Comment éviter que des différends d’ordre communautaire ne gâchent les relations au sein des associations ? Tel est l’objet du Comité opérationnel de lutte contre le racisme et l’antisémitisme (CORA94), lancé par la préfecture du Val-de-Marne en décembre 2015. Ce jeudi 7 juillet, il s’est réuni à la préfecture de Créteil pour évoquer la question du sport.
“Dans les arts martiaux, la pratique du salut avant les combats est une tradition” , témoigne Jérôme Frigoult, directeur de l’AS Orly, qui enseigne le karaté. “Depuis quelques années, il est arrivé dans de rares cas que certains refusent de se plier à cette pratique. Pour certains, cela revient à se prosterner devant une idole, ce qui est interdit par certaines religions” , précise-t-il “C’est le genre de situations qu’on déverrouille avec beaucoup de pédagogie, en resituant les choses dans leur contexte et en prenant le temps de comprendre comment réfléchit l’individu concerné” . Seule une jeune fille n’a pas accepté les règles entourant la pratique du karaté et a rendu sa licence en début d’année, reprend le directeur de l’AS Orly. Devant une quarantaine d’éducateurs sportifs, d’élus et de bénévoles associatifs, des situations de ce type ont ainsi été évoquées et partagées.
“Chez nous, il y a des joueurs de toutes les origines et de toutes les confessions. On édicte des règles très simples. Par exemple, je refuse que des joueurs quittent l’entraînement pour aller prier, comme on me l’a déjà demandé. Chacun est libre de pratiquer comme il veut, mais le reste du groupe ne doit pas en pâtir. Quand on s’engage avec une équipe, on s’y tient. Les joueurs peuvent prier avant ou après, mais pas pendant les séances de sport” , témoigne Pascal Laloux, président de l’Union de la jeunesse arménienne Maccabi Paris-Métropole (UJA). Pour Karim, éducateur en Double Dutch à Orly, “il faut laisser la place au sport mais prendre le temps d’échanger avec les jeunes. Un événement national peut ruiner le travail quotidien des petites associations sportives. Après les attentats, par exemple, de nombreux jeunes défendaient la théorie du complot, notamment avec des sources provenant d’Internet. Dans ces cas là, il faut faire preuve de pédagogie et prendre le temps de déconstruire les récits.” Akim intervient sur les discriminations liées au handicap à Bonneuil-sur-Marne. “Il faut sensibiliser les gens autour de tous ces sujets, c’est le seul moyen de lutter contre les préjugés et de changer les regards” .
Pour Thierry Leleu, le préfet du Val-de-Marne, le CORA94 vise à proposer “des réponses concrètes” pour affronter ces situations délicates. La prochaine réunion du CORA94 se tiendra à l’automne, sur le thème de la santé.
Sur les 6 premiers mois de 2016, les actes à caractères racistes sont en baisse dans le département. 14 faits d’antisémitisme ont été constatés (contre 35 à la même période en 2015) ; 3 faits islamophobes (contre 11 en 2015) et 6 faits anti-chrétiens (contre 10 en 2015). Les apologies d’actes terroristes diminuent de moitié, passant de 70 à 35.
Bravo pour cette initiative conduite par Monsieur le Préfet du val de Marne et le ministère de l’intérieure.
initative par conséquent très spontanéee, qui provient de la base lol
Big Brother pas mort
comment vous joindre par mail ?
marion ordonneau Fontenay sous bois
oui çà rappelle les réunions des communistes est-allemands à la veille de l’écroulement de la RDA, même le décor…
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