“Je souhaite que la guerre soit finie et qu’il y ait la paix” écrit Ziad, 8 ans. “Que l’amour se réveille en nous tous les jours” souhaite également Inès. “La paix, quoiqu’il arrive” espère encore Gauthier, dont le message a été accroché comme tous les autres aux branches de l’arbre à vœux. A Champigny-sur-Marne, les voeux 2017 se sont transformés en fête populaire ce samedi 21 janvier, et ce-sont les habitants qui ont émis leurs souhaits tout en participant et organisant les festivités, au gymnase Tabanelli.
Au programme : des percussions de la Mozaik’Ampinoise, représentation des élèves de l’école municipale de théâtre et de l’atelier théâtre du Bois l’Abbé, démonstration de capoeira et de hip-hop, de l’accordéon, un atelier d’origami et des danses folkloriques portugaises et maghrébines, un flashmob…
Moins cher et plus participatif
“On voulait éviter le côté trop formel et continuer à avoir cette même démarche citoyenne où ce sont les habitants qui entre eux se souhaitent les vœux, et nous aussi puisqu’on sera présent. C’est une manière de continuer ce lien qui existe et qu’on entretient tout le temps. Ce type d’initiative, simple, ordinaire, facile et participative, vise à casser ce climat anxiogène suscité par les hommes et femmes politiques au plan local et national qui ne favorisent pas le vivre ensemble. On veut continuer à avoir des échanges directs, ordinaires, simples autour d’un verre”, motive Christian Fautré, premier adjoint, sans cacher les raisons budgétaires. La particularité de cette initiative, c’est qu’on n’a pas voulu revenir à un schéma antérieur où c’est le maire, la municipalité les services municipaux qui concoctaient, entre guillemets, l’initiative clefs en main, certes sympathique mais coûteuse ! Pour pouvoir réduire la dépense et surtout que ce soit réellement entre les habitants, on a accompagné les associations qui participent bénévolement. Depuis quelques mois, on construit la Maison du citoyen et c’est la même démarche”, reprend l’élu.
A chaque association ses vœux pour 2017. “Je veux essayer de faire revivre le marché de Cœuilly en y faisant revenir plus de commerçants et plus de clients !” insiste Evelyne, bénévole de l’association J’aime mon marché de Cœuilly! “Pour nos résolutions, on s’engage à proposer des produits frais et de qualité tout au long des mois à venir” indique Frédérique Paquier, la présidente.
Chez les bénévoles de l’Amicale des Bretons, on doit se remettre du départ du professeur de danse, rentré en Bretagne. “On est passé d’une cinquantaine de danseurs à une dizaine. On est capable de danser mais plus personne n’est là pour nous corriger“, racontent Chantal, originaire des Côtes d’Armor, et Jean-Luc du Morbihan. “On veut plus de bénévoles aussi” appelle Nicole.
“De la paix, de la santé et moins d’impôts!” plaisante José, de l’association Portugaise socio-culturelle et récréative (APSCR), qui vend des spécialités du pays avec Filomena.
A l’initiative d’un atelier d’origamis, Mademoiselle Maurice dispose ses petits oiseaux de toutes les couleurs sur un mur pour recouvrir un message caché. “C’est le mot paix qu’il faudra découvrir” révèle l’artiste plasticienne et scénographe venue de Marseille et qui souhaite à tous les Campinois “beaucoup de bonheur” mais aussi par anticipation de la “patience” et de la “dextérité” pour apprendre à faire des origamis.
Les entrepreneuses Campinoises du Bobine Home, Nadège Lavot et Sarah Behdenna, qui ont récemment clôturé une campagne de crowdfunding pour ouvrir un café couture, ont donné des nouvelles rassurantes de leur projet pour espérer le meilleur en 2017. “On a quasiment signé pour un local. On avance tout doucement, mais on avance. Faut rester positifs ! On attend de signer ce premier bail pour passer à la concrétisation, dans les jours à venir. Pour les contreparties, on est dans les temps. Ce sera pour courant février, mais pour les contreparties alimentaires, faudra attendre que l’on soit installé” indique Nadège. “On souhaite que ça ouvre et fonctionne” s’impatiente Sarah.
La paix n’a pas de couleur
Pour garder le souvenir de cette fête, le collectif des graffeurs l’Ateulier (ex La Palette) qui compte 7 artistes dans un local au 26 rue de Verdun, a réalisé une fresque de la paix en collaboration avec la Maison des Arts Plastiques. Ils s’appellent Crey132, Max 132, Rix, Sada, Wilee, Jozu, Whisper et sont tous passionnés par le dessin, le graff, le rap, la danse et le hip-hop. Avec une moyenne d’âge de 30 ans, ces artistes majoritairement originaires de Champigny, anciens potes de lycée, n’en sont pas à leur premier coup d’essai dans le Val-de-Marne. “On a réalisé pas mal de fresques sur des transformateurs électriques, sur les quais de Seine et le pont des Mariniers à Choisy. On a décoré aussi un gymnase à Rungis” énumère Max 132. Pour aujourd’hui, l’objectif était de coller au thème de la paix. “On a essayé de proposer un visuel qui reflète la diversité, l’humain et la paix avec un symbole fort : la colombe, derrière différentes têtes et couleurs. La paix n’a pas de couleur” commente Crey132.
Les vœux en images
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