Habitante de Saint-Maur-des-Fossés et sensible à la cause animale, Véronique Lajoinie a été choquée à plusieurs reprises en entendant gaiement vanter par des cirques ambulants la présence exceptionnelle de tel tigre blanc et autre animal sauvage dans la ville.
N’étant pas représentante de telle ou telle association, c’est en tant que simple citoyenne de la ville qu’elle a pris sa plume pour écrire au député-maire, Sylvain Berrios, afin de lui demander d’interdire la présence de cirques animaliers. “Plus de 40 pays et plus de 40 villes, conscients de la cruauté de l’asservissement dont les animaux sont victimes, ont déjà procédé à de telles interdictions, s’appuyant sur le fait que les animaux y sont dressés de façon violente pour les forcer à exécuter des actes éthologiquement aberrants et douloureux. Ce dressage, ainsi que la captivité à laquelle ils sont contraints les conduit le plus souvent à se réfugier dans la folie pour échapper à leur quotidien d’esclave, comme en atteste leur comportement : éléphants se balançant d’une patte sur l’autre, tigres sillonnant leur cage…“, motive l’habitante, qui a également créé une page Facebook.
N’ayant pas de réponse, elle s’est adressée directement à l’élu en le croisant au marché. “Il m’a indiqué qu’il allait y réfléchir mais que les Saint-Mauriens y étaient attachés. Alors j’ai décidé de faire une pétition et de la faire exclusivement signer par des Saint-Mauriens. Depuis le mois de juin, je vais sur les marchés chaque samedi matin pour mobiliser les gens, et j’ai récolté 331 signatures de Saint-Mauriens demandant au maire de refuser les cirques animaliers“, poursuit l’habitante.
Ce soir, à l’occasion du Conseil municipal, ces pétitions seront remises à l’édile par l’intermédiaire de la conseillère municipale d’opposition PS, Elisabeth Bouffard-Savary, assortie d’une question orale. “C’est elle qui est venue me voir pour me proposer de présenter les pétitions au Conseil municipal“, précise Véronique Lajoinie.
“La question qui importe est le bien-être des animaux, réagit Sylvain Berrios. Si le bien-être des animaux est respecté et que cela fait plaisir au public, je n’ai pas de problème avec cette tradition du cirque, et j’observe que c’est une occasion pour les enfants de découvrir les animaux. A Saint-Maur, les cirques que nous accueillons font l’objet de contrôles vétérinaires et sanitaires qui s’assurent qu’ils sont bien traités“, poursuit l’élu. “Les animaux ne sont jamais bien traités dans un cirque car ils ne sont pas dans leur milieu naturel“, dénonce au contraire l’habitante saint-maurienne.
Dans le Val-de-Marne, Fontenay-sous-Bois fait partie des 46 villes de France qui interdisent les cirques animaliers, tout comme Montreuil, Bagnolet ou Yerres.
Beaucoup de communes prennent conscience de la misère animale qui règne dans les cirques. Dans tous les cirques. Certaines personnes le comprennent avant les autres. Il faut informer car la plupart d’entre nous, pris par le travail, la vie de famille, les soucis ne se posent pas la question. Mais les images, les manifestations, les pétitions peuvent les aider à voir ce que cache les paillettes. Il y aura toujours des personnes pour penser que les animaux ne sont “que des animaux”, mais j’ai l’intime conviction qu’ils sont une minorité et que l’évolution des consciences est en marche !! Bravo Véronique pour le temps passé à récolter les signatures. 300 c’est énorme !! et ça ne veut pas dire que le reste de la population de St Maur cautionne les cirques !! On ne lâche rien !!
Merci pour ce commentaire encourageant, ce sont des paroles comme celles-ci qui me poussent à continuer : non, on ne lâche rien!
Amicalement
Véronique
PS :331 signatures exactement!
Comme votre commentaire me fait du bien Scops! Me voilà amplement récompensée de ma peine, merci à vous 🙂
Véronique
Félicitations à cette dame . Un jour viendra sans doute où l’on admettra enfin que les animaux sont, comme les humains, des êtres sensibles et non des jouets, des souffre-douleurs , des sujets d’expériences, des objets de torture dans les arènes et autres divertissements d’un autre âge , non plus que des cibles vivantes… On connait la façon dont on obtient, dans les cirques, les numéros de dressage ..L’argument selon lequel des vétérinaires viennent soigner ces bêtes encagées n’enlève rien à l’affaire sinon qu’il faut bien conserver ce capital vivant présentable -tant qu’il peut servir.- non plus la justification que ” cela amuse les enfants “.
Bravo Madame !
Merci de votre soutien! 🙂
Véronique lajoinie
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