Une nouvelle étape dans la requalification de la rue de Paris, principale artère commerçante de Villeneuve Saint-Georges, tel est l’objectif de la future médiathèque Jean Ferrat qui ouvrira au premier semestre 2017 au niveau du 45-53, et complétée de 34 logements.
Ce samedi 9 avril, la ville a fêté le chantier, démarré fin 2015, avec les habitants, tandis que des opposants au projet, emmenés par la conseillère d’opposition Anne-Marie Ficquelmont, manifestaient leur désaccord.
Le futur espace culturel de 800 m² remplacera la bibliothèque Balzac, vétuste et inaccessible aux personnes handicapées, et se dressera sur une petite placette. Pour recevoir les visiteurs, un nouveau parking de 46 places a été construit au 8 rue Mendès-France. Ce projet s’inscrit dans le cadre de la convention PNRQAD (Programme National des Renouvellement des Quartiers Anciens Dégradés) signée avec la commune en 2011. “C’est un chantier qui sonne le renouveau d’un quartier laissé à l’abandon“, insiste Nathalie Dinner. “Ce sera un lieu d’identité et d’appartenance forte pour les habitants“, se félicite Sylvie Altman, maire PCF de la ville.
Au-dessus de la médiathèque, 34 logements sociaux de 2 à 5 pièces (du PLAI au PLS) sont prévus sur quatre niveaux, opérés par l’immobilière 3F. “Nous voulons que ces logements soient ouverts à toutes les catégories sociales“, insiste Sylvie Altman.
“C’est une très bonne idée parce que le quartier est vieux et les boutiques ferment. La bibliothèque Balzac est cachée et très peu fréquentée, ce n’est pas attrayant. La médiathèque va donner un petit coup de jeune !” se réjouit Gisèle, résidente de la rue de Paris juste en face des travaux, en attente de relogement. “C’est une très bonne idée“, approuve aussi Kwakou de Valenton, qui veut aussi plus de bus. “Il y a tant de gens qui viennent de Boissy Saint-Léger, Limeil-Brévannes, Yerres… C’est une place vraiment attractive ! C’était nécessaire de construire une médiathèque pour les enfants. Maintenant, il faudrait penser à renforcer la fréquence des bus.”
“Quand est-ce qu’ils feront un terrain de pétanque ? Y a pas de loisirs à Villeneuve Saint-Georges“, demande de son côté José, au bar le Central avec ses amis. “J’y habite depuis 1970 et ce n’était pas comme ça avant. Tout est fermé, les gens sortent moins…” La médiathèque pour redonner de l’animation ? “C’est une bonne chose, si ça peut instruire les gens. Mais il faudra les amener à participer en organisant des événements. Si ce n’est pas animé différemment, pas sûr qu’il y aura du monde“, conseille Alpha, artisan dans le cuir. “Vaut mieux ça que rien du tout… L’avenir nous le dira !” estime Belaïd, co-gérant du bar avec son frère Rabat. Malgré les travaux en cours, le bar survit. “J’ai ma clientèle fidèle, mais ça ne suffit pas toujours.” Kerwan, primeur dans la rue commerçante voit l’arrivée de ces logements d’un bon œil. “C’est une richesse qui amènera le peuple.” Contrairement à Miloud, habitant un pavillon à l’extérieur du centre-ville :”Ce n’est pas bien, le quartier est déjà trop peuplé. On vient perturber la tranquillité de ceux qui y habitent. On entasse encore. J’aurais préféré des logements individuels, et un espace pour les enfants pour qu’ils évitent de traîner dans les halls d’entrée.”
Manifestation contre le projet
Pendant la présentation du projet, le collectif Villeneuve Saint-Georges Tous Unis, emenée par Anastasia Marie de Ficquelmont, conseillère municipale d’opposition (élue avec le groupe Front National avant de le quitter) a manifesté sa désapprobation. “Ce n’est vraiment pas l’emplacement idéal“, dénonce l’élue. “Le permis de construire a été obtenu dans une zone polluée et inondable. Les infiltrations du passage souterrain pour se rendre à la gare le montrent. La ville a déjà 45% de logements sociaux et la bibliothèque René Fallet était déjà suffisante“, détaille la conseillère d’opposition qui a déposé plusieurs recours contre le projet au Tribunal administratif. “Il aurait fallu sécuriser les lieux avant de commencer les travaux, et si cela n’était pas possible, il aurait été plus logique de faire un espace vert et de mettre un mur anti-bruit à cause de la nationale“, pointe Paul-François, riverain de la rue commerçante. “Les opposant prennent tous les prétextes car ils ne supportent pas les projets qui participent à l’amélioration de ce quartier dégradé”, rétorque-t-on au cabinet du maire.
La livraison du bâtiment est prévue pour début 2017.
Mettre cette médiathèque et ces logements dans cette rue c’est de l’inconscience, cette rue est devenue une zone de non droit où la drogue y règne en plus il y a le pont ou des milliers de voitures et camions circulent par jour, plus les trains et les avions, bonjour la pollution et le bruit et n’oublions pas que c’est une zone inondable , ce n’est pas une médiathèque qui va changer les choses et donner de l’attraction à la ville
Il faudrait expliquer à Sylvie Altman, selon qui “Nous voulons que ces logements soient ouverts à toutes les catégories sociales”, que par définition, les logements sociaux sont exclusifs de certaines catégories sociales.
Concernant plus particulièrement les logements évoqués dans l’article, il manque les PLI aux PLAI, PLUS et PLS, ainsi que les catégories hors plafonds de ressources bien sûr.
Par respect pour les concitoyens, ces élus de gauche pourraient arrêter de faire l’apologie du vivre ensemble alors qu’ils mettent tout en oeuvre pour organiser exclusivement le vivre entre pauvres ou le communautarisme dans leurs communes.
un collectif de deux opposants? c’est plutôt un duo
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