Service public | Val-de-Marne | 22/03/2017
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Bureaux de La Poste en Val-de-Marne : le ministre donne de nouvelles instructions

Bureaux de La Poste en Val-de-Marne : le ministre donne de nouvelles instructions

Alors qu’une centaine d’élus, délégués syndicaux, agents et usagers se sont rassemblés à Bercy la semaine dernière et qu’une délégation a été reçue par le cabinet du secrétaire d’Etat Christophe Sirugue pour remettre des pétitions contre les fermetures de bureaux de La Poste en Val-de-Marne, le ministre a répondu en interpellant le directeur territorial de La Poste en Val-de-Marne dans un courrier mis en copie des élus concernés.

Dans sa missive, le secrétaire d’Etat questionne l’administration départementale concernant “plusieurs cas litigieux de transformations de bureaux de poste de plein exercice (Santeny, Boissy Saint-Léger, Fontenay-sous-Bois, Charenton) eu égard aux règles de concertation et d’inf0rmation prévues par les textes et, en tout état de cause, des pratiques contraires à leur esprit.

“Dans ces villes, les maires contestent fortement les bases des diagnostics de fréquentation ayant conduit La Poste à envisager les transformations de certains points de contact. Ils estiment que la réduction des horaires d’ouverture, dans un premier temps, a contribué à accélérer la désaffection du public et rendu par là-même inéluctable la perspective d’un changement de statut dans un second temps”, poursuit le secrétaire d’Etat. “Par ailleurs, il semble que l’impact de ces transformations sur la continuité de la mission d’accessibilité bancaire au profit des plus fragiles de nos concitoyens ait été mal évalué. Enfin, ces élus nous indiquent que dans d’autres bureaux, des effectifs diminués à leur plus juste niveau ne permettent plus de pallier les aléas d’exploitation et d’éviter les fermetures inopinées en cas de maladie, congé ou formation du personnel”, ajoute-t-il encore, demandant à la direction départementale de “veiller à respecter scrupuleusement les dispositions du contrat de présence postale pour la période 2017-2019, dans le département du Val de Marne et sur l’ensemble du périmètre national, mais aussi à prendre toute mesure utile pour garantir en continu une présence postale de qualité, en particulier pour les bureaux situés dans les quartiers de la politique de la ville ou dont l’activité est très liée à la mission d’accessibilité bancaire.”

Le ministre termine sa missive en réclamant d’être informé, lui et le Président de l’Observatoire National de la Présence Postale Territoriale, des mesures qui auront été prises “pour remédier aux situations dysfonctionnelles dans le Val de Marne”. 

Pour rappel du contexte, c’est un référé de la Cour des comptes de février 2016 qui a alerté les ministres des Finances et de l’Economie sur la nécessité d’accélérer la reconfiguration du réseau en supprimant des agences, notamment en zone urbaine, arguant de la diminution de l’activité postale et du nombre croissant d’opérations dématérialisées. Les ministres avaient alors indiqué à la Cour des comptes que la transformation du réseau était en cours et se poursuivrait dans le cadre du contrat de présence postale territoriale 2017-2019 qui devait être signé par l’Etat, l’AMF et la Poste. Voir article détaillé. Sur le terrain, les élus, confrontés aux  usagers en colère contre ces changements d’organisation, voient les choses d’un autre oeil.

Pour concilier les recommandations de la Cour des comptes et la position des élus locaux sur le terrain, un contrat de présence territoriale 2017-2019, signé en janvier 2017 après d’âpres négociations, stipule les conditions de transformation d’agences en points de contact ainsi que les conditions de concertation avec les communes. Concernant le Val-de-Marne, une nouvelle rencontre entre les élus locaux et la Poste doit justement avoir lieu autour de ce contrat de présence territoriale ce jeudi 23 mars.  Sollicité sur la question lors d’un point presse, le nouveau préfet, Laurent Prévost, a indiqué qu’il n’était pas question de réduire la présence postale et que la transformation de bureaux de Poste de plein exercice en points de contact ne constituait pas des fermetures. “Les grands réseaux de services au public doivent s’adapter, a indiqué le préfet. J’aurai en revanche un point de vigilance concernant la transparence dans ces évolutions.

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