Entreprises | Val-de-Marne | 18/10/2016
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Quel avenir pour l’agence de développement économique du Val-de-Marne?

Quel avenir pour l’agence de développement économique du Val-de-Marne?

Que va devenir l’agence de développement économique du Val-de-Marne alors que la loi Notre (nouvelle organisation territoriale) a confié la compétence économique aux seules régions ? La question est posée, et le rapport de la Chambre régionale des comptes sur les finances départementales publié hier, en presse la réponse, formulant comme première recommandation une réduction du budget départemental alloué au développement économique.

Créée il y a 13 ans, l’agence de développement économique du Val-de-Marne, rebaptisée Paris Val-de-Marne, est née de l’initiative du Conseil départemental en partenariat avec la Chambre de commerce et d’industrie, la Chambre des métiers, l’établissement public d’aménagement d’Orly Seine Amont (Epa Orsa), les Aéroports de Paris (ADP) et encore le parc d’affaires de la Silic et le MIN de Rungis et les entreprises du territoire. Si son budget est financé  à 90% par le département ( participation à hauteur de 1,3 million € en 2016, en diminution), l’agence, qui emploie douze personnes, est une association loi 1901, à conseil d’orientation et surveillance, certes présidé par Abraham Johnson, vice-président du Conseil départemental, mais qui comprend également de nombreux représentants d’entreprise. Sa mission : la valorisation du territoire pour attirer les entreprises, via une présence sur les salons, la mise en avant du réseau d’entreprises innovantes existantes ou encore un travail spécifique avec certains pays comme la Chine ou l’Espagne pour attirer les entreprises étrangères. L’agence accompagne aussi les entreprises qui s’implantent, avec du conseil immobilier, des études, de la promotion…  Dans le cadre du chantier Grand Paris Express, elle a par exemple été mandatée pour accompagner les entreprises qui devaient déménager.

“Sur l’année 2016, le budget dédié au développement économique a déjà diminué de 41%. La réorganisation des services dédiés sera finalisée en 2017, en concertation avec la région. Une conférence territoriale de l’action publique doit se tenir début novembre. C’est dans ce cadre que sera discuté l’avenir de l’agence de développement économique”, indique Christian Favier, président PCF du Conseil départemental. “En ce qui concerne le département, nous pourrons toujours établir des conventions d’objectif avec l’agence, mais uniquement sur des missions de cohésion sociale ou de cohésion territoriale. Le législateur a tranché, nous ne pouvons pas nous mettre hors la loi”, précise Pascal Salvodelli, premier vice-président du département.

Est-ce que la région légitimera le rôle d’une agence départementale, avec quel degré d’autonomie, quelle articulation avec le reste de la région, quels moyens, quelles missions ? Ou souhaitera-t-elle recentraliser cette compétence, stratégique pour la région ? La situation est-elle comparable dans les autres départements ? A ce stade, les jeux sont ouverts.

 

 

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