Entreprises | | 29/11/2017
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A Orly, Socateb certifie son département désamiantage

A Orly, Socateb certifie son département désamiantage

Alors qu’un décret imposera dès 2018 aux propriétaires et maîtres d’ouvrages voulant faire des travaux sur un bâtiment construit avant 1997  de réaliser un diagnostic amiante, l’entreprise orlysienne spécialiste de l’enveloppe du bâtiment, Socateb, déjà confrontée à cette problématique dans 20% de ses chantiers, a entrepris une démarche de certification pour accompagner cette démarche de dépollution massive.

Peu onéreuse, ultra-résistante, isolant thermique, acoustique et électrique, l’amiante s’est imposée dès l’Antiquité comme un matériau de construction indispensable, utilisée massivement dans le bâtiment jusqu’à son interdiction totale en France en 1997. Mais malgré son interdiction progressive à partir de 1997, de nombreux bâtiments contiennent encore de l’amiante que ce soit en façade sous forme d’enduits, dans les bardages, les colles, les joints de mastic de fenêtre ou les fibro ciments. En 2005, une mission parlementaire a révélé que 35 000 personnes étaient décédées entre 1965 et 1995 en France du fait de l’amiante, et qu’elle serait responsable de 65 000 décès à 100 000 décès entre 2005 et 2030. A partir de 2018, le diagnostic amiante sera rendu obligatoire en cas de travaux sur tous les bâtiments construits avant 1997.  Un marché du désamiantage estimé à près de 6 milliards d’euros.

A Orly, l’entreprise Socateb a d’ores et déja créé son département amiante en 2015, qui compte aujourd’hui une vingtaine d’employés. Un chantier de rénovation sur cinq conduit par l’entreprise orlysienne présente en effet de l’amiante en façade. Jusqu’à présent toutefois, Socateb a été sollicité plus facilement par les bailleurs sociaux que les copropriété, alors que ces dépenses se rajoutent aux autres. « Nous sommes souvent bloqués parce que les syndics votent régulièrement non aux diagnostics amiante, jugeant qu’il s’agit d’une dépense trop coûteuse», observe Patrick Valente, directeur général délégué.

« Nous avons entrepris une démarche de certification amiante, un long processus de demandes, d’investissement, de formation du personnel et de process à respecter. Aujourd’hui, nous bénéficions d’une qualification probatoire», explique Jean-Pierre Valente, président-directeur général de Socateb, qui organisait la semaine dernière une matinée de présentation d’un chantier de désamiantage en reproduisant les conditions d’une zone de confinement.

« La réglementation impose plusieurs niveaux de protection en fonction de paliers de concentration de fibres d’amiante dans la zone où nous intervenons. Nous procédons au confinement de la partie du bâtiment que nous traitons. En dessous de 100 fibres au litre, le confinement est dit statique, au-delà, il faut mettre la zone de confinement en dépression et s’assurer de la bonne circulation de l’air. Nous testons l’étanchéité du confinement par l’intermédiaire de tests fumée. Lorsque nos employés interviennent en niveau 3, soit de 600 à 2500 fibres au litre, ils ne peuvent faire que 6 heures de vacation par jours entrecoupées de pauses. C’est une logistique lourde parce que pour quitter la zone de travaux, il doit passer par cinq sas de décontamination, où il prend deux douches, une habillée et une d’hygiène »,  détaille Gérard N’Diaye, le responsable du département amiante.

Gérard N’Diaye

 

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