Ils n’ont pas attendu que les candidats à l’élection présidentielle s’intéressent à la santé pour proposer leur propre projet de réforme. Le Conseil national de l’ordre des médecins a planché sur ses propositions à partir de rencontres sur le terrain. Mercredi dernier, c’est au Centre hospitalier intercommunal de Créteil qu’une centaine de médecins du Val-de-Marne ont rencontré Patrick Bouet, le président du Conseil de l’ordre, pour débattre.
«Nous pensons que la réforme doit émerger des territoires et non pas être élaborée dans les cabinets ministériels. Chaque territoire, à l’instar du Val-de-Marne, a une démographie médicale qui lui est propre et met en œuvre des solutions qui ne sont pas forcément exportables. Les Sami (service d’accueil médical initial) par exemple, malgré quelques tentatives, n’ont jamais fonctionné dans les autres départements d’Île-de-France. Nous pouvons également être fiers de ce qui a été construit jusqu’à présent comme les maisons médicales de garde ou la maison de santé universitaire à Sucy. J’ai pu constater un découragement chez nombre de mes confrères, c’est une nécessité d’être un acteur dynamique et innovant pour faire évoluer notre système de santé», résume Bernard Le Douarin, président du Conseil départemental de l’ordre des médecins.
Au final, le projet se cristallise autour de 3 axes : simplifier l’organisation territoriale des soins avec une gouvernance partagée, alléger et décloisonner l’exercice professionnel des médecins et ouvrir et professionnaliser la formation des médecins. Parallèlement aux pistes proposées, les médecins ont invité les candidats à répondre à leurs questions. Cinq ont déjà livré leur vision programmatique.
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