Logements | | 17/05/2017
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A Orly, la ferme Marais se métamorphose pour accueillir appartements relais et services

A Orly, la ferme Marais se métamorphose pour accueillir appartements relais et services © Fb

D’abord exploitation agricole, puis usine, entrepôt, espace culturel, la ferme Marais, posée à quelques mètres de l’église d’Orly a déjà eu plusieurs vies en quatre siècles d’existence. 

Depuis septembre 2016, ce vaste complexe subit d’importants travaux pour accueillir notamment une trentaine d’appartements-relais de l’association d’aide d’urgence du Val-de-Marne (AUVM) prévus pour le début de l’année 2018. Cette opération va également permettre la construction d’une crèche associative, d’une salle polyvalente, d’un parking souterrain et d’une serre.

Pour ce faire, la municipalité a concédé un bail emphytéotique (très longue durée) à l’AUVM qui héberge près de 1200 personnes dans des appartements-relais pour les accompagner sur la voie de la resocialisation et de la réinsertion. «Notre philosophie c’est que l’on ne peut travailler efficacement avec un public en situation d’urgence sociale que dans des conditions optimales et cela commence par un cadre de vie dans lequel les personnes peuvent se projeter dans leur future existence. Ce n’est pas dans un hôtel ou un dortoir que l’on peut y parvenir», explique Frédéric Baudier, directeur adjoint de l’association.

Préserver le bâti ancien grâce à une “boite dans la boite”

Plutôt que de tout démolir et de tirer un trait définitif sur la ferme, l’AUVM, détenant la maîtrise d’ouvrage, a fait appel à l’architecte Mariu Sananikone et à Genere, une entreprise basée à Saint-Maurice spécialisée dans la réhabilitation du patrimoine francilien. L’architecte avait à cœur de conserver les atouts de la bâtisse comme la hauteur sous plafond, les grandes ouvertures et la silhouette si particulière. En parallèle, la conception de ce nouveau bâtiment qui doit être certifié selon des normes environnementales a nécessité un dispositif innovant : la boîte dans la boîte. «Cet aménagement permet de conserver les murs originaux mais d’isoler le logement en ajoutant à l’intérieur une structure en bois. C’est un système qui présente un certain nombre d’avantage avec un chantier sec, économique et un confort intérieur», explique David Fecamp, l’ingénieur chapeautant les travaux. Capteur de présence pour réguler l’électricité, récupération de l’eau de pluie pour alimenter les chasses d’eau, rattachement au réseau de géothermie, serre pédagogique, la ferme Marais se voit aussi comme un lieu de transmission des savoirs, des gestes éco-responsable et un clin d’œil à l’héritage de la culture maraîchère d’Orly.

34 logements pour 120 personnes d’ici la rentrée

Ces 34 logements de taille diverse pourront accueillir jusqu’à 120 personnes. A quelques dizaines de mètres des appartements répartis sur deux niveaux, la future crèche pourra accueillir une trentaine de bambins ainsi qu’une salle polyvalente et un parking en sous-sol d’une trentaine de places. Des services ouverts à la fois aux résidents des appartements-relais et aux Orlysiens.  «Jusqu’à présent tout s’est bien passé avec les riverains, nous entretenons des rapports réguliers et les informons des travaux», indique Natacha Pepin, chargée de ce projet soutenu par le conseil d’administration de l’AUVM et sa président, Michèle Cecchini-Chretien. La Ferme Marais doit être livré en janvier 2018 et la crèche devrait accueillir ses premiers pensionnaires durant les premiers mois de l’année.

Opération crowdfunding pour équiper les cuisines

L’Union Européenne, la région, le département, la DRIHL, l’ADEME et des fondations ont participé au financement de ce projet d’un coût total de 7,6 millions d’euros, recevant en contrepartie une mise à disposition d’un nombre de logements-relais. L’AUVM a également lancé une campagne de financement participatif sur le site Les Petites Pierres, avec la fondation Somfy. Objectif :  lever 19265€ nécessaires à l’équipement des cuisines des appartements (éviers, plaques de cuisson). Pour l’heure, le compteur est à 3222 euros.

Les Orlysiens devraient avoir cette vue sur la ferme Marais depuis l’avenue de l’Aérodrome.

De gauche à droite : Frédéric Baudier, directeur adjoint de l’AUVM, David Fécamp, ingénieur travaux et Natacha Pepin, chargée de projet.

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