Comment Nogent-sur-Marne la notable, (la seule commune du département dirigée par un maire de droite au lendemain de la seconde guerre mondiale), s’est elle développée tout au long du vingtième siècle, après la prise d’indépendance du Perreux-sur-Marne ? Tel est le propos de la somme, fort bien illustrée de nombreuses photos et graphiques, qui vient de paraître aux éditions La découverte, sous la plume d’Emmanuel Bellanger, historien de la banlieue, et de Julia Moro, archiviste au département.
De l’architecture festive des villas, notamment en bord de Marne aux immeubles modernes des années soixante au carrefour Leclerc, en passant par le quartier italien, si bien conté en son temps par Cavanna, le livre raconte comment Nogent a traversé le 20e siècle. Du zoo humain dans le bois de Vincennes aux femmes tondues au sortir de la guerre, le sombre n’est pas occulté, non plus que le festif comme la Fête du Petit Vin blanc. On y sourit en se plongeant dans les querelles politiques et urbanistiques de l’époque, qui rappellent souvent une actualité plus récente. A lire par exemple “l’affaire du boulevard Blanchon” page 54.
“Dans le Grand Paris des années 1900, ou dans celui des années 2000, la ville incarne la vie résidentielle dans une métropole où s’enracinent les disparités sociales et les ségrégations territoriales. Mais Nogent, comme toutes les villes bourgeoises des bords de Marne, fut aussi l’eldorado des classes laborieuses porté à l’écran en 1929 par Marcel Carné. On l’oublie parfois mais cette ville a aussi été la cité d’accueil de populations venues d’ailleurs, à jamais attachées à la « Ritalie nogentaise » de François Cavanna. L’histoire de ce territoire révèle également l’ambivalence des relations qu’entretiennent les banlieues avec leur capitale. Lorsque la banlieue rouge entretient un rapport conflictuel avec sa puissante voisine ombrageuse, la ville de Nogent s’efforce de devenir un véritable « petit Paris », qui célèbre chaque année la fête du « Petit vin blanc » où se pressent toutes les vedettes du moment, de Line Renaud et Annie Cordy à Yvette Horner”, indique l’éditeur.
Références complètes sur le site de l’éditeur
Prix 29,90 €, en vente en librairie
Je lis, (la seule commune du département dirigée par un maire de droite au lendemain de la seconde guerre mondiale)Il ne faudrait pas oublier que d’Ormesson-sur-Marne fut dès la libération dirigé par Olivier d’Ormesson qui n’était pas vraiment de gauche !
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