulée sont : la maternelle Pauline Kergomard à Arcueil, la maternelle Savereau à Boissy-Saint-Léger, l’élémentaire La Plaine à Cachan (qui s’était mobilisée) mais en contrepartie de la suppression du poste plus de maître que de classe au sein de l’école, l’école élémentaire Romain Rolland à Fontenay-sous-Bois, les écoles maternelle et élémentaire Langevin à Ivry-sur-Seine, l’école maternelle Parmentier à Maison-Alfort, l’école maternelle Noyer Grenot à Orly et l’école élémentaire Paul Vaillant-Couturier à Villejuif. L’école élémentaire Paul-Bert de Saint-Mandé voit sa fermeture ferme passer en fermeture conditionnelle tandis qu”une nouvelle fermeture conditionnelle concerne l’école élémentaire Charles Digeon, toujours à Saint-Mandé. Une dixième ouverture a été octroyée à Vitry-sur-seine, avec 2 ouvertures au lieu d’une à l’école élémentaire Paul Langevin. Les 3 ouvertures conditionnelles sont proposées au niveau des communes, à Limeil-Brévannes (2 classes) et à Ivry-sur-Seine (1 classe).  A cela convient-il d’ajouter 18 postes Plus de maîtres que de classes (PDQMC), 30 postes de remplaçants, très attendus, 7 pôle de scolarisation pour les enfants de moins de 3 ans et 1 classe d’UPE2A (unités pédagogiques pour élèves allophones arrivants). Au total, 67 postes supplémentaires ont été alloués pour le Val-de-Marne.

Télécharger le détail des prévisions d’effectif par école et les prévisions d’ouvertures et fermetures mises à jour.

Télécharger le document officiel de la Direction académique.

Lors du CTSD, tous les syndicats enseignants ont voté contre sauf le syndicat Unsa qui s’est abstenu, ce qui a permis au CTSD d’être validé. Ces mesures seront définitivement entérinées au retour des vacances scolaires,  lors du CDEN (Conseil départemental de l’Education nationale) du mardi 8 mars. Alors que le CTSD se tenait le dernier jour avant les vacances et que le CDEN est prévu le lendemain de la rentrée scolaire, les syndicats ont voté en séance une motion pour demander de décaler le CDEN d’une semaine afin de permettre la concertation. “Si le CDEN devait se tenir, nous appelons enseignants, parents à se rassembler à la Préfecture pour manifester notre opposition à ce projet de carte scolaire”, prévient l’intersydnicale Snudi-Fo, CGT Educ’action et Sud Education, qui annonce également avoir déposé un préavis de grève commun pour le 8 mars.

“Poursuivant la mise en oeuvre de la loi de refondation de l’école, la priorité donnée au primaire, l’objectif d’équité scolaire et l’attention portée aux difficultés scolaires des élèves seront les axes structurants des mesures proposées. Une attention particulière est donc apportée aux écoles de l’éducation prioritaire, mais également aux écoles recevant des élèves en situation de handicap et des élèves allophones. Par ailleurs, une priorité est donnée à l’implantation des dispositifs « Plus de Maîtres que de Classes », à la scolarisation des moins de 3 ans (dans et hors pôle), à la formation continue des professeurs des écoles et aux moyens de remplacement”, expose de son côté la Direction académique départementale.

Ce vendredi 19 février, parents et enseignants étaient déjà venus par délégation pour défendre la cause de leur école devant l’Inspection. “Quelle violence !“, lance Valérie Zelioli, adjointe PCF au maire de Champigny-sur-Marne, venue aux côtés des parents protester contre les 4 fermetures de classes envisagées à Anatole-France, au Bos l’Abbé. “C’est vrai que les classes ne sont pas surchargées dans cet établissement… C’est une situation tellement rare !Mais le quartier a des besoins, ce n’est pas un luxe.” A l’école maternelle Maurice-Denis, on proteste aussi. “On nous annonce la fermeture d’une classe alors qu’on sait déjà que l’école accueillera, au minimum, 10 enfants de plus l’année prochaine“, dénonce Eric Charles, enseignant dans l’école et délégué Sud.  “L’IA ne prend pas en compte les livraisons de logement, les inscriptions de dernière minute…” , estime une enseignante de l’école La Plaine, à Cachan, qui a finalement réussi à garder sa classe au terme du CTSD. “On nous demande d’inscrire les enfants parfois plusieurs mois avant la livraison des logements ! C’est du non-sens“, abonde une collègue. “Notre école n’est pas classée en REP, mais nous sommes au milieu d’un quartier difficile où les enfants peuvent avoir de très lourds problèmes concernant les bases : la lecture, l’écriture, le calcul. L’équipe est dynamique, motivée, on met en place des projets avec les parents d’élèves, les enfants. On tisse du lien social dans ce quartier. Si on nous retire une classe, on partira sûrement tour à tour, car on ne peut pas accepter de travailler dans des conditions toujours plus dégradées“, se désespère cette enseignante. Arrivés avec un bus municipal devant l’IA, une vingtaine de parents d’élèves et d’enfants de La Plaine sont venus soutenir l’équipe enseignante.  Même colère du côté des représentants de parents de l’école Henri-Barbusse d’Arcueil, qui devrait perdre une classe de maternelle et une classe de primaire à la rentrée 2016. Avec 9 classes et une moyenne de 27 élèves par classe, les enseignants sont décontenancés par la nouvelle. “Avec les nouvelles arrivées d’élèves, et la fermeture, on va arriver à 30 élèves par classe. En maternelle !” calcule un enseignant.