Après une année de discorde entre l’ancienne et la nouvelle majorité municipale de Villejuif à propos de la débaptisation de la place Georges Marchais (ancien secrétaire national du PCF et député de la circonscription durant plusieurs décennies) pour la renommer Georges Mathé (un grand professeur de cancérologie), décision cassée par le Tribunal administratif de Melun, un nouveau lieu, encore plus emblématique pour le chercheur, a été trouvé.
Lors du Conseil municipal de février 2016, le PCF a déposé un voeu pour que la future gare de la ligne 15 Sud du Grand Paris Express, qui s’arrêtera au pied de l’Institut Gustave Roussy (IGR), parmi les premiers centres européens de cancérologie, porte le nom du professeur. Ce dernier y fut chef du service d’hématologie dès 1961, avant de fonder l’Institut de cancérologie et d’immunogénétique (INSERM-CNRS) au sein duquel il fait construire, en 1964, l’Unité Fred-Siguier de l’Hôpital Paul-Brousse, également situé à Villejuif. Parmi les pionniers de la cancérologie, Georges Mathé réalisa également les premières greffes de rein et de moelle osseuse, développa l’immunothérapie, participa au développement de la polychimiothérapie. Il s’attaqua également à la lutte contre le Sida en tant qu’immunothérapeute et hématologue, concevant en 1989 une quintuple thérapie pour limiter les effets secondaires.
Voeu adopté ? oui, non, oui !
Déclaré comme adopté lors du Conseil municipal de février 2016, l’entérinement effectif de ce voeu a fait l’objet d’un suspense à la veille du Conseil municipal de mars, qui se tenait ce lundi. Quelques jours plus tôt, un courrier du maire aux élus indiquait en effet qu’après re-comptage, il apparaissait que le voeu avait été rejeté à une voix près. Après un nouveau début de polémique, et une nouvelle écoute de l’enregistrement du Conseil municipal de février, le maire LR de la ville, Franck Le Bohellec, a finalement bien confirmé ce lundi 21 mars que le voeu avait été adopté. En février en effet, le Conseil s’était terminé très tard et plusieurs élus déjà partis avaient été comptabilisés comme voix contre par défaut et par erreur.
“Nous n’avons jamais voulu opposer la mémoire de Georges Marchais à celle de Georges Mathé, et, suite au verdict du Tribunal, il nous semblait donc logique de trouver un lieu approprié pour rendre hommage à ce grand professeur. Le choix de la future gare a été proposé en accord avec la famille de Georges Mathé”,motive-t-on au PCF.
A lire aussi :
Pour ma part, je n’avais pas compris, il est vrai tard dans la nuit, qu’il s’agissait de la station de métro devant être implantée dans le parc départemental. Il s’agissait du principe de nommer un espace public ,à déterminer, du nom de l’éminent endocrinologue.
J’ai peut-être le cerveau ramolli.
Bonjour,
Il s’agit de demander à la société du Grand Paris de nommer la station de métro à ce nom et si cela n’est pas possible alors dans le cadre des aménagements publics autour de la station, de nommer un lieu public (rue, place, square, équipement public …..) sous le nom de Georges Mathé.
Désolé mais le voeu n’est pas du tout celui là, et je m’étonne de cet article. Ce voeu ne cherche pas à dénommer la gare de IGR- Georges Mathé, mais d’honorer G Mathé dans le cadre des futures rues liées à l’opération Campus Grand Parc.
Correction : “débaptisation” et non pas “Débaptatisation”.
Débaptatisation : La démarche de débaptisation consiste, pour un chrétien apostat, à demander la suppression de son nom sur les registres paroissiaux afin de ne plus être compté comme membre de l’Église concernée.
N'envoyez que des photos que vous avez prises vous-même, ou libres de tout droit. Les photos sont publiées sous votre responsabilité.