Abandonnés en 2015, les emplois francs reviennent. Et cela pourrait commencer à Villejuif…
Testé en 2013 et arrêté deux ans plus tard, le principe des emplois francs, qui consiste à verser une prime aux employeurs qui embauchent des habitants de quartiers pauvres, va faire son retour dès 2018 à la faveur du projet de loi de finance (PLF) qui vient d’être adopté. Prévu pour être pleinement opérationnel à partir de 2020, il sera d’abord testé dès 2018 dans un certain nombre de quartiers, afin d’en évaluer le fonctionnement.
La précédente expérimentation, menée de juin 2013 à mars 2015, a en effet tourné court faute de succès. Il s’agissait alors de proposer une aide financière de 5 000 euros, versée en deux fois, aux employeurs qui recrutaient un chômeur de moins de 30 ans habitant dans une des 163 zones urbaines sensibles (Zus) ciblées par le gouvernement de l’époque, à condition de ne pas licencier la personne durant deux années au moins. 2000 recrutements étaient ainsi attendus par an mais seulement 250 avaient été constatés à la fin 2014, soit près de 18 mois après le début de l’expérimentation.
Cette fois, il s’agira d’une prime d’un maximum de 5 000 euros, versée chaque année pendant trois ans. Et l’embauche concernera à la fois les CDI et les CDD de plus de 6 mois. Les quartiers concernés sont aussi plus nombreux, puisqu’il pourrait s’agir des 1300 quartiers prioritaires de la ville (QPV). Dans un premier temps toutefois, un nombre restreint de quartiers seront ciblés pour évaluer le dispositif test, moyennant un budget de 60 millions d’euros complété de 4 millions dédiés à l’accompagnement et l’évaluation.
C’est dans ce contexte qu’Albane Gaillot, députée LREM de la 11e circonscription, qui fait partie des députés En Marche qui avaient déposé un amendement pour démarrer l’expérimentation dès 2018, a proposé la ville de Villejuif parmi les premiers territoires d’évaluation, citant notamment les quartiers Alexandre Dumas, Lozaits Nord – Grimau– Gouret et Lozaits Sud. “Les indicateurs sociaux-économiques de ces trois quartiers vont en s’aggravant, qu’il s’agisse du taux de ménages vivant sous le seuil de pauvreté, du taux de faibles revenus et bien sûr du taux d’emploi, des jeunes en particulier”, motive la parlementaire.
mais peut être est ce aussi parce que ça ne répond pas aux questions de l’emploi… Je pense qu’il faut s’orienter vers une vraie sécurité de l’emploi et de la formation qui permettrait aux jeunes et moins jeunes de trouver un emploi ou une formation avec un revenu assuré en période de formation le tout piloté par un vrai service public de l’emploi et financé par un système type sécurité sociale sur les richesses créées par cotisations, sous contrôle des salariés dans les entreprises, et des populations dans les villes départements et régions, et des financements de crédits de plus en plus favorables si l’entreprise s’engage dans une politique de l’emploi stable et bien rémunéré pour les salariés.
Ainsi, les jeunes des quartiers pourraient trouver un emploi et des formations tout au long de leur vie, sans passer par la case chômage… ce qui me semble être un vrai choix d’avenir contrairement à la politique Macron et ses sbires d’en marche
ça tombe bien, c’est bien l’objectif d’En Marche et du gouvernement que de former aux emplois de demain, afin de gagner en stabilité professionnelle plutôt que d’investir que dans des contrats aidés. C’est bien par un mix de solutions qu’on permettra de (re)trouver le plein emploi
Votre idée est excellente ; il faut suivre les évolutions des lois relatives au travail, car Macron semble avoir compris qu’il faut mettre le paquet sur la formation.
Il est regrettable qu’en France, la formation continue et qualifiante des adultes soit à ce point ignorée.
Quand on estime que 85% des emplois de 2035 n’existent pas aujourd’hui, ça montre qu’il faut investir massivement dans la formation continue …
Le problème de ce genre de mesures est le risque d’effet d’aubaine : Carrefour va toucher une prime pour embaucher des habitait des Lozaits Sud, ce qu’il fait déjà… au détriment de chômeurs tout aussi pauvres habitant “hors zone”. La proximité géographique emploi-travail est cependant une bonne chose en soi.
L’échec des emplois francs montre toutefois que les entreprises ne se sont pas jetées sur l’effet d’aubaine , il faudrait voir pourquoi : complexité de la mesure ? ou vrai “effet d’étiquetage” : tu viens d’un quartier difficile, donc tu es “prédélinquant”, mal embouché, on t’embauche pas… sauf les filles.
ALain, c’est par un ensemble de mesures qu’on arrivera à juguler ce mal, ce n’est pas une solution miracle, mais qui s’inscrit dans un ensemble de mesures … le retour de la croissance aidera également… enfin, si cette aide peut permettre à certaines sociétés de sauter le pas en s’installant à Villejuif y compris dans ces quartiers Sud et de Dumas trop isolés de l’activité économique, pourquoi pas ….
Il faudrait commencer par s’interroger sur les causes réelles de la précédente expérimentation !
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