Aucune commune du Val-de-Marne ne s’était portée candidate, mais il fallait bien une ville pour accueillir une aire de grand passage dans le cadre du schéma départemental d’accueil des gens du voyage. Finalement, c’est un terrain de Santeny, en bordure de la D 252, qui a été désigné. Sur place, les habitants ont immédiatement réagi contre ce choix, validé durant l’été.
“Evidemment, je suis contre ! En toute franchise, cela va être difficile de trouver un Santenois favorable à ce projet” , estime Claude, la soixantaine, habitant des Graviers, un quartier pavillonnaire qui jouxte la RN19. “Il y a 25 ans, j’ai choisi Santeny pour son calme et sa position par rapport à Paris, où je travaillais. J’aime Santeny, mais j’aime encore plus le calme et s’il faut partir à quelques kilomètres de là pour le retrouver, je n’hésiterais pas” , ajoute le jeune retraité. Nicolas, la trentaine, qui a toujours vécu à Santeny, est aussi réticent. “Je n’ai aucun a priori sur les gens du voyage, mais je sais juste que si des dizaines de caravanes traversent la ville, ça va mettre une sacrée pagaille!”
En l’état actuel du projet, les cortèges de gens du voyage ne devraient pas traverser le centre-ville de Santeny. Le terrain choisi par le comité se situe sur la route de Mandres-les-Roses : un grand terrain vague, calé entre les locaux de l’entreprise Kollé et la voie ferrée de TGV. Dans la zone industrielle alentour, on relativise. “A part des embouteillages, qu’est-ce qu’on risque ? Avec mes heures de travail, je ne serai pas concerné!“, estime Hafid, livreur pour un dépôt de presse, qui part aux aurores pour distribuer des journaux dans tout le département. “Le gros avantage de ce coin-là, c’est sa proximité avec Paris et la Francilienne et le fait qu’il touche la RN19. Quand j’imagine un cortège de caravanes, je vois pour eux les mêmes avantages routiers que pour nous, les entreprises “, calcule Fabrice, cuisinier dans l’un des restaurants de la zone industrielle.
Pétition et manifestation le 12 septembre
Du côté des élus locaux, on dénonce de ne pas avoir été consulté par le comité, où siège cependant un élu du plateau briard. “On a fait deux demandes d’informations au préfet avant d’obtenir une réponse laconique nous apprenant quel terrain avait été choisi , explique Sophie Del Socorro, première adjointe (SE) de Santeny. “Ce terrain, d’une superficie de 2,7 hectares, n’appartient même pas à l’Etat, et la propriétaire n’est absolument pas vendeuse“, assure l’élue. “Nous, on a redemandé le dossier complet à la préfecture : on veut comprendre pourquoi Santeny a été désigné comme le lieu le plus adapté pour accueillir cette aire. On ne partage pas cet avis : jusqu’à 200 caravanes pourraient s’installer à Santeny, avec les problématiques qui les accompagnent : la scolarisation, même temporaire, de dizaines d’enfants, l’embauche d’un gardien, l’entretien et la maintenance des lieux, … C’est une décision prise sans concertation aucune avec la municipalité!”
Pour défendre sa position, la mairie fait circuler une pétition depuis la fin juillet dans les commerces de la ville et sur Internet, déjà signée par quelques 600 personnes dont plus de la moitié en ligne. Santeny a aussi reçu le soutien de communes voisines, comme Lésigny et Servon, en Seine-et-Marne. Les élus locaux manifesteront le 12 septembre à 9h sur la RN19 et continuent, d’ici là, de communiquer auprès de la population, via l’installation prochaine de panneaux d’informations et la tenue d’un stand lors du Forum des associations, le 10 septembre prochain.
Le précédent schéma avait été retoqué au tribunal
Pour rappel, la loi du 5 juillet 2000 relative à l’accueil et à l’habitat des gens du voyage prévoit dans chaque département la mise en œuvre d’un dispositif d’accueil, reposant sur le schéma départemental d’accueil et d’habitat des gens du voyage. Il définit les aires d’accueil destinées à des petits groupes, en fonction de la taille des communes, et des aires de grand passage destinées aux groupes plus importants. C’est un comité co-présidé par le Conseil départemental et la préfecture qui a été en charge de l’élaboration de ce schéma, qui organise également les actions d’accompagnement dédiées à ces populations. La validation définitive de ce schéma devrait être votée lors du prochain conseil départemental, le 17 octobre. Le précédent schéma, approuvé en 2003 avait été annulé en 2007 suite à un recours au Tribunal administratif.
