La lutte contre le gaspillage alimentaire commence dès le plus jeune âge. Tel est le credo de Philippe Lhoste, entrepreneur campinois et fondateur du collectif AntiGaspi de Champigny, qui a convaincu la municipalité qu’il fallait mettre en place d’ici la rentrée prochaine le tri dans les réfectoires des établissements scolaires de la ville.
Pour Philippe Lhoste, qui est aussi parent d’élève à Champigny-sur-Marne, le vote à l’assemblée de la loi contre le gaspillage alimentaire en février 2016 a été un élément déclencheur. «Je considérais qu’il fallait agir auprès des élus locaux, des populations et des entreprises notamment dans la grande distribution. J’ai créé le collectif AntiGaspi avec pour priorité d’impliquer les enfants au travers des cantines scolaires, en partant du principe qu’il auraient une influence sur les adultes par ricochet. L’idée c’était de mettre le citoyen dans la boucle pour qu’ils soient impliqués dans la durée sur ces enjeux.»
L’enthousiasme communiquant du jeune collectif a attiré l’attention de Caroline Adomo, maire-adjointe PS chargée des questions d’environnement et une réunion a été organisée à la mi-novembre en mairie dans le cadre de la semaine européenne de réduction des déchets. «Les participants ont exprimé la volonté de s’engager pleinement dans la lutte contre le gaspillage alimentaire. Ils ont également noté qu’il était impératif que tous les parties prenantes que sont les élus municipaux, le territoire, le Siresco (Syndicat Intercommunal pour la Restauration Collective), les services municipaux, l’Éducation Nationale et les parents d’élèves se réunissent afin d’impulser cette dynamique dans les cantines de Champigny», résume Caroline Adomo, également conseillère territoriale.
Un déploiement pour les 14 écoles d’ici septembre 2018
Ce lundi à l’heure du repas, une délégation a ainsi assisté au tri et à la collecte des biodéchets par les élèves de l’école primaire Eugène Voisin de Joinville-le-Pont, à l’invitation du territoire Paris Est Marne et Bois, compétent depuis quelques mois en matière de traitement des déchets. «C’est très intéressant d’observer ce qui est fait ailleurs. Tout n’est pas transposable parce que les villes n’ont pas les mêmes prestataires, les mêmes volumes à gérer. Il nous faudra un certain temps pour pouvoir élaborer une solution spécifique à Champigny mais nous travaillons pour une mise en place pour la rentrée prochaine», espère Philippe Lhoste.
Dans un second temps, une commission citoyenne liée à la restauration scolaire doit voir le jour. Elle aura pour but de mobiliser les parents d’élèves sur des questions liées au gaspillage alimentaire, à la place du bio dans les menus, à la sensibilisation au tri sélectif et à la gestion des biodéchets.
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