Initiative | | 28/03/2017
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Du Val-de-Loire au Val-de-Marne : les petits légumes bio qui donnent du boulot

Du Val-de-Loire au Val-de-Marne : les petits légumes bio qui donnent du boulot

C’est du Val-de-Loire qu’est partie l’initiative en 2000.  40 producteurs de fruits et légumes biologiques de la région Centre s’associent alors au sein d’une association commune, Val Bio, pour proposer des paniers à vendre directement aux consommateurs, de la région centre mais aussi en Ile-de-France.

Dès le départ, l’initiative associe des jardins d’insertion, un Esat (Etablissement et Service d’Aide par le Travail) qui emploie  des personnes handicapées et un lycée horticole qui héberge un espace test en maraîchage bio pour favoriser l’installation de nouveaux producteurs. En région parisienne, l’association s’appuie dès 2008 sur un relais logistique en insertion à Choisy-le-Roi, pour confectionner et livrer les paniers qui sont à la fois commercialisés auprès d’Amap (Associations pour le maintien d’une agriculture paysanne qui engagent des consommateurs et un agriculteur sur des contrats annuels en direct) et de collectivités. Un chantier d’insertion qui pemret de livrer pas loin de 100 000 paniers et plusieurs centaines de tonnes de fruits et légumes directement issus de petits producteurs chaque année en région parisienne, tout en remettant en selle des personnes éloignées de l’emploi, qui s’affairent à la préparation de commande,  la réception des marchandises, la pesée, l’étiquetage et  la mise en panier direct.

Les salariés sont embauchés en CDDI (contrat contrat à durée déterminée d’insertion) de maximum 24 mois.  «Ils ne sont pas là seulement dans un but alimentaire mais dans une dynamique professionnelle et sociale. On les accompagne dans leur recherche d’emploi, on leur donne des techniques et des clefs, on les envoie vers des forums et on les met en lien avec nos partenaires comme le Pôle emploi et la Mission locale par exemple», témoigne Véronique Frelon, directrice de la structure de Choisy-le-Roi. Les salariés ont aussi la possibilité d’effectuer des stages d’entreprise de quelques jours dans des secteurs classiques. «Je leur donne toutes les bases pour qu’ils puissent livrer, conduire dans Paris et préparer les commandes, mais je suis là aussi pour les écouter, les aider à trouver des solutions et les orienter. Ce sont souvent des personnes en difficulté, qui se sentent exclues, on est la pour leur redonner confiance en eux et les aider à se battre pour réussir» , explique Laouari, encadrant à Choisy-le-Roi. James, 52 ans, travaille en tant que chauffeur livreur à Choisy-le-Roi depuis plus d’un an.  «J’espère trouver vite un emploi à temps plein. Ici, j’ai pu obtenir mon Caces (certificat d’aptitude à la conduite en sécurité)”, motive-t-il.

Depuis décembre 2014, Val Bio a également développé sa propre exploitation maraîchère à Chennevière-sur-Marne, dans la plaine des Bordes, avec le soutien du département. De quoi procéder à la plantation, la culture, la récolte, la mise en panier et la livraison de légumes biologiques dans le Val de Marne. Dans le cadre du projet « Une terre pour apprendre », c’est tout un processus auquel participent les dix-neuf salariés en insertion à la Plaine des Bordes. « On est la première marche vers la demande d’emploi et la réinsertion dans le milieu professionnel », témoigne Floriane Cholet, chargée de l’accompagnement social et professionnel à Chennevière-sur-Marne. « Nous n ‘avons pas de pré-requis dans le recrutement, mis appart qu’ils aient la condition physique. C’est un métier difficile, et nous voulons qu’ils soient motivés. » Lucille, 26 ans, travaille dans le chantier d’insertion de Chennevières-sur-Marne depuis avril 2016. Elle a effectué un diplôme d’assistante vétérinaire mais qui n’est pas reconnu par l’Etat, et s’est retrouvée au chômage. « J’étais dans une mauvaise période et j’avais besoin de faire quelque chose. Quand on m’a proposé ce travail, on m’a expliqué que suite à cela, je pourrai accéder à une formation diplômante en assistante vétérinaire», espère-t-elle.  Aujourd’hui, Lucille monte un dossier pour reprendre sa formation pour la rentrée de septembre. Célia, diplômée d’un CAP horticulture, cherche un emploi dans ce domaine.

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