” La tolérance : il y a des maisons pour ça ! ” a dit Mr.THIERS . Tout dépend envers qui elle s’adresserait … Dans le cas présent , sauf à être un doux gogo, on connaît déjà les exemples malheureux de cette néfaste tolérance que pratiquent certains idéologues avec l’argent de leurs concitoyens contribuables .
Pitié pour Santeny !
Cette décision ne peut que relever de l’État, car bien évidemment aucune municipalité ne sera d’accord, sauf sur un point : “pas chez moi, mais chez les autres” !!! Et il faut que cette mesure soit associée à un gardiennage et un renforcement de la police, car il y a souvent des ‘incivilités’.
si votre brillante référence a disparue son idéologie persiste ,mais aussi ses contradicteurs et surtout les femmes et hommes qui par leurs écrits leurs savoirs leur culture leur éducation et la transmission d’Histoire vécue par leurs ancêtres savent ce que veut dire la seule solution 25 millions de résistants ont sacrifiés leur vie pour que votre référence se terre dans un bunker abandonnant 40 millions des siens votre grand père était dans quel camp ? dans quelle prison? ou dénonçait il ,ou collaborait il? allez vous prendre le relai? moi je vous attend et ne vous laisserait pas faire
Ce n’est pas ça la vie en société monsieur. Vivre en société c’est intégrer la façon de vivre des gens du pays! C’est à eux de s’intégrer en vivant comme les français et non à nous de payer et de subir des nuisances pour qu’eux vivent comme ils l’ont décidé. Ce devrait être la même chose pour toutes les communautés : on s’intègre ou l’on part! Car à force de prôner les droits de l’homme et la tolérance c’est nous français à culture chrétienne qui allons nous retrouver en minorité, bon à fermer notre gueule et à accepter des choses inacceptables…………
Et libre à vous de croire que la ségrégation sociale, tarte à la crème des droites impuissantes à gérer la société dans l’intérêt général, qui ont bien du mal à sortir de leur passé.
Hé non Madame, la vie en société ne consiste pas à être tous pareils, et à penser la même chose au même instant. Il y a des nomades en France, que l’on appelle ‘gens du voyage’, à ne pas confondre avec les Roms. Ils ont la nationalité française depuis la Révolution, et ils ont le droit de vivre en nomade. Des lois imposent des aires de stationnement dans chaque commune, et des aires de grands passages dans chaque département, mais ces lois ne sont pas respectées par les élus, d’où les débordements (inacceptables) que l’on constate. Droits et devoirs sont à la base de notre société : on applique les lois, et l’on fait respecter les lois, mais il faut en avoir la volonté. Notre démocratie est bien faible, elle qui créée les ghettos sociaux et souvent ethniques (ce ne sont pas les ‘bénéficiaires’ qui impose le lieu où ils vont vivre, mais les autorités qui leur désigne ce lieu), pour les mêmes raisons que la société ne créée pas les aires de passage pour les nomades : pour ne pas perdre de voix aux élections ! Et c’est pour cette même raisons que la loi sur la mixité sociale n’est que rarement appliquée … Le cas des Roms relève d’un manque d’autorité, mais n’est pas à associer aux gens du voyage. C’est le rejet de l’autre qui est à l’origine de très nombreux problèmes sociaux, et accepter l’autre ne veut pas dire se soumettre à ses volontés ; droits et devoir, encore et toujours.
Vous avez raison : la seule solution, c’est celle préconisée par un certain Adolf H. ; malheureusement il a disparu trop tôt ! Il est réconfortant de constater que ‘la patrie des Droits de l’Homme’ n’est pas capable de gérer sereinement les problèmes de le vie en société …
N'envoyez que des photos que vous avez prises vous-même, ou libres de tout droit. Les photos sont publiées sous votre responsabilité.