Santé | Val-de-Marne | 01/12/2016
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Un an après leur lancement, les autotests de VIH peinent à s’imposer

Un an après leur lancement, les autotests de VIH peinent à s’imposer

Commercialisé en pharmacie depuis un an, sans nécessité de prescription médicale, l’autotest VIH (virus responsable du Sida), qui permet de savoir en un quart d’heure si l’on est séropositif ou non à partir d’une seule goutte de sang, sans se rendre dans un centre de dépistage, est loin de se vendre comme des petits pains.

Au niveau national, Mylan et AAZ, les laboratoires qui ont mis en place le test, indiquent dans un communiqué commun que 140 000 autotests ont été référencés par plus de 11 200 pharmacies (la moitié de celles du pays). Un chiffre qui reste modeste comparé aux 5,35 millions de tests réalisés ai total en France (année 2015) dont environ 327 000 dans un cadre anonyme et gratuit (source BEH). Sur le terrain en Val-de-Marne, les officines, nombreuses à avoir commandé l’an dernier, n’ont pas été dévalisées.

A la pharmacie du centre à Maisons-Alfort, Thierry Giraud en a vendu une dizaine en un an.«Les autotests s’adressent à des gens qui ne font pas l’objet d’un suivi médical ou ne font pas d’analyses. En revanche, il est fortement recommandé à ces patients de se rendre auprès d’un laboratoire pour obtenir un véritable diagnostic si l’autotest se révèle positif», insiste-t-il.

Certaines officines n’ont pas d’autotest en stock et n’en commandent que lorsqu’un patient en fait la demande. C’est le cas par exemple de la pharmacie Emile Zola à Alfortville où un seul autotest a été vendu. Quelques mètres plus loin une quinzaine de clients ont en revanche poussé la porte de la pharmacie de la gare pour s’en procurer «Je suis plutôt surprise que nous en ayons écoulé autant! En général, ce-ne sont pas nos clients habituels», indique-t-on. Même constat auprès de la pharmacie Roland Garros à Villeneuve-Saint-Georges qui  n’en a vendu que quatre sur les six qu’elle avait en stock.

Certaines ont fait le choix de ne pas en commercialiser du tout, comme Pharma Bio à Limeil-Brévannes. «D’un point de vue personnel, j’estime que ce n’est pas bien de laisser une personne découvrir toute seule un résultat positif. Rien ne vaut l’accompagnement du personnel d’un laboratoire ou d’un centre d’analyse», y témoigne l’une des pharmaciennes, qui déplore le manque de suivi et de formation relatifs aux autotests.  Contrairement aux centres de dépistage anonymes et gratuits, l’autotest revient aussi plus cher, vendu entre 18 et 37 euros, selon les données de Sida Info Service. Ce n’est toutefois qu’un début, l’autotest n’étant disponible que depuis septembre 2015.

Ce jeudi 1er décembre, plusieurs villes du Val-de-Marne organisent des séances d’information et de dépistage, nous les avons répertoriées ici.

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