Mouvement social | | 26/10/2017
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Rassurés, les employés des accueils handicapés lèvent la grève

Rassurés, les employés des accueils handicapés lèvent la grève

Le conflit social à l’Apajh 94 (Association pour les adultes et jeunes handicapés) est terminé. Le mouvement lancé depuis la Maison d’accueil spécalisée de Bonneuil vendredi dernier, s’était étendu à Alfortville, Villejuif et Orly, avec à la fois des débrayages et des grèves totales, impliquant l’évacuation d’une soixantaine de résidents à Bonneuil et Alfortville. 

Ce mercredi matin, les personnels en grève étaient une centaine à manifester devant le siège de l’Apajh 94 et de la délégation départementale de l’Agence régionale de santé (ARS), soutenus par deux députées de la France insoumise, Mathilde Panot et Caroline Fiat. Mais après une négociation avec la direction l’Apajh 94, les salariés ont accepté de lever le piquet de grève.  «Nous avons obtenu satisfaction à 99%. La direction a accepté une enveloppe supplémentaire de 210 000€ pour augmenter la dotation des emplois de remplacement qui va passer de 4 à 7 dans les MAS. Nous avons également eu gain de cause sur les arriérés d’heures supplémentaires et la récupération des jours fériés travaillés ou non. Enfin, il y aura une dotation pour du matériel supplémentaire, et les jours de grève seront entièrement payés», résume Mario Dos Santos, négociateur pour la CGT Santé et action sociale.

Dans la foule des manifestants, quelques salariés reviennent sur les arrêtés de la préfecture du Val-de-Marne pour réquisitionner du personnel en urgence, la veille. «Ils voulaient casser la grève, il n’empêche que certaines personnes chez qui l’on est venu taper à la porte en soirée pour leur notifier l’arrêté ont été choquées. Nous ne sommes pas soumis au principe de continuité du service public», insiste un agent. «Nous sommes solidaires du mouvement, nous nous retrouvons par rapport à la non-considération des salariés, à la prise de décisions unilatérales de la part de la direction. Des postes subissent des transformations, suppression de mi-temps par ci, départ en retraite d’un CDI remplacé par un CDD, par là. Certaines prestations administratives sont externalisées. Nous ne comprenons pas qu’ils veuillent appliquer à tous les établissements, malgré leurs spécificités, les mêmes pratiques.», explique une aide soignante. Les éducateurs spécialisés estiment que cette façon de travailler, de plus en plus dégradée, ne permet plus de faire faire des progrès aux jeunes handicapés. « Les remplacements de personnel absent prennent toujours trop de temps et nous devons compenser nous-même, ce qui créé de la fatigue supplémentaire et met en danger les résidents. Puisque nous devons répondre au quotidien à ces problèmes d’effectifs, le mot « projet » est devenu tabou. Auparavant, nous pouvions mener des activités tout au long de l’année, en fil rouge, organiser des séjours, des classes vertes, très importants pour travailler avec les jeunes sur des choses que l’externat ne nous permet pas. Même les moments festifs au sein de l’IME se font de plus en plus rares », déplore l’un d’entre eux.

Suite à l’arrêt de la grève, les résidents évacués des Mas ont pu commencer à regagner leur structure.

 

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Cet article est publié dans avec comme tags , CGT94, , Malaise social à l'Apajh 94, Mathilde Panot, médecine, Santé, social
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