Cette semaine, pénétrer à l’intérieur du Mac/Val relève de l’expérience totale. Depuis ce mardi jusqu’à vendredi, cinq chorégraphes investissent le musée d’art contemporain du Val-de-Marne chaque après-midi pour interagir avec le public.
Entre les tableaux, installations et sculptures, les danseurs qui se fondaient dans le décor s’animent, et très vite, c’est le public qui est invité à partager. L’objectif des chorégraphes : transmettre en invitant à l’expérimentation, faire toucher du doigt le processus de recherche et de création chorégraphique, donner à comprendre comment la danse est protégée et transmise. Pour ce faire, plusieurs ateliers ont été mis en place : un espace d’archives, des audio-guides à écouter, des massages shiatsu et des performances participatives. Le public peut reproduire une chorégraphie, dessiner, filmer, regarder, écouter la danse, toujours autour du thème « Share, Care and Archive » (partager, protéger et archiver). “C’est surprenant, mais très beau et très intéressant, c’est une belle démarche artistique”, témoigne, Yveline, venue visiter le musée.
Ce que le public découvre cette semaine est aussi l’aboutissement d’un projet européen mené depuis deux ans, Dancing museums, par cinq danseurs-chorégraphes, la Française Tatiana Julien, l’Italien Fabio Novembrini, le Hollandais Connor Schumacher, la Britannique Lucy Suggate et l’Autrichien Juan Dante Murillo, avec huit musées européens. Depuis le printemps 2015, ils organisent des séjours d’une semaine dans un musée différent pour donner la chorégraphie qu’ils ont composée ensemble, en développant à chaque fois sur place de nouvelles collaborations. L’an dernier, les danseurs avaient ainsi investi les allées du Louvre, après avoir répété à la Briqueterie.
“Ici, je propose une installation chorégraphique de quatre jours pour questionner les missions principales d’un musée, à savoir protéger, partager et archiver les oeuvres, en les transposant dans l’univers de la danse”, explique Tatiana Julien.
Cette initiative s’inscrit également dans le cadre de la Biennale de la danse qui s’achève ce samedi 1er avril.
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