Les chantiers du Grand Paris Express ne constituent pas seulement une opportunité pour les entreprises du bâtiment mais aussi pour d’autres types de services comme par exemple l’impression. A Alfortville, Brigitte Demaille, dirigeante d’une PME d’impression, compte bien jouer sa partition dans cet énorme projet chiffré en dizaines de milliards d’euros.
Créée il y a une cinquantaine d’années à Vincennes, l’entreprise des ateliers Demaille a ensuite déménagé à Alfortville, sur les bords de Seine, dans une ancienne usine de pièces métalliques. Depuis 2001, Brigitte Demaille a repris l’entreprise fondée par son père et ses ateliers proposent de la reprographie, du print, de l’événementiel et de la signalétique. «Nous pouvons créer des habillages pour cages d’escaliers, des stands, réaliser des palissades ou des bâches, créer des plaques de portes ou des panneaux de sécurité. Or, avec les chantiers et la construction de bâtiments pour l’accueil du public, il va falloir faire appel à des entreprises capable de réaliser ces services» , anticipe la présidente.
Pourtant, depuis le début des travaux du Grand Paris Express, l’entreprise n’a pas repéré un seul appel d’offre pour la gestion documentaire ou tout autre type de prestations que son entreprise fournit. « En deçà de 25 000€ de commande publique, les opérateurs ne sont pas soumis aux exigences en matière de publicité et de mise en concurrence. Il y a sûrement eu des lots mais les entreprises attributaires ont dû faire appel aux prestataires avec lesquels elles ont l’habitude de travailler», analyse l’entrepreneure.
Bien décidée à ne pas passer à côté des opportunités, Brigitte Demaille a donc pris contact avec la direction de la communication de la Société du Grand Paris pour se faire connaître et solliciter des commandes, en mettant en avant son éthique environnementale, utilisant “des produits non toxiques et recyclables“, et ses efforts pour participer à l’emploi local. «Nous travaillons avec le Lycée Chérioux de Vitry-sur-Seine qui dispose d’une section en art graphique dont les élèves viennent en stage. Je suis membre de la fondation FACE (fondation agir contre l’exclusion) et parraine des jeunes à la recherche d’un emploi en les assistant dans leur orientation et leur faisant profiter de notre réseau, cite-t-elle. Et d’assurer aussi de sa capacité à suivre. « Nous avons identifié une réserve de capacité de 40% de fonctionnement en passant en trois-huit. Ce rythme de travail non linéaire est fréquent dans notre activité et nous savons nous adapter. Ainsi, nous demandons en priorité aux salariés volontaires de faire des heures supplémentaires, puis nous faisons appels à des intérimaires.» Les ateliers Demaille emploient 42 salariés dont la moitié habitent en Val-de-Marne.
Il ne reste plus qu’à identifier ces marchés tant promis du Grand Paris Express. Afin de renforcer sa visibilité, la PME a également rejoint le XV du Val-de-Marne, une association de TPE et PME locales du BTP créée pour gagner les marchés du super métro en jouant collectif. Objectif : peser plus lourd et être visible auprès des entreprises attributaires des chantiers qui vont devoir faire des partenariat en appliquant une charte et les engagements de faire travailler 20% d’entreprises locales.
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