Initiative | | 06/04/2017
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A Vitry-sur-Seine, les élèves de Lakanal ont relooké leur collège façon street-art

A Vitry-sur-Seine, les élèves de Lakanal ont relooké leur collège façon street-art

Une entrée maquillée en piscine, un banc métamorphosé en totem… Les collégiens de Lakanal partis pendant les congés de Pâques vont être surpris de retour dans l’établissement de Vitry-sur-Seine. Dans le cadre du dispositif école ouverte, les élèves accueillis pendant les vacances n’ont pas chômé pour réenchanter leur bahut en acquérant quelques techniques du street-art. 

Un atelier phare parmi ceux qui étaient proposés cette semaine, comme la danse africaine, l’aide aux devoirs, la révision brevet, la création de bijoux ou encore le golf.

Accompagnés de leur professeur d’art-plastique et de grapheurs de l’association Vitry, art de rue, pas moins d’une vingtaine d’ados ont appris les bases pour grapher et manipuler les bombes de peinture. «L’objectif était d’intervenir graphiquement sur un lieu en tenant compte des éléments du réel» , explique Bildia Lakahal professeure d’art plastique. Un projet démarré l’année dernière, lorsque l’enseignante a demandé à ses élèves de troisième  de réinventer leur collège, donnant lieu à une multitude de propositions. Ce-sont ces dessins qui ont été repris et appliqués à l’échelle du réelle. Ainsi une porte a été transformée en canard, un banc en totem, un hall d’entrée en piscine… « Ils ne parlent pas assez bien de leur collège, souvent décrit trop gris comme une prison. C’est une manière pour eux de se réconcilier avec leur établissement.»

Grapher n’a toute fois rien d’évident, et c’est un peu la leçon de cet atelier. Il a d’abord fallu réfléchir sur l’adaptation du dessin au réel et son évolution. «On se demandait si on rajoutait des ailes au canard, tout le monde n’était pas d’accord », indique Mike, grapheur qui accompagne les élèves et les encourage dans leur travail. “Les ados sont intéressés et intéressants. Cet atelier leur casse beaucoup de stéréotypes sur l’art de rue. Ils se rendent compte qu’il y a une technique, une démarche et que c’est un vrai métier!”

Un dernier scotch est retiré et les élèves se précipitent pour se prendre en photo devant… “C’est une nouveauté, je découvre complètement. Quand je voyais cela dans la rue,  je pensais que c’était facile, finalement non, on a beaucoup appris”, confie Adelina, 14 ans.  “On a pu découvrir quelque chose qu’on voyait souvent dans la rue mais qu’on ne pouvait pas pratiquer. Aujourd’hui on apprend à le faire dans un endroit qu’on connaît bien. J’espère que les autres vont aimer ce qu’on a fait”, se demande Ines, 11 ans. En attendant, l’ambiance était bonne ce mardi à Lakanal. “On s’amuse, on raconte une histoire, on passe un bon moment avec nos amis”, témoigne Sarah, 11 ans.

A chaque session d’école ouverte, l’équipe enseignante planche pour trouver des thématiques originales. «On essaye de trouver des ateliers porteurs qui leur donnent envie de revenir au collège pendant les vacances pour qu’ils participent à des activités ludiques mais surtout pédagogiques et éducatives. Cela renforce aussi la culture de l’établissement, une mission importante pour nous, insiste Isabelle Leforestier, cheffe d’établissement. A travers ces travaux, on découvre des talents qui ne sont pas forcément académiques et cela met en avant certaines personnalités qu’on ne remarque pas toujours en classe.”

Désormais, les élèves n’ont plus qu’une hâte : voir les réactions des autres… le mardi 18 avril.

 

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