“Grâce à cette station nous allons épargner nos enfants des particules fines, de 15% de CO2 et de 70% d’oxyde d’azote.” Ce jeudi 30 mars, Stéphane Layani, président de la Semmaris, la société qui exploite le MIN de Rungis, n’a pas boudé son plaisir à l’occasion de l’inauguration par Gnvert (une filiale d’Engie) de la première station de gaz naturel de ce marché de gros qui voit défiler 20 000 véhicules par jour, essentiellement des camions.
Jusqu’à présent, les camions verts pouvaient déjà s’approvisionner dans le secteur, mais devaient se rendre sur la station de la plate-forme logistique de la Sogaris. Pour le Val-de-Marne, il s’agit de la troisième station publique de gaz naturel véhicule (GNV) après celle de Champigny-sur-Marne depuis déjà plusieurs années, et celle du port de Bonneuil-sur-Marne inaugurée en novembre dernier. Une quatrième devrait ouvrir à Orly, au relais des Halles, d’ici la fin de l’année, opérée par le groupe Total, et également disponible aux poids lourds. Pour quadriller le département de manière efficace, l’objectif serait d’atteindre la dizaine. Pour les transporteurs qui ont misé sur cette énergie propre, comme par exemple le groupe Ecolotrans, l’approvisionnement reste en effet la pierre d’achoppement. Seulement une cinquantaine de stations publiques GNV sont actuellement opérationnelles en France contre près de 300 en Allemagne et un millier en Italie. Voir carte européenne ci-dessous. Un maillage qui devrait toutefois s’accélérer. En juillet 2016, l’Ademe (Agence de l’environnement et de la maîtrise de l’énergie) a lancé un appel à projets qui s’achevait ce même jeudi 30 mars pour aider financièrement le déploiement de nouvelles stations et flottes de véhicules afin de pouvoir répondre aux objectifs de l’Union européenne en la matière.
A lire aussi :
N'envoyez que des photos que vous avez prises vous-même, ou libres de tout droit. Les photos sont publiées sous votre responsabilité